Chats, Comportement

Accueil d’un chaton/chat à la maison

Vous venez d’adopter un chat? Félicitations! Voici un petit guide pour vous aider à bien démarrer votre nouvelle vie avec lui: Quelles sont les particularités de cette espèce? Quels sont les soins à prévoir à son arrivée et au cours de sa vie? Comment le nourrir et aménager son espace de vie? Quand prévoir sa stérilisation?

SOMMAIRE

Introduction: Les particularités de l’espèce féline

  1. A quel âge et où adopter un chat?
  2. Dois-je laisser sortir mon chat? A quel âge?
  3. Quels soins et frais à prévoir pour mon chat?
    1. Les assurances de santé animale
    2. Les vaccins
      1. Typhus, Herpèsvirose, Calicivirose, Leucose
      2. Rage
    3. Dépistage sanguin du sida et de la leucose féline (Test FIV/ FelV)
    4. Identification
    5. Certificat d’engagement et de connaissance
    6. Vermifuges
    7. Anti-parasitaires externes
    8. Stérilisation et Puberté
  4. Alimentation et Boisson
  5. Organisation de l’espace de vie
    1. Zone de repos
    2. Zone d’élimination ou de propreté
    3. Zone d’alimentation et de boisson
    4. Zone d’activité
    5. Zone de passage et de marquage
  6. Savoir décrypter les comportements de mon chat
    1. Les signaux de communication
    2. La punition chez le chat
    3. La gestion du stress
  7. Comment bien transporter mon chat?
    1. Choisir une caisse de transport adaptée
    2. Habituer votre chat à la caisse
    3. Limiter le stress pendant le transport
    4. A la clinique
    5. Vidéo: 10 conseils pour transporter votre chat chez le vétérinaire

Conclusion: Pour aller plus loin


Introduction: les particularités de l’espèce féline

Non, le chat n’est pas un “petit chien”

C’est une espèce parfois bien plus indépendante que ce les propriétaires pensaient, et un animal qui masque beaucoup ses symptômes et faiblesses, rendant parfois une maladie invisible aux yeux de la famille avec qui il vit, et malheureusement, un diagnostic trop tardif. Mais sa relative indépendance ne signifie pas pour autant que vous pouvez prendre un chat et le laisser 12h par jour seul enfermé à la maison! Votre chat a besoin d’interactions, de combler ses besoins d’activités physique et mentale, en plus de ses autres besoins fondamentaux. Ses habitudes comportementales et alimentaires sont très différentes de celles des chiens également. C’est un animal très curieux et joueur, taillé pour la chasse et la prédation, dont le non-respect des besoins physiologiques peut vite rendre la vie très difficile à ses propriétaires. Mais c’est aussi une espèce qui dort beaucoup, en moyenne 15 heures par jour par cycle de 3-4 heures. Enfin, le chat a également un statut de proie, en plus de celui de prédateur, ce qui en fait un animal un peu craintif parfois. Toutes ces particularités comportementales nécessitent quelques connaissances pour que la cohabitation avec votre chat se passe au mieux.

A quel âge et où adopter un chat?

Il est encore possible de trouver facilement des portées de chatons cédés de façon totalement illégale entre particuliers. Vous penserez certainement faire une bonne affaire en récupérant un de ces minuscules chatons gratuitement. Pourtant, pour la bonne sociabilisation et la bonne acquisition des auto-contrôles, nous recommandons de laisser le chaton jusqu’à l’âge de 12 semaines avec sa mère et ses frères et soeurs lorsque c’est possible (au grand minimum 9 semaines) .

En pratique, les chatons souvent donnés ou trouvés plus tôt peuvent présenter des troubles comportementaux par défaut d’apprentissage, de sociabilisation ou d’acquisition des auto-contrôles, assez embêtants par la suite.

Aussi, n’hésitez pas à adopter par le biais d’associations ou de refuges, qui regroupent et sauvent souvent des chats de tout âge qui cohabitent ensemble et qui sont donc dotés de meilleurs auto-contrôles de la morsure et de la griffure la plupart du temps. D’autre part, les bénévoles de ces associations sauront vous renseigner sur le caractère du chat qui vous fait craquer, et parfois vous conseiller un chat dont le caractère correspondra mieux à votre mode de vie.

De plus, c’est l’assurance d’avoir un chaton qui a déjà été examiné par un vétérinaire pour connaître son état de santé, qui a également été identifié, vacciné, et parfois même déjà été stérilisé.

Enfin, il est également possible d’adopter un chat adulte, pensez-y, quand on veut éviter la case course-poursuite et nouvelle décoration typiquement féline, qui sont indissociables de l’arrivée énergique d’un jeune chaton à la maison.

N’oubliez pas également que ces institutions permettent de lutter efficacement contre la pullulation de chats errants, qui ont une espérance de vie réduite par absence de soins et transmission de maladies par le biais de stérilisation de chats “des rues”.

Pour toutes ces raisons, nous ne pouvons que vous encourager à passer par l’une d’entre elles.

Si toutefois, vous trouvez un très jeune chaton isolé, ou une portée non sevrée et sans mère, n’hésitez pas à nous consulter pour adapter au mieux les soins à mettre en place et favoriser les bons apprentissages si vous souhaitez les garder par la suite.

Acquisition des auto-contrôles lors des interactions avec la fratrie, la mère ou d’autres chats.

Dois-je laisser sortir mon chat? A quel âge?

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse à cette question. Si vous avez la possibilité et le souhait de laisser sortir votre chat, assurez-vous qu’il soit bien habitué à votre maison depuis plusieurs mois avant de le laisser sortir. Dans le cas des chatons, nous recommandons vivement de les garder en intérieur au moins jusqu’à la stérilisation, ou après la puberté, qu’ils soient correctement identifiés, vaccinés pour être protégés de maladies transmissibles de chat à chat, et protégés contre les parasites externes et internes, afin d’éviter de contaminer toute la famille et votre lieu de vie.

Si votre logement est proche d’une route passante, prévoyez de sécuriser votre jardin afin qu’il ne puisse pas en sortir à l’aide de clôtures spéciales, ou d’un parc clos qui lui permette de profiter de l’extérieur sans risque. Cela limitera la possibilité de bagarres avec d’autres chats par la même occasion.

Si vous habitez en appartement avec un balcon, sécurisez-le à l’aide d’un filet ou d’un grillage pour éviter que votre chat ne tombe. Malheureusement nous voyons encore trop de chats dits “parachutistes” parce que leurs propriétaires les pensaient trop agiles pour ne pas tomber, ou pas intéressés par ce qu’il se passe dehors.

Nota bene: Attention également aux fenêtres oscillo-battantes qui sont extrêmement dangereuses, voire dans certains cas, mortelles, pour les chats s’ils se coincent dedans (asphyxie ou circulation sanguine arrêtée). Il existe également des systèmes pour empêcher que votre chat ne reste coincé.

Quels soins et frais à prévoir pour mon chat?

Le chat a gagné le coeur des propriétaires avec le temps et n’est désormais plus relégué à la simple chasse des rongeurs à l’extérieur de la maison. La qualité des soins, et donc l’espérance de vie ont considérablement progressé ces dernières années pour l’espèce féline. Il est donc important d’imaginer que même si vous avez trouvé, ou qu’on vous a donné un chaton gratuitement, il y a des soins à prévoir pour assurer sa santé, sa sécurité, et la vôtre par la même occasion: A commencer par les traitements anti-parasitaires externes (puces, tiques, etc.) et internes (vermifuge pour les parasites intestinaux).

Ensuite, et à minima l’identification et la stérilisation à ne réaliser qu’une seule fois au cours de la vie de votre petit compagnon.

La vaccination, bien que non obligatoire, est vivement conseillée, et ce même pour un chat d’intérieur strict. En revanche, les protocoles ne sont pas les mêmes pour un chat qui n’a pas accès à l’extérieur, ou pour un chat qui sort.

Nous allons détailler ces différents points par la suite.

Les assurances de santé animale

Il est possible de budgétiser les frais à prévoir sur la première année de vie de votre chat et d’établir un plan de santé qui permet d’échelonner les paiements. Par la suite, il peut être intéressant de se renseigner sur les assurances de santé qui vous permettent, selon les forfaits, de rembourser une proportion plus ou moins importante des soins sur votre animal. Il en existe de nombreuses sur le marché actuellement dont certaines bénéficient même de la télétransmission ( Santévet, Bulle Bleue, Jim&Joe), ou de l’avancée des frais via le système PAYVET par exemple.

A l’heure où la médecine et les capacités de soins progressent à vitesse grand V, ainsi que l’espérance de vie de nos animaux de compagnie, cela permet une meilleure prise en charge de l’animal pour les soins très onéreux, comme les chirurgies orthopédiques (fracture ou rupture des ligaments croisés) et autres accidents ponctuels, mais aussi la prise en charge de maladies chroniques sur le long cours (maladies endocriniennes, dermatologiques, cancéreuses, etc.).

Les vaccins

Typhus, Herpèsvirose, Calicivirose, et Leucose

Ces maladies virales sont très courantes, contagieuses et parfois mortelles. Il est donc important de protéger votre animal selon un protocole vaccinal adapté.

Le typhus (gastro-entérite fréquemment mortelle) et le coryza (maladie féline touchant toute la sphère ORL (nez, yeux, bouche) liée à une association de virus comme l’herpès et le calicivirus, entre autres) sont des maladies dues à des virus extrêmement contagieux et résistants dans l’environnement, qui peuvent être transmises à tous les chats, y compris ceux vivant exclusivement en intérieur, par le biais de nos vêtements, nos sacs et nos semelles de chaussures.

La vaccination contre la leucose, elle, est recommandée pour les chats en contact avec d’autres congénères (chats vivant en partie à l’extérieur, expositions félines, reproduction, etc.)

La vaccination peut être mise en place dès l’âge de 8 semaines, à raison de 2 ou 3 rappels (à 8, 12 et 16 semaines d’âge) selon l’âge auquel le protocole de vaccination a été commencé (Recommandations internationales rédigées par la WSAVA, World Small Animal Veterinary Association). De récentes études ont montré que les anticorps maternels interfèrent encore avec la mise en place de l’immunité du chaton entre 8 et 12 semaines d’âge. Il faut donc renforcer cette immunité avec une injection à 16 semaines d’âge au moins.

Les premiers rappels ont lieu 12 mois plus tard, puis tous les ans à tous les trois ans en fonction du mode de vie de votre chat.

Rage  

Ce vaccin n’est pas non plus obligatoire sauf pour passer une frontière, ou dans certaines compagnies de transport, et n’est légalement valide que s’il est certifié sur un passeport unique lié au numéro d’identification également unique de votre animal (puce électronique ou tatouage).

La première injection se fait à l’âge de 12 semaines et doit être renouvelée tous les ans, 2 ans ou 3 ans en fonction des laboratoires.

Si vous prévoyez de voyager avec votre animal, les formalités varient en fonction du pays de destination et il faut parfois s’y préparer presque 6 mois à l’avance pour remplir toutes les conditions. Pour connaître ces formalités et ne pas vous retrouver coincé, vous pouvez consulter le site AnivetVoyage, et vous renseigner auprès de l’ambassade du pays de destination.

Dépistage sanguin du Sida et de la Leucose féline (test Fiv/felV)

Le sida félin et la leucose sont deux maladies virales transmissibles par contact avec les congénères (voie sexuelle et effractions cutanées lors des griffures et des morsures essentiellement) mais ils peuvent aussi, malheureusement, être transmis directement de la mère au chaton lors de la gestation.

Ce deux maladies sont immunodéficientes, c’est à dire qu’elles s’attaquent au système immunitaire du chat, et raccourcissent ainsi l’espérance de vie de votre animal. De plus, le chat porteur peut parfois présenter un risque de transmission aux autres chats si le propriétaire est multi-possesseur, ou si le chat a accès à l’extérieur et qu’il a des contacts avec d’autres chats.

Il est donc important de dépister votre chaton à partir de l’âge de 4 mois au moins, pour éviter toute interférence avec les anticorps maternels encore présents chez un chaton plus jeune. Ce test se réalise avec une prise au sang isolée, ou lors du bilan sanguin pré-anesthésique recommandé avant l’anesthésie nécessaire à la stérilisation.

Identification

Crédits Photo: AdobeStock

L’identification des chats est une obligation légale après l’âge de 7 mois (loi de 2012 – article L212-10). L’absence d’identification est désormais passible d’une amende pouvant s’élever à 750€ depuis décembre 2020 (décret 2020-1625).

L’identification consiste à la mise en place d’un insert électronique sous la peau, dans le cou de votre animal. La puce électronique ne se voit pas, et se lit à l’aide d’un appareil spécial. Sa lecture donne accès à numéro unique qui est attribué à votre animal et enregistré sur l’ICAD (site national qui permet d’enregistrer et de centraliser les informations liées au numéro de puce de votre animal, telles que votre adresse, votre numéro de téléphone, sa description physique, son nom, etc.) Elle peut se faire dès la première consultation pédiatrique sans anesthésie, ou au moment de la stérilisation, sous anesthésie pour plus de confort si votre animal n’a pas accès à l’extérieur d’ici là.

Comme l’insert électronique n’est pas visible sur votre animal, nous proposons également de tatouer la lettre “P” comme “Puce” dans son oreille droite lors de l’anesthésie pour sa stérilisation si vous le désirez.

Rappelons toutefois que tout animal doit normalement être cédé déjà identifié, qu’on vous le donne ou que vous l’achetiez, avec un certificat de cession, un certificat vétérinaire de santé et une identification valide.

Certificat d’engagement et de connaissance

La loi visant à lutter contre la maltraitance animale promulguée en novembre 2021 rend obligatoire depuis le 1er octobre 2022, la signature d’un certificat d’engagement et de connaissance pour tout acquéreur d’un animal de compagnie (chien, chat, furet, lapin) 7 jours avant l’adoption. Ce certificat a pour but de sensibiliser le futur propriétaire aux besoins physiologiques, comportementaux et médicaux de l’animal qu’il s’apprête à adopter, l’obligation de son identification, et les implications financière et logistique que la détention d’un animal entraîne.

Ce certificat est obligatoire, même pour les dons entre particuliers. Un décret à venir fixera bientôt les sanctions prévues si ces conditions préalables à l’adoption ne sont pas respectées, ou si le certificat n’est pas conforme.

Le certificat peut être remis par le cédant qui doit s’assurer que la signature a bien eu lieu au moins 7 jours avant l’adoption par l’acquéreur, mais également par un éleveur, un vétérinaire, un membre d’une association de protection animale ou refuge.

Voici deux modèles de certificats. Vous pourrez trouver des informations complémentaires mises à jour sur ce site gouvernemental.

Vermifuges

Il est conseillé de vermifuger votre chaton contre les parasites internes tous les mois jusqu’à l’âge de 6 mois. Si par la suite, votre chat a accès à l’extérieur, il faut maintenir une vermifugation trimestrielle au minimum.

Pour un chat d’intérieur strict, une vermifugation ponctuelle reste nécessaire, surtout s’il y a des enfants à la maison ou que votre animal a récemment attrapé des puces.

Le vermifuge peut se donner sous forme de comprimé ou s’appliquer comme une pipette anti-puce, entre les poils à la base du cou, avec parfois un spectre d’action plus large qu’en cachet. Le vermifuge agit dans les heures ou jours suivant l’application. Il n’est pas rémanent contrairement aux traitements contres les parasites externes. Voilà pourquoi certains chats, bons chasseurs, sont parasités malgré le respect du rythme d’administration conseillé tous les 3 mois. En cas de doute, une coproscopie (analyse des selles) est recommandée pour voir si votre animal est infesté ou non.

Attention toutefois, certains parasites internes, comme les protozoaires, ne sont pas traités par les vermifuges classiques mais restent transmissibles à l’Homme. Aussi, si votre chat souffre de désordres digestifs chroniques, parlez-en à la clinique.

Anti-parasitaires externes

Les parasites externes du chat regroupent les puces, les tiques, les poux, la gale (y compris gale des oreilles), aoûtats, cheylétielles et bien d’autres encore. Certains sont visibles à l’œil nu comme les puces et les tiques, mais d’autres non ! Aussi, la protection contre les parasites externes doit être continue toute l’année si votre chat a accès à l’extérieur, ou ponctuelle si votre chat est en intérieur uniquement.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le chat ne se gratte pas forcément en cas d’infestation s’il n’est pas allergique. Et si la démangeaison est légère, elle peut parfois se confondre avec l’activité de toilettage du chat. Il est donc préférable d’agir en prévention, plutôt qu’après une infestation de votre animal et de votre maison !

Il existe divers moyens de protéger votre chat contre ces parasites : pipettes, comprimés ou colliers.

Certaines pipettes aujourd’hui sont efficaces pendant 3 mois et intègrent parfois même un vermifuge complet pour une meilleure observance en pratique. Certains parasites spécifiques comme les poux du chat, ou les acariens responsables de la gale des oreilles nécessitent un traitement particulier. N’hésitez pas à nous demander conseil à l’accueil !

Stérilisation et puberté

chat errant en défaut de soins.
crédit photo depositphotos Elwynn

L’âge de la puberté chez le chat dépend de la longueur du jour et de l’augmentation de la luminosité. Elle peut débuter entre 4 et 10 mois selon les races chez la femelle, et 4 à 6 mois chez le mâle. Elle se traduit par un changement de l’odeur des urines, l’apparition de marquage urinaire en petits jets sur des surfaces verticales chez le mâle, ainsi que des fugues et des bagarres occasionnant le plus souvent des abcès et la transmission de maladies (sida du chat, leucose).

Chez la femelle en revanche, elle se traduit par des miaulements intempestifs, des roulades, des fugues par cycles de 10-12 jours suivis de quelques semaines de repos. Attention, la gestation peut survenir dès les premières chaleurs si la femelle a accès à l’extérieur, alors même que la croissance de l’animal n’est pas terminée, ce qui entraîne de graves conséquences et laisse parfois même des séquelles.

La stérilisation est le premier rempart pour protéger votre chat des maladies infectieuses, des tumeurs et autres maladies hormono-dépendantes. Par exemple, le risque de tumeur mammaire pour une chatte ayant été stérilisée avant ses premières chaleurs est quasiment nul.

La stérilisation permet également de limiter la prolifération de chats errants qui ne reçoivent pas les soins nécessaires, et participe aussi à la diminution du taux d’abandon d’animaux, et à la préservation de la petite faune sauvage décimée par l’augmentation du nombre de chats en France.

L’idée de laisser une chatte avoir une portée avant de la faire stériliser pour son « bien-être » est encore assez répandue dans l’opinion publique et sur internet, mais est pourtant totalement fausse, car basée sur l’anthropomorphisme. Une gestation n’est pas nécessaire au bien-être de votre chatte. La stérilisation permet de réduire la taille du territoire de votre chat lorsqu’il a accès à l’extérieur.

Appauvrissement de la petite faune sauvage lié à l’activité de chasse de chats même correctement nourris

Des pays proches de la France comme la Belgique, ont déjà statué sur le sujet en rendant la stérilisation de tous les chats obligatoires avant l’âge de 5 mois depuis le 1er novembre 2017. Et cette mesure semble porter ses fruits, car le nombre d’euthanasies de chats n’ayant pas trouvé d’adoptants en refuge a diminué de moitié depuis !

Si la stérilisation chirurgicale est la meilleure option pour les particuliers, il existe cependant des solutions pour retarder l’apparition de chaleurs en milieu professionnel. En revanche, l’utilisation de la pilule contraceptive chez la chatte est à proscrire absolument car elle induit quasi systématiquement des infections de l’utérus (pyomètre) ou des tumeurs mammaires, parfois même après une seule prise.

La stérilisation peut être réalisée à n’importe quel âge, mais de récentes études ont montré qu’une stérilisation précoce (avant l’âge de 4 mois) permet une meilleure prévention de l’obésité chez le chat, car à cette période, le chat est encore en plein pic de croissance, donc son métabolisme est élevé et la masse grasse, encore rare. D’autre part, la stérilisation avant la première imprégnation hormonale limite aussi, comme nous l’avons expliqué plus haut, le risque de maladies hormono-dépendantes telles que les tumeurs mammaires chez la femelle par exemple, et le risque de marquage urinaire par exemple, chez le mâle.

Bien, maintenant que nous avons abordé toute la partie soins, voyons un peu comment accueillir votre chat à la maison dans de bonnes conditions.

Alimentation et boisson

Le chat est un carnivore strict. Il a un besoin protéique élevé. Aussi, ses croquettes doivent avoir un taux de protéines en conséquence, et de bonne qualité pour être facilement assimilables. Toutefois, son alimentation doit également contenir d’autres macro et micronutriments pour éviter toute carence. Un chat ne peut se nourrir uniquement de viande! L’aliment doit également être adapté au stade physiologique (croissance, adulte, sénior, stérilisé ou non), et à la corpulence de votre chat, ainsi qu’à une éventuelle pathologie qui nécessiterait un régime spécifique (insuffisance rénale, diabète, etc.).

Le chat effectue naturellement 10 à 15 petits repas par jour et tolère mal les longs jeûnes. Il est donc recommandé de laisser accès à un peu de nourriture dans une gamelle ludique ou un jouet distributeur pour favoriser l’activité par le biais de la recherche de nourriture, et lutter contre l’ennui. A l’inverse, le fait de limiter l’accès de votre chat à sa nourriture en ne distribuant que deux repas par jour sans lui laisser autre chose entre ces deux repas, peut favoriser l’apparition de troubles comportementaux tels que les agressions par prédation par exemple.

Pour aller plus loin au sujet de l’alimentation, n’hésitez pas à consulter notre article sur la gestion du poids chez le chat, ainsi que celui sur les idées reçues en nutrition canine et féline.

Et bien entendu, nos vétérinaires restent à votre disposition pour répondre à vos questions en consultation!

Le chat est par ailleurs une espèce qui boit relativement peu. Il est donc essentiel de favoriser sa bonne hydratation par le biais d’une alimentation mixte humide et sèche, c’est-à-dire pâtée, mousses ou bouchées ET croquettes, dès le plus jeune âge de votre animal, afin de prévenir un certain nombre de problèmes (cristaux urinaires, problème rénal, etc.) et assurer un meilleure satiété : Et oui, la pâtée étant riche en eau (environ 85% d’humidité), elle occupe plus de volume dans l’estomac, et est 3 à 4 fois moins calorique à poids équivalent que les croquettes (environ 5% d’humidité).

Le chat n’étant pas un grand adepte de la nouveauté, n’hésitez pas à opérer une diversification alimentaire dès son plus jeûne âge et si possible, avant l’âge de 6 mois, pour faciliter les potentiels changements d’alimentation par la suite si nécessaire, ainsi qu’à toujours effectuer une transition alimentaire sur au moins une semaine à 10 jours, à chaque changement d’aliment pour éviter les troubles digestifs.

Laissez-lui toujours une gamelle d’eau fraîche, renouvelée tous les jours, ou une fontaine à eau pour favoriser la prise de boisson. En effet, les chats ont du mal à percevoir la surface d’une eau immobile et choisiront préférentiellement de l’eau courante (exemple du chat qui vous demande à boire au robinet).

Organisation de l’espace de vie

On vit chez son chat et non l’inverse.

Il faut absolument accepter cette idée car certains chats ont moins de capacité d’adaptation à l’environnement de leurs propriétaires que d’autres, et des troubles comportementaux difficiles à vivre peuvent rapidement apparaître (griffades, marquage urinaire, etc.)

Ainsi, l’espace de vie doit être bien organisé et compartimenté pour qu’il respecte au mieux ses besoins physiologiques, afin d’éviter l’apparition de ces troubles. L’espace de vie du chat est naturellement composé de différents champs territoriaux qui sont généralement bien distincts les uns des autres.

Zone de repos

Installez-lui plusieurs lieux de repos douillets, à l’écart de l’agitation de la vie de famille dans un espace ouvert ou confiné (cachette) selon sa préférence, ou encore en hauteur, au chaud l’hiver, et au frais l’été, et surtout loin de la litière et des gamelles. En moyenne, un chat peut avoir 5 zones de repos différentes. Respectez si possible les lieux de repos qu’il choisit de lui-même ou proposez-lui des alternatives plus confortables pour l’inciter à changer sans le contrarier.

Les zones de repos sont souvent encadrées par des zones de griffades pour dissuader d’autres animaux de les utiliser. Pensez une fois encore à observer votre chat et à placer des supports adéquats aux bons endroits pour éviter qu’il n’abîme vos meubles.

L’activité de toilettage du chat peut à la fois avoir lieu dans une zone de repos ou dans une zone d’activité. Cette activité occupe 4% de la journée du chat. Toute modification du comportement de toilettage (augmentation ou diminution) doit vous alerter et être signalée au vétérinaire. Elle peut être liée aussi bien à un problème médical (douleur buccale, arthrose, faiblesse liée à une pathologie) qu’à un trouble comportemental (anxiété, dépression).

Zone d’élimination ou de propreté

crédit photo: La Compagnie des Animaux

L’acquisition de la propreté est relativement facile et rapide chez le chat, surtout s’il est resté suffisamment longtemps au contact de sa mère. Comme expliqué plus haut il est conseillé d’avoir une litière de plus que le nombre de chats à la maison, et également au moins une litière par étage. Pour un chat, ce sont donc deux litières préférentiellement découvertes, spacieuses et nettoyées absolument tous les jours, à installer dans un endroit calme mais pas trop, et généralement surtout pas coincée dans un petit coin car le chat aime bien « partager » cet aspect de sa vie en surveillant ce qu’il se passe (vulnérabilité lors de l’élimination qui nécessite une surveillance de l’environnement).

Cette zone doit être éloignée des autres champs d’activité du chat et surtout de celle de l’alimentation et de la boisson ! Evitez également la proximité avec des appareils électroménagers bruyants comme la machine à laver, qui pourraient effrayer votre chat et l’empêcher d’utiliser sa litière. Parfois également, la trappe d’une litière à couvercle peut décourager votre chat de l’utiliser si celle-ci se rabat sur lui et vient lui taper les fesses lorsqu’il en sort ou qu’il y rentre.

Les critères du chat pour choisir une zone d’élimination sont la capacité du substrat à absorber les urines, la propreté ou une odeur qui le stimule (certains produits ménagers), et la possibilité de pouvoir surveiller son environnement tout en étant au calme. Voilà pourquoi certains chats vont préférer votre couette ou votre canapé si le bac à litière, son emplacement, sa propreté ou encore la nature du substrat ne lui conviennent pas!

Vous pouvez tester différents types de substrats afin de sélectionner celui que votre chat préfère, et en mettre une couche suffisante pour que votre chat puisse gratter et recouvrir ses déjections. La litière agglomérante a pour avantage de former des “cailloux” faciles à retirer une fois que votre chat a uriné, malgré tout l’intégralité du bac doit être nettoyé régulièrement, et parfois même changé quand les odeurs persistent dans le plastique devenu poreux.

Si votre chat a tendance à faire toujours au même endroit, en dehors la litière, vous pouvez essayer de déplacer celle-ci à proximité de ce lieux, de lui proposer un bac plus grand, moins haut, ou un substrat différent, bref de varier les paramètres, pour essayer de l’attirer de nouveau vers cet endroit.

Attention, toute punition du chat en cas de malpropreté, même si cette dernière est exaspérante pour beaucoup d’entre nous, ne fait qu’aggraver l’anxiété de votre chat, dégrader votre relation, et de ce fait diminuer considérablement sa propension à retrouver un comportement d’élimination normal. N’hésitez pas à prévoir une consultation comportementale avec un vétérinaire pour essayer de trouver la source du problème.

Enfin, si votre chat devient malpropre subitement, il est toujours utile de vérifier qu’il ne souffre pas d’un problème médical avant d’envisager une cause comportementale. Il faut donc envisager un rendez-vous à la clinique rapidement.

Nota Bene: La miction (l’action d’uriner) est à ne pas confondre avec le marquage urinaire. Lors de miction, le chat s’accroupit et urine sur des surfaces horizontales, tandis qu’en cas de marquage, le support est vertical, la queue généralement droite et frétillante, et est parfois accompagné de miaulements.

Zone d’alimentation et de boisson

La zone de repas du chat n’est pas nécessairement isolée mais doit être protégée, en hauteur par exemple, s’il y a des enfants ou des chiens à la maison, pour qu’il puisse manger tranquillement. L’alimentation peut aussi faire partie de la zone d’activité si vous utilisez des jouets distributeurs comme le pipolino ou la balle slim cat pour combler le besoin de jeu de votre chat. Comme pour les autres champs territoriaux, vous pouvez proposer plusieurs options à votre chat en disposant plusieurs gamelles dans la maison par exemple, et voir laquelle il utilise préférentiellement.

Pensez toutefois à adapter l’emplacement de sa nourriture au stade de vie de votre chat, en facilitant son accès avec une petite marche ou un carton vide si votre animal commence à montrer des hésitations pour sauter, monter ou descendre (signes d’inconfort potentiellement liés à l’apparition d’arthrose)

Cette zone doit obligatoirement être éloignée de la zone d’élimination sous peine d’apparition de troubles comportementaux. Vous ne mangeriez pas dans vos toilettes, votre chat non plus!

Zone d’activité (jeux, chasse, Observation)

position d’affût

La prédation est inscrite dans le patrimoine génétique du chat. Il est donc essentiel de pouvoir lui offrir de quoi combler cet instinct par le biais d’aménagements, de gamelles ludiques, de jouets, ou d’interactions avec vous, d’autant plus si votre chat n’a pas accès à l’extérieur. Le chat se lassant assez rapidement des jouets statiques, vous pouvez privilégier les jouets animés, alliant ou non distribution de l’aliment, ou utiliser des jouets comme les cannes à pêche, ou les plumeaux pour jouer avec lui. Internet regorge également d’idées d’aménagement intérieurs comme des parcours muraux pour permettre à votre chat de se dépenser.

exemples d’enrichissement du milieu intérieur

Cette zone comprend aussi des postes d’observation (de la famille ou de l’extérieur), souvent en hauteur (escaliers, hamac à chat à ventouses sur une vitre, arbre à chat près d’une fenêtre, etc.)

Une fois encore, attention, si vous habitez en étage, sécurisez bien les fenêtres ouvertes (filets, grillage) ou le balcon si votre animal peut y avoir accès. De même en ce qui concerne les fenêtres oscillo-battantes. Je vous renvoie ci-dessus, au paragraphe “dois-je laisser sortir mon chat?”

Concernant les jeux avec votre chat, prenez l’habitude d’utiliser un jouet et de ne pas chahuter avec les mains. Si l’excitation monte trop, cessez toute interaction jusqu’au retour au calme du chat, puis reprenez avec une énergie moins intense. A force de répétitions, le chat apprendra à mieux gérer son niveau d’excitation et cela évitera tout débordement qui pourrait finir en morsure ou en griffure.

Dans les interactions avec les plumeaux, cannes à pêche, bouchons attachés à une ficelle, etc; il est essentiel de laisser votre chat attraper le jouet de temps en temps afin de ne pas favoriser le développement d’agression redirigée par frustration.

Vous pouvez également trouver des jouets animés qui stimuleront votre chat, surtout s’il vit strictement en intérieur, même en votre absence.

Exemples de jouets animés:

Trixie Active-Mouse.
Maxizoo

Zones de passage entre les différents champs territoriaux

Bien que le chat y passe peu de temps, ce sont des zones très importantes sur lesquelles le chat marque fréquemment en se frottant le visage contre les meubles par exemple. Les phéromones déposées lors du frottement du visage du chat servent à l’apaiser et le rassurer car le chat emprunte quasiment toujours les mêmes chemins pour passer d’une zone à l’autre. Aussi, prenez garde si vous changez de mobilier ou la disposition des meubles, cela peut être perturbant pour votre chat et source de stress.

Par ailleurs, faire ses griffes est un comportement naturel du chat, au même titre que le mordillement chez le chien. Il est donc primordial de lui offrir la possibilité de griffer un support pour éviter tout accident sur votre canapé ou le papier peint. Certains chats préfèrent les supports horizontaux, d’autres verticaux. Variez également les matières (poteaux en sisal, griffoir en carton, bûche de bois posée au sol ou fixée verticalement) et OBSERVEZ.

C’est vraiment le mot-clé pour un chat bien dans ses pattes, vous l’aurez compris non?

Savoir décrypter le comportement de son chat

Les signaux de communication du chat

chaton apeuré

Apprenez à reconnaître les différents signaux de communication de votre chat pour réagir au bon moment, cesser une action qui le met mal à l’aise, le rassurer quand il a peur, ou éviter de se faire griffer ou mordre tout simplement, et ainsi forger une relation d’amour et de confiance!

chat joueur

La punition chez le chat

La punition physique quelle que soit sa forme (tape sur le nez, prendre son chat par la peau du cou, l’asperger avec de l’eau,etc.) chez le chat est à proscrire totalement, elle ne permet pas au chat d’apprendre quoi que ce soit. Pire, elle dégrade votre relation et abîme la confiance qu’il peut avoir en l’humain, et augmente significativement le risque d’agression comme le conclut cette étude scientifique:

Contrairement à ce qu’on peut lire ou entendre sur internet, et parfois même dans le milieu vétérinaire, prendre un chat par la peau du cou ne reproduit pas ce que la mère fait avec ses chatons, car elle utilise ce comportement uniquement pour déplacer sa portée, lorsque les chatons sont tout petits! Porter un chat adulte par la peau du cou est douloureux à cause du poids de l’animal et générateur de stress. Si votre chat peut tolérer cette situation la première fois qu’elle a lieu, il est probable qu’il apprendra à agresser avant qu’il n’arrive les prochaines fois, pour vous mettre à distance.

Quelles sont les alternatives possibles alors?

  1. Si votre chat est agressif et que la manipulation ne peut être reportée (soins, rendez-vous vétérinaire ou voyage), vous pouvez utiliser une grande serviette éponge pour recouvrir et emballer tout votre animal, ainsi que des gants de jardinage pour protéger vos mains, afin de l’immobiliser ou de le placer doucement et sans brutalité dans sa boîte de transport par exemple. Si au contraire la manipulation peut être différée, il est préférable de la reporter, et de prendre le temps de l’aborder plus doucement, de lui laisser le temps de comprendre que la manipulation n’est pas douloureuse, et de récompenser son calme et sa docilité par un aliment très appétent (friandise, pâtée). En clinique, il est toujours préférable d’envisager les soins sous tranquillisation gazeuse plutôt que de contraindre le chat stressé ou agressif, afin de ne pas augmenter son stress et son agressivité pour des futures consultations.
  2. En amont des situations qui pourraient poser problème (manipulations diverses, soins, voyages en caisse de transport, etc.), il est fortement recommandé de pratiquer du medical training à grand renfort de récompenses alimentaires. Bien que cela soit plus courant chez le chien, de nombreuses espèces y sont parfaitement réceptives: chat, cheval, et même les animaux maintenus en captivité dans des zoos ou parcs animaliers! Le principe est de commencer “petit” avec par exemple un contact doux de quelques secondes sur la patte du chat si vous envisagez un jour de pouvoir lui couper les griffes, et de récompenser son immobilité et son absence de réaction négative. Ensuite, on avancera pas à pas, en appuyant sur un doigt pour dégager la griffe. Une fois que cette étape est maîtrisée, on peut introduire le coupe-griffe, le présenter au chat, le laisser flairer et s’y intéresser, l’actionner dans le vide pour l’habituer au bruit, et lui faire sentir le contact du métal froid sur les doigts ou les coussinets par exemple. Et enfin, couper une griffe seulement, puis lors d’une autre séance, deux, etc.

Plus votre chat sera habitué à des manipulations variées, introduites doucement et sans contrainte, plus il sera tolérant à la nouveauté, parfois même pour des soins plus invasifs, comme des prises de sang chez le vétérinaire, sans aucune contention!

La gestion du stress

Le stress dans cette espèce peut prendre des proportions très importantes allant d’un simple isolement, une modification de comportement qui ne vous inquiète pas plus que ça, à de la malpropreté, des marquages (griffes, urines, selles), du léchage compulsif, mais aussi de l’auto-mutilation, des troubles du comportement alimentaire, et parfois des agressions gravissimes sur les membres de la famille de l’animal, humains comme animaux.

La non gestion du stress et la progression des symptômes sont des causes majeures d’abandon de l’animal ou de demandes d’euthanasie.

Encore une fois, la punition de votre chat, lors de malpropreté par exemple, ne peut qu’aggraver le stress déjà exprimé par votre animal, certes de façon invisible pour un oeil non averti dans les premiers temps, et compliquer le retour à une situation normale.

Il est donc essentiel de consulter dès les premières modifications du comportement de votre chat, même si ces modifications ne sont, à ce stade, pas dérangeantes pour vous (dépilation liée au léchage compulsif par exemple).

Dépilation liée à l’anxiété chez un chat.
Crédits photo Muriel Marion Zoopsy

Concernant la gestion du stress en consultation vétérinaire, cela commence chez vous, dès la mise dans la boîte de transport pour venir en clinique. En effet, le transport est souvent une source de malaise importante chez le chat. La clinique du Chien Vert met tout en oeuvre pour s’adapter au comportement de votre chat et limiter son stress. Retrouvez tous nos conseils dans le paragraphe ci-après.

Comment bien transporter mon chat ?

Le transport du chat est souvent la bête noire de nombreux propriétaires qui doivent enfermer le chat de longues heures à l’avance et subir des miaulements intempestifs, ou qui arrivent les avant-bras lacérés de griffures avec un animal qui baigne dans ses urines ou couvert de selles, les pupilles dilatées et les oreilles plaquées.

Suivez nos conseils pour rendre cette situation incontournable dans la vie de votre chat plus sereine.

Choisir une caisse de transport adaptée

  1. La taille de votre caisse de transport doit être adaptée au gabarit de votre chat, ni trop étroite, ni trop spacieuse pour que votre chat se sente en sécurité.
  2. Préférez une caisse en dur plutôt qu’un sac de transport qui a tendance à s’affaisser sur le chat, ce qui est une source de stress supplémentaire pour lui.
  3. Choisissez une caisse dans un matériau solide, avec plusieurs systèmes d’ouverture, idéalement démontable pour ne pas être obligé d’aller extirper votre chat du fond de la caisse.

Même si vous avez rencontré des difficultés pour placer le chat dans sa boîte à la maison, une fois chez le vétérinaire, cette dernière devient synonyme de sécurité pour lui car il peut s’y cacher.

Aller chercher un chat au fond de sa caisse augmente encore plus son malaise et son stress, et peut déclencher un agression par peur en l’absence de possibilité de fuite.

Aussi, dès votre entrée en salle de consultation, placez la boîte sur la table et ouvrez la porte. Laissez quelques minutes au chat pour montrer le bout de nez et sortir doucement de la caisse. Si l’animal reste prostré au fond, il vaut toujours mieux enlever le couvercle de la boîte et laisser le chat confortablement installé dans le bac sous lui pour l’examiner, que d’aller le chercher ou de renverser la caisse pour le forcer à sortir.

Voilà pourquoi le choix de la boîte est essentiel dans la gestion du stress lors de consultation.

Exemples :Les deux premiers modèles sont adaptés car démontables et/ou avec plusieurs systèmes d’ouvertures. Nous déconseillons le troisième modèle, car il oblige à aller chercher le chat au fond du panier.

Habituer votre chat à la caisse

La boîte de transport doit faire partie intégrante de l’environnement quotidien de votre chat, si possible dès son plus jeune âge ou dès son arrivée à la maison, afin qu’elle ne soit pas uniquement associée à des situations stressantes comme un transport en voiture qui peut rendre votre chat nauséeux, ou une consultation chez le vétérinaire. Placée dans un coin tranquille, cachée ou en hauteur, aménagée avec un plaid doux et propre que votre chat apprécie, elle constituera un parfait petit coin de repos à l’écart de l’agitation.

Si votre chat a du mal à s’y intéresser, n’hésitez pas à placer quelques friandises de temps en temps pour l’inciter à aller explorer cet endroit et le rendre très attractif!

Trucs & Astuces: Apprendre à son chat à aller dans la caisse de transport tout seul

Il est tout à fait possible d’apprendre son chat à aller spontanément dans la caisse grâce à la méthode du shaping qui consiste à “attraper et renforcer” un comportement proposé spontanément par l’animal. Par exemple, apprendre à son animal à s’assoir en récompensant les fois où il s’assoit spontanément, puis y associer un mot qui fera office de commande vocale.

Dans le cadre de l’apprentissage de la caisse de transport, vous pouvez renforcer dans un premier temps le fait que votre chat regarde la boîte ou s’en approche. Si ce n’est pas le cas, susciter son intérêt à l’aide d’un jouet comme une canne à pêche ou un petit plumeau et récompenser fortement quand il engage sa tête à l’intérieur de la boîte. Au fur et à mesure, votre chat devrait proposer de s’engager un peu plus dans la caisse, dans l’espoir d’avoir une friandise. Vous pouvez aussi l’inviter à aller de plus en plus loin en l’attirant avec le jouet de plus en plus au fond, et récompensez généreusement avec une friandise de forte valeur (quelque chose que votre chat aime énormément) chaque petit pas supplémentaire. Une fois que votre chat a compris le principe, vous pouvez associer un mot pour l’inviter à rentrer.

Le mot d’ordre est la patience, faire des séances courtes et répétées et garder son calme. Il est normal de ne pas atteindre l’objectif dès la première séance. Rappelez-vous que l’échec permet aussi à votre chat d’apprendre, par absence de récompense à sa proposition. Si votre chat échoue plusieurs fois de suite, c’est que vous avez voulu aller trop vite! Il vous faudra reprendre à l’étape précédente pour mettre votre chat en situation de succès et lui donner envie de continuer.

Tous les apprentissages auront aussi pour effet de renforcer considérablement la relation avec votre chat. Ne vous en privez pas!

Limiter le stress pendant le transport

  1. Il existe de nombreuses présentations de phéromones synthétiques apaisantes qui peuvent être pulvérisées dans la boîte au moins 30 minutes avant d’y placer votre chat.
  2. Malgré une bonne désensibilisation, le transport peut balloter l’animal et générer un stress qui amènera votre chat à parfois uriner ou faire des selles dans la boîte. Placer toujours une alèse ou un linge absorbant en plus d’une couverture douillette à l’odeur de la maison dans le fond du bac.
  3. Veillez à bien caler la boîte dans la voiture (au pied du siège passager, derrière le siège conducteur, ou encore sur un siège attachée avec la ceinture de sécurité) pour éviter que votre animal ne soit secoué ou que la caisse ne se renverse.
  4. Commencez par des petits trajets “à blanc” de temps en temps pour habituer progressivement votre animal aux mouvements de la voiture et à votre conduite
  5. Si votre animal est nauséeux, il existe des solutions médicamenteuses pour éviter qu’il ne vomisse ou ne salive de façon trop importante. Parlez-en à nos vétérinaires en consultation.
  6. A pied, préférez porter la caisse à deux mains devant vous, pour éviter le balancement et de la cogner contre vos jambes.

A la clinique

Notre clinique s’efforce d’avoir la démarche la plus respectueuse des besoins fondamentaux du chat (Approche Cat friendly) aussi bien dans son accueil, que pour les manipulations (contention, soins) ou l’hospitalisation de votre chat. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à nous les poser.

  1. A votre arrivée, nos assistants vont vous installer dans la partie de la salle d’attente réservée aux chats.
  2. Placez la caisse en hauteur sur le meuble prévu à cet effet.
  3. Coupez tout contact visuel avec les autres animaux, y compris les autres chats, en couvrant la caisse avec une petite couverture propre sur l’étagère sous le meuble de support.
  4. Si la salle d’attente est particulièrement bruyante (monde, chien qui aboie), il est parfois préférable de mettre votre chat dans une autre pièce au calme. Nos assistants vous le proposeront spontanément mais s’ils sont occupés et que vous sentez votre animal stressé, n’hésitez pas à nous solliciter.
  5. Si votre chat a fait ses besoins dans sa caisse de transport, prévenez-nous dès votre arrivée pour le laisser le moins possible dedans.
  6. Si votre animal est particulièrement stressé, signalez-le lors de la prise de rendez-vous pour convenir d’un horaire de la journée le plus calme possible.

Vidéo : 10 conseils pour transporter votre chat chez le vétérinaire

Retrouvez ici tous les conseils de transport de votre chat dans une vidéo de Royal Canin en partenariat avec le GRIF (Groupe de Réflexion et d’Intérêts Félins)

Conclusion

Des sources intéressantes et fiables pour aller plus loin:

En nutrition:

  1. Dr Charlotte Devaux sur facebook
  2. Pour des rations ménagères équilibrées: Dr Géraldine Blanchard

Pour les conseils généraux approuvés par un comité expert

Société internationale de Médecine Féline (ISFM) : conseils de soins pour chats

Article rédigé et documenté par le Dr. Hébert

Tous droits réservés à la Clinique du Chien Vert. Reproduction interdite

Comportement

Rudiments d’éducation canine

Introduction

Cet article a pour but d’aider les propriétaires de chiens qu’ils soient chiots ou adultes, dans les apprentissages de base à la maison. Il existe bien entendu des centaines de méthodes différentes et celle-ci n’est pas meilleure qu’une autre. Elle a simplement été approuvée par expérience personnelle et a pour vocation de vous aider à mettre en place quelques principes d’éducation positive pour les apprentissages courants que nous abordons souvent lors des consultations de primovaccination chiot. Ces consultations étant longues et riches en informations, je vous propose un résumé dans cet article.

Je ne peux que vous conseiller de lire l’article en entier bien entendu car de nombreuses sections se recoupent. Toutefois, comme il est très long, vous pouvez également vous reporter au sommaire pour consulter le paragraphe désiré.

Pour les propriétaires ayant plusieurs chiens, je vous conseille vivement de travailler vos chiens séparément pour avoir des conditions de concentration optimale. L’idéal étant que le chien qui ne travaille pas ne vous voit pas pour ne pas perturber votre séance par sa frustration.

SOMMAIRE

Introduction

  1. Principes de base
  2. Comprendre le langage de votre chien
  3. Les outils pour réussir
    1. La récompense
    2. La durée des séances
    3. La difficulté des séances
    4. Saisir le bon moment
    5. Que faire en cas d’échec?
    6. Le niveau d’exigence
    7. La cohérence
  4. L’aide des éducateurs
  5. Couvrir les besoins de votre chien
  6. La propreté
  7. Le rappel
  8. La marche en laisse
    1. Le suivi naturel et la marche au pied
    2. La désensibilisation au collier
    3. La désensibilisation à la laisse
    4. l’apprentissage de la marche en laisse
  9. Les mordillements
  10. Les aboiements
  11. Les chiens qui sautent sur les jambes
  12. La socialisation et la sociabilisation
  13. La désensibilisation et la gestion des peurs
  14. L’apprentissage de la solitude et de l’autonomie
  15. Faire lâcher un objet
  16. Désamorcer la protection de ressource
  17. Les bases du medical training
  18. Quand l’éducation ne suffit plus
  19. Pour éviter les accidents: éduquez aussi les enfants
  20. Gérer les friandises et le poids de votre chien

Conclusion


Principes de base

L’éducation dès le plus jeune âge, si elle bien menée, permet d’éveiller votre chiot, de construire une relation de confiance et de complicité avec lui.  Si vous adoptez un chien adulte, il est tout à fait possible de suivre ces conseils également, il faudra peut-être simplement les adapter en fonction du comportement du chien en réponse à vos demandes et peut-être aussi en fonction des traumatismes qu’il a pu connaître, ou de ses expériences passées en général.

Le but de l’éducation est de renforcer les comportements désirés, qu’ils soient proposés naturellement par le chien, ou au contraire acquis par apprentissage, et d’éteindre les comportements indésirables. Gardez toutefois à l’esprit qu’il est quasiment impossible d’éteindre totalement un comportement naturel du chien. Par exemple, les mordillements chez le chiot. L’éducation aura donc pour but dans ce cas d’apprendre au chien ce qu’il a le droit de mordiller ou non et de rediriger son attention, comme nous le verrons plus loin.

comprendre le langage de votre chien

Avant de commencer, il est essentiel de savoir reconnaître les signaux de communication de votre chien (stress, peur, apaisement, menace, etc.) pour savoir quand arrêter un exercice et ainsi toujours éduquer son chien dans le respect et la confiance, afin d’obtenir toute sa motivation et sa coopération.

Les outils pour réussir

La récompense

Elle est obligatoire pour entretenir la motivation de votre animal. Il est primordial d’identifier ce qui fait le plus plaisir à votre chien. Le plus souvent, il s’agit de récompenses alimentaires, mais parfois aussi de jeu (balle par exemple). Notez qu’il est rare que la caresse soit suffisante.  Des caresses, votre chien en a de toute façon, et certains n’aiment pas cela plus que ça contrairement à ce que son maitre croit.

  • Lors d’un nouvel apprentissage, la récompense doit être systématique et survenir dès la première ébauche du comportement souhaité pour mettre votre chien sur la bonne voie. Ce n’est qu’une fois l’apprentissage acquis, que la récompense peut devenir aléatoire, et ce tout au long de la vie de votre chien, pour qu’il continue de répondre à vos demandes dans l’attente et l’espoir d’obtenir sa récompense. Ne perdez jamais de vue qu’un chien est un éternel opportuniste. S’il ne trouve pas d’intérêt à exécuter ce que vous lui demandez, il finira tôt ou tard par le faire à peu près, voire plus du tout, ou seulement s’il n’y a rien de plus intéressant à faire.
  • La valeur de la récompense : Il est important de pouvoir hiérarchiser ce qui plait le plus à votre chien (Par exemple: croquette habituelle < biscuit pour chien industriel < dé de fromage < dé de jambon) afin de garder sa motivation si la difficulté de l’exercice augmente.

la durée des séances

Il ne s’agit pas de faire le même exercice pendant une demi-heure avec un chiot car vous perdrez sa concentration et sa motivation. Pour un bon apprentissage, les séances doivent être courtes, variées et répétées régulièrement. Vous verrez qu’au fur et à mesure, votre chien proposera de plus en plus de nouveaux comportements spontanément. Soyez patients et renforcez uniquement la bonne réponse sans jamais vous énerver. Vous ne feriez que lui faire perdre l’envie de vous proposer de nouvelles choses.

la difficulté des séances

Il est important d’augmenter progressivement la difficulté de l’exercice pour éviter les situations d’échec. Par exemple, pour travailler le rappel, commencez dans un environnement peu stimulant comme la maison, ou le jardin. Une fois le rappel parfaitement maîtrisé dans cet environnement, recommencez dans un environnement avec plus de distractions, l’objectif ultime étant que votre chien puisse revenir quand vous l’appelez alors qu’il y a d’autres chiens dans les parages.

Saisir le bon moment

 N’essayez pas d’obtenir une réponse parfaite avant de récompenser. Encouragez chaque ébauche de bonne réponse avec une friandise immédiate. Ensuite, vous pourrez devenir plus exigeant.

L’entraînement au clicker peut permettre de « marquer » plus précisément le bon comportement. Pour cela, il faut déjà « armer » le clicker au préalable, en faisant comprendre au chien qu’un click = une friandise. Puis lors des séances d’éducation, clickez dès l’ébauche du bon comportement et récompensez derrière.

Que faire en cas d’échec?

Si votre chien ne propose pas la bonne réponse, il est probable qu’il n’ait pas compris votre demande ou que l’objectif à atteindre soit trop compliqué.

  • Essayez de mieux décomposer l’exercice. Par exemple, si le harnais lui fait peur, focalisez-vous déjà sur le fait de passer la tête volontairement dans un anneau très lâche formé par une écharpe ou une grande laisse qui n’enserrent pas le cou du chien. Puis serrez la boucle au fur et à mesure, et enfin réessayez avec le harnais à grand renfort de récompenses à chaque fois que votre chien fait preuve de bonne volonté.
  • Revenir aux bases : Si votre chien n’arrive pas à comprendre votre demande malgré tout, revenez sur un exercice connu et maîtrisé qui pourra être récompensé afin de ne pas générer une frustration et un désintérêt de sa part. Vous réessaierez plus tard, lors des prochaines séances.

le niveau d’exigence

Votre exigence doit être adaptée à l’âge de votre chien, à son niveau de dressage et de motivation. Si votre chien est déjà bien avancé en éducation, votre exigence peut être plus importante. En effet, si vous récompensez l’approximation du comportement désiré, votre chien sera seulement « à peu près » éduqué et vous obéira uniquement si ce qu’il avait prévu de faire est moins intéressant.

la cohérence

Utilisez un mot unique par exercice. Toujours le même. Pour tous les membres de la famille. Plus vos phrases seront courtes, mieux elles seront comprises.

l’aide des éducateurs

Les méthodes d’éducation ont énormément évolué dans les dernières décennies, parallèlement aux dernières découvertes concernant le comportement de nos animaux de compagnie. Aussi est-il important de s’entourer de professionnels avec des méthodes respectueuses et des connaissances récentes. Exit les colliers étrangleurs, les martinets et autre punitions physiques, les notions de hiérarchie et de dominance inter-spécifique (manger après vous, ne pas monter sur le canapé, etc.). Si vous tombez sur un professionnel qui utilise encore ces méthodes et ces notions, je vous conseille de trouver quelqu’un d’autre.

Outre l’aide apportée pour décrypter le comportement d’un chien et vous aider à instaurer un cadre sain pour de meilleures relations avec votre chien, les éducateurs en positif font soit des cours collectifs par âge (école du chiot) ou niveau d’éducation, ou ont à disposition un réseau de propriétaires de chiens permettant des balades collectives canines (il existe aussi quelques groupes de balades collectives sur les réseaux sociaux).

Ces activités sont essentielles pour dépenser et travailler la sociabilisation de votre chien dès son plus jeune âge.

Couvrir les besoins de son chien

Avant même de l’éduquer, il faut veiller à couvrir les besoins de votre chien. Ses besoins de dépense physique, mais aussi ses besoins de dépense intellectuelle. Cela passe donc aussi par l’apprentissage de l’ennui, de la solitude et de l’autonomie.

Couvrir les besoins de votre chien, c’est l’emmener se promener, lui accorder du temps de qualité et des interactions sociales que ce soit avec l’humain ou avec ses congénères.

A tous ceux qui me répètent: « Oh mais je n’ai pas besoin de le sortir, j’ai un grand jardin », je pense que les différents confinements liés à la crise sanitaire vous auront démontré qu’il y a de quoi déprimer ou devenir fou par manque d’activité et de stimulation.

Alors imaginez à l’échelle d’une vie ?

Nos animaux domestiques passent déjà une bonne partie de leur journée seuls à attendre que l’on rentre du travail pour la plupart. Vous devez donc impérativement lui offrir un moment privilégié à votre retour à la maison, tous les jours. Une promenade, si possible avec une partie en liberté, pour se dépenser, renifler, marquer. Toutes ces activités sont essentielles pour le bien-être de votre chien.

Les interactions sociales peuvent être un moment de jeu (balle, frisbee, jeu d’intelligence), d’apprentissage (travailler un nouveau tour, ou retravailler des choses déjà vues y compris la marche au pied ou le rappel par exemple), de câlins ou de toilettage (brosse), etc. Il peut également s’agir de donner rendez-vous à un copain-chien dont vous connaissez le propriétaire pour une séance de jeu entre congénères.

Cependant, dans le cadre de l’apprentissage, il est important d’envisager ce type d’interactions dans de bonnes conditions afin que ces moments soient agréables pour tout le monde. N’essayez pas de demander de la concentration à votre chien directement à votre retour à la maison. Il est joyeux, il aura d’abord besoin de vous retrouver et de se dépenser.

Concernant la dépense intellectuelle, beaucoup de jeux d’intelligence sont accessibles à des prix raisonnables dans les animaleries. Ils permettent à votre chien de réfléchir pour accéder à une ou plusieurs friandises cachées à l’intérieur du jouet. L’utilisation du flair du chien est également une activité qui lui demande beaucoup de concentration. C’est pourquoi le pistage ou mantrailing, même amateur, est une excellente activité pour dépenser intellectuellement votre chien. Beaucoup de stages sont désormais accessibles au public dans toutes les régions de France. Enfin, travailler ou retravailler quelques minutes par jour divers apprentissages pour votre chien avec friandises à la clé, permettra d’augmenter sa capacité de concentration et sa propension à proposer spontanément de nouvelles choses lorsque vous voulez lui apprendre quelque chose de nouveau. Cela peut passer du simple changement de positions (assis, couché, debout), à des petits tricks amusants comme « roule », « rampe » ou le « pan, t’es mort ! », mais aussi à des apprentissages utiles comme vous rapporter un objet (clés, chaussons, etc.).

Exemples de dépense physique : promenade en liberté, jeu avec des congénères, jeu de balle, nage, agility

Exemples de dépense intellectuelle : tapis de fouille, cacher des friandises dans divers endroits de la maison ou du jardin, mantrailing ou pistage, jeux d’intelligence, apprentissages.

Exemples de jeux d’occupation et d’intelligence sur zooplus

La propreté

Contrairement aux autres apprentissages, il est important de comprendre que la propreté ne s’acquiert pas en quelques jours. En effet, un chiot de 2 mois est dans l’incapacité physiologique de se retenir 8 heures d’affilée. Des accidents sont donc tout à fait normaux, même si le principe de propreté est compris par votre chien.

Pour apprendre la propreté à un chien, je vous conseille :

  • De toujours accompagner votre chien (ce qui est obligatoire pour un chien vivant en appartement mais pas forcément pour un chien vivant en maison)
  • De sortir toujours par la même issue, afin que le chien apprenne au fur et à mesure à aller se placer devant l’issue en question pour signifier qu’il a envie de sortir (il faudra bien renforcer ce comportement par une récompense).
  • D’accompagner son chien en laisse jusqu’à l’endroit où il a le droit de faire ses besoins (une zone en particulier du jardin, ou en dehors de votre terrain) Pensez à ramasser les déjections au fur et à mesure, c’est obligatoire en ville, et c’est recommandé aussi dans votre terrain car cela évitera la coprophagie du chien et limitera les infestations parasitaires.
  • D’associer un mot à cette action, par exemple : « nom du chien + fais tes besoins »
  • De récompenser systématiquement avec une récompense alimentaire le fait de faire ses besoins dehors pour accroître la motivation du chien à faire ses besoins à l’extérieur.
  • De ne pas rentrer immédiatement après les besoins pour éviter que votre chien qui apprécie ce moment privilégié avec vous n’apprenne à se retenir de faire dehors pour prolonger ce moment et ainsi, dans certain cas, faire dès le retour à la maison.

Si vous trouvez une flaque d’urine ou des selles à la maison, sans avoir vu faire votre chien, contentez-vous de nettoyer cet incident sans rien dire. Si en revanche, vous prenez votre chien sur le fait, vous pouvez le surprendre (avec un bruit inhabituel, une onomatopée, frapper dans ses mains, etc.) sans le gronder, pour l’interrompre et le porter (si son gabarit le permet encore) dehors. Attendez alors qu’il reprenne ce qu’il était en train de faire et récompensez chaleureusement avec une friandise et des encouragements à la voix.

Remarque 1 : Personnellement, je n’utilise pas la méthode consistant à disposer des alèses en intérieur pour apprendre au chien à aller faire à cet endroit. Hormis si vous utilisez une litière (ne concerne que les petits chiens uniquement) par la suite, elle ne fait que rallonger l’apprentissage de la propreté à mon sens.

Remarque 2 : Les chiens qui vivent à l’extérieur uniquement (vivement déconseillé à cause du manque d’interactions sociales) ou à qui le maître laisse un accès libre à l’extérieur ont un apprentissage beaucoup plus long de la notion de propreté. Je ne saurais que vous conseiller de réaliser d’abord le processus d’apprentissage ci-dessus, avec votre chiot, même si votre chien est amené à vivre essentiellement à l’extérieur par la suite.

le rappel

C’est l’un des apprentissages les plus importants à travailler dès le départ et à répéter tout au long de la vie de votre chien pour avoir de longues balades sereines en liberté.

Le rappel consiste à ce que le chien revienne vers vous immédiatement lorsque vous l’appelez en cas de danger, en cas de croisement de piétons, d’un autre chien, ou à l’abord d’une route à la fin d’un chemin. Votre chien doit donc interrompre sa course pour faire demi-tour et revenir vers vous rapidement.

Le rappel sera d’autant plus difficile à obtenir si votre chien est très indépendant ou s’il chasse spontanément car le fait de courir après une proie est un excellent renforçateur.

Il est primordial de commencer cet apprentissage dans un environnement connu, donc moins stimulant pour votre chien.  Accroupissez-vous et appelez votre chien par son nom en tapant éventuellement dans vos mains avec une voix très joyeuse. Utilisez une grande longe de 10 m pour l’inciter doucement à revenir vers vous s’il ne revient pas spontanément. Récompensez avec une friandise de haute valeur et laissez-le repartir immédiatement après.

Le secret d’un bon rappel, c’est de laisser son chien retrouver sa liberté dans la majorité des cas car la liberté constitue un très bon renforcement positif.

Vous pouvez également travailler cet apprentissage en renforçant avec une friandise chaque retour spontané de votre chien vers vous, ainsi qu’en pratiquant le suivi naturel, c’est-à-dire ne pas appeler votre chien à un croisement de chemins s’il est devant vous, le laisser se tromper, prendre de l’avance et se rendre compte que vous avez pris un chemin différent. Renforcez généreusement lorsqu’il vous rattrapera au bout de quelques dizaines de mètres sur le bon chemin. Au fur et à mesure, votre chien sera plus attentif à vous, et attendra de voir quel chemin vous allez prendre au lieu de partir loin devant. Vous pouvez aussi pratiquer des parties de “cache-cache” avec votre chien.

Une fois le rappel parfaitement exécuté dans un environnement peu stimulant, augmentez la difficulté de l’exercice en travaillant dans un espace clos (champ en dehors des périodes de culture par exemple), mais en liberté ; puis dans un espace ouvert avec quelques distractions (forêt); et enfin à terme dans un espace en présence de piétons et d’autres chiens. Vous pouvez sécuriser chaque progression grâce à la grande longe de 10-15 mètres laissée lâche derrière le chien.

Si votre chien se retrouve en échec, repassez au niveau précédent puis recommencez. Veillez aussi à avoir des friandises de haute valeur pour rendre le fait de revenir vers vous plus attractif que l’endroit qu’il avait prévu de renifler, ou le chien qu’il a repéré au loin.

Remarque : Les longes en biothane sont souples et imputrescibles, elles sont résistantes et se nettoient très facilement lorsqu’elles ont trainé dans la boue. On en trouve facilement sur des longueurs de 5, 1O ou 15 mètres. C’est un investissement sûr, qui vous servira également si vous envisagez de vous mettre au pistage.

la marche en laisse

Avoir un collier et une laisse n’est pas du tout naturel pour le chien. Il est probable qu’il tire dans la direction opposée si vous exercez une traction dans un sens. C’est pourquoi, personnellement, je travaille toujours la marche au pied en liberté, le suivi naturel et la désensibilisation à la laisse et au collier avant de commencer la marche en laisse. Bien sûr, dans quelques cas d’urgence, vous serez obligé d’exercer une traction sur la laisse pour l’empêcher d’aller dans un endroit dangereux, comme une route par exemple. Aussi, je vous invite à toujours vérifier votre matériel avant même de sortir de l’enceinte de la maison : votre collier doit être suffisamment ajusté pour qu’il ne passe pas par-dessus la tête de votre chien, même en cas de forte traction (réaction de peur, écart). Dans l’idéal, je vous conseille même des harnais à double point d’attache, un sur le poitrail, un sur le dos, avec une laisse à deux mousquetons pour avoir deux points d’ancrage sur votre chien en cas de réaction brutale. Cela permettra d’éviter qu’il ne vous échappe malencontreusement.

Le suivi naturel et la marche au pied

Commencez par travailler en liberté dans le jardin ou dans un espace clos la marche à côté de vous sur quelques pas en donnant l’ordre « au pied » par exemple, tout en tenant une friandise à hauteur du nez de votre chien. Récompensez au bout de quelques pas et recommencez, recommencez, recommencez. Une fois que votre chien vous suit pendant au moins une minute ou deux, vous pourrez passer à l’étape marche en laisse après la désensibilisation à la laisse et au collier.

La désensibilisation au collier

Personnellement, je laisse systématiquement un collier à mes chiens, même au repos à la maison, avec une médaille comportant leur nom, leur numéro de puce, et un numéro de téléphone. Passés les premiers grattages liés à la nouveauté, le collier est généralement très bien accepté et la désensibilisation se fait d’elle-même. Je vous conseille toutefois d’éviter les colliers en nylon qui peuvent brûler à force de frottement, ainsi que tous les colliers réglables en tissu ou les colliers tressés qui vont se détendre et passer par-dessus la tête du chien. Privilégiez les colliers en cuir ou assimilé (non extensible) qui permettent un ajustement parfait en rajoutant des trous si nécessaire et qui n’irritent pas la peau.

la désensibilisation à la laisse

Vous pouvez, dans un premier temps, laisser une cordelette légère d’environ 80 cm, attachée au collier de votre chien, traîner derrière lui sous surveillance, par petites sessions d’un quart d’heure ou de demi-heures, pour qu’il s’habitue à cette chose étrange qui vient lui caresser le dos, ou parfois s’emmêler dans ses pattes, ou se coincer dans les meubles. Réitérez l’exercice jusqu’à ce qu’il ne soit plus paniqué quand la laisse le touche ou qu’elle se coince, et qu’il soit à l’aise en cas de légère tension (main douce qui suit le mouvement du chien). La désensibilisation est alors terminée.

Concernant le choix de la laisse, je vous déconseille les laisses à enrouleur, même pour les chiens de petits gabarits, qui sont peu pratiques à manier et n’apprennent pas à votre chien à marcher sans tirer. J’affectionne plus les laisses dites « 3 points » qui comportent deux mousquetons à chaque extrémité, et des anneaux d’attache permettant de régler la longueur de la laisse selon le besoin.

Laisse Halti Zooplus

L’Apprentissage de la marche en laisse

Une fois la marche au pied en liberté acquise, il est très simple de passer à la marche en laisse, car l’attention de votre chien est focalisée sur vous. La seule chose qui change cette fois, c’est que votre chien est relié à vous par le biais de la laisse.

Si le chien tire en avant, je vous conseille de vous arrêter ou de faire demi-tour autant de fois que nécessaire. Dès que votre chien a marqué l’arrêt et qu’il n’y a plus de tension sur la laisse, refaites quelques pas en répétant “au pied”, ordre que vous aurez travaillé au préalable comme dans le paragraphe ci-dessus. Faites des sessions courtes récompensées par un peu de liberté et de « non-travail » où votre chien peut renifler, marquer et trottiner où bon lui semble. Cette méthode peut être assez longue, et si elle est insuffisante sur votre chien, je vous conseille de passer à l’étape suivante.

Si la technique de l’arrêt ou du demi-tour est insuffisante, je vous recommande d’investir dans un harnais avec un point d’attache sur le poitrail et un point d’attache sur le dos, qui doit être lui aussi parfaitement ajusté. Il en existe des multitudes comme le Truelove Country Plus, le Rabbitgoo, l’Animalin, etc. Lorsque votre chien marche correctement c’est la partie de la laisse attachée sur le dos qui prime, contact détendu, souple et sans tension. Récompensez régulièrement avec une friandise de courtes séquences (d’abord 10 mètres, puis 20, puis 30, etc.). En revanche, si votre chien tire, prenez le relai avec la partie de la laisse attachée au poitrail (d’où l’intérêt d’avoir une laisse avec deux mousquetons) : La traction induite par le chien va l’obliger à tourner vers vous grâce au point d’ancrage sur le poitrail. Associez chaque demi-tour vers vous et relâchement de la tension à l’ordre au pied. Si le chien ne tire plus sur quelques mètres, récompensez généreusement.

Harnais Truelove Country Plus

N’oubliez pas que cet exercice demande beaucoup de concentration à votre chien. Il doit être suivi par une période de « non-travail » pendant laquelle le chien a le droit de faire ce qu’il veut, idéalement en liberté, ou en grande longe lâche (à garder dans un sac-à-dos pour prendre le relai à la fin de l’exercice).

les mordillements

Les mordillements constituent un comportement tout à fait naturel chez le chiot, car c’est leur principal mode d’interactions avec le reste de la portée et leur mère. Les mordillements vont également s’accentuer pendant la période de changement de dentition (passage des dents de lait aux dents permanentes), soit à partir de l’âge de 3-4 mois chez le chien et jusqu’au milieu ou à la fin de la puberté. Il est donc important que vous intégriez que vous ne pourrez pas faire totalement disparaître ce comportement. En revanche, vous pourrez apprendre à votre chien ce qu’il a le droit de mordiller ou pas.

Lorsque le chiot vous mordille, vous ou un autre membre de la famille, c’est un appel au jeu, il sollicite ainsi votre attention (comme les aboiements, ou le fait de vous sauter dessus). Il est donc nécessaire de lui apprendre que ce n’est pas la bonne façon de vous solliciter. Comment ? En ne répondant absolument pas à ce type de sollicitations. Comme pour les aboiements, vous allez ignorer totalement le chien qui vous agrippe le pantalon ou vous mordille les mains, soit en restant immobile, soit en vous déplaçant lentement et dans le calme, sans un regard pour votre chien, sans une parole et surtout sans le repousser avec les mains car tout ceci signifie pour lui qu’il a réussi à attirer votre attention, et donc que les mordillements fonctionnent.

En contrepartie, dès les premières secondes d’interruption de ce comportement, parce qu’il s’arrête de lui-même, parce qu’il a été distrait, ou une pour une autre raison, il faut lui accorder l’attention qu’il recherche ! Sans pour autant augmenter trop son degré d’excitation mais instaurez un contact visuel, physique, parlez-lui, caressez-le, jouez même, par l’intermédiaire d’une peluche, d’une grosse corde ou d’une balle à faire rouler doucement sur le sol.

En revanche, si le chien ne s’arrête pas de lui-même, isolez-le jusqu’à l’obtention de quelques secondes de calme, ou appliquez les astuces décrites dans le paragraphe concernant les aboiements ci-après.

Pour combler le besoin de mordiller de votre chien, offrez-lui des jouets adaptés comme un nylabone (os en nylon aromatisé dont la dureté, l’arôme et la taille peuvent être choisis), des bois de cerf, des grosses cordes. Tous ces jouets doivent être utilisés sous surveillance. Si la corde s’effiloche, elle doit être immédiatement remplacée.

Je déconseille les os de manière générale, même les fémurs de bœuf, car ils représentent encore aujourd’hui le premier motif de chirurgies digestives sur corps étrangers.

Les aboiements

Pour travailler les aboiements, il s’agit tout d’abord de comprendre pourquoi votre chien aboie ?

Est-ce par excitation au moment où vous attrapez la laisse pour le sortir, au moment où vous préparez sa gamelle, ou lorsque vous rentrez après une longue absence ?

Est-ce par peur lorsque des inconnus voudraient s’approcher de lui pour le caresser, ou lorsque vous le laissez seul à la maison ? Je vous renvoie pour cela au paragraphe sur l’apprentissage de la solitude ainsi que celui sur la désensibilisation.

Est-ce lorsqu’il aperçoit un autre chien au loin ? Auquel cas il peut s’agir soit d’agressivité liée un défaut de sociabilisation, de frustration car il n’a pas accès à son congénère pour aller jouer, ou de peur également liée à un défaut de sociabilisation. Je vous renvoie pour cela au paragraphe sur la sociabilisation.

Enfin, aboie-t-il en courant le long du portail toute la journée ? Dans ce cas, votre chien manque probablement d’activité physique et mentale. Il s’ennuie. Je vous renvoie pour cela au paragraphe s’intitulant couvrir les besoins de son chien.

Chaque situation va donc nécessiter un apprentissage un peu différent. Dans le cas d’un chiot, il s’agit souvent d’excitation ou de jeu. Il convient alors de leur apprendre que pour obtenir notre attention, ils doivent être calmes. L’apprentissage peut être très rapide si vous êtes précis et que vous tenez bon sur les premiers jours. Tout d’abord, restez parfaitement indifférent à ses vocalises. Ne lui accordez aucune attention, même un regard. Si les vocalises s’accompagnent d’un chien qui vous saute dessus, déplacez-vous lentement sans le repousser avec les mains (cela constitue un appel au jeu pour le chien).

 Si le chien s’arrête parce qu’il voit que cela n’a pas d’emprise sur vous, parce qu’il s’est fatigué ou parce que quelque chose d’autre l’a distrait, récompensez immédiatement avec une friandise et accordez lui l’attention tant recherchée une petite minute, puis repartez. Vous pouvez également associer un mot au fait qu’il arrête d’aboyer disant d’une voix guillerette « oui c’est bien silence + nom du chien ». Recommencez dès que la situation se représente. Il va s’arrêter de plus en plus rapidement.

Si le chien ne se calme pas de lui-même alors que vous l’avez ignoré quelques minutes, vous pouvez :

  • Soit l’isoler dans une petite pièce peu stimulante (couloir, wc) dans laquelle il ne peut pas vous voir et attendre qu’il se calme (les premières fois, cela va prendre un moment, et il est probable que les premières minutes, il fasse encore plus de bruit !). Restez à proximité, ouvrez-lui, récompensez-le et accordez-lui de l’attention dès quelques secondes de calme dans un premier temps.
  • Soit, avoir dans la poche un objet qui fait un bruit inhabituel afin d’attirer l’attention de votre chien pour interrompre les aboiements (un jouet qui couine, une application de sons de klaxons et de sirènes gratuites pour smartphone qui peut très bien fonctionner si vous avez préparé votre coup à l’avance et mis le son suffisamment fort). Votre chien ne doit pas se rendre compte que vous êtes à l’origine du bruit, et comme précédemment, dès que votre chien arrête d’aboyer, récompensez avec une friandise tout en félicitant oralement ; « C’est bien Silence + nom du chien » et accordez-lui votre attention une petite minute.

Le secret de la réussite est de réagir toujours de la même façon, au bon moment, et de répéter la séquence complète.

les chiens qui sautent sur les jambes

Les sauts constituent une manifestation de joie et d’excitation au même titre que les aboiements et les mordillements.

Il convient donc d’y réagir de la même façon que ce qui a été décrit dans les deux paragraphes précédents.

Lorsque vous arrivez à la maison le soir, votre chien peut manifester sa joie, si son excitation n’est pas trop débordante. C’est-à-dire s’il remue la queue et vient se frotter à vos jambes sans sauter, vous pouvez lui faire un gros câlin. Si au contraire, il vous fait mal et n’arrive pas à se contrôler, restez immobile et impassible jusqu’à ce qu’il propose de lui-même de s’asseoir ou de se coucher. Vous pouvez lui demander calmement de s’asseoir ou de se calmer, et ne répondre à sa demande d’attention que s’il obtempère. Mais ne lui demandez pas de se tenir immobile trop longtemps, n’oubliez pas que ses heures d’attente en votre absence ont été particulièrement longues.

Une fois ces apprentissages maîtrisés avec les adultes de la famille, procédez de même avec vos enfants en leur expliquant comment faire. Il est souvent plus difficile de canaliser l’énergie de votre chien avec les enfants, car ils crient, courent ou font de grands gestes, ce qui est une formidable invitation au jeu pour votre chien.

la socialisation et la sociabilisation

La socialisation, c’est exposer son chien aux différents stimuli qu’il va rencontrer dans sa vie et lui faire découvrir le monde (les bruits de la ville, de la campagne, de la maison comme l’aspirateur, le sèche-cheveux par exemple). La socialisation concerne également les autres espèces : chats, poules, rongeurs, etc. Ainsi que l’espèce humaine (jeunes enfants si vous n’en avez pas à la maison, personnes âgées avec une canne, bref, tout ce qui peut sembler inhabituel pour le chien). La période de socialisation est très courte et court jusqu’à l’âge de 3 mois. Au-delà, il sera plus compliqué que votre chien n’ait pas peur des nouveaux stimuli. Une fois la socialisation faite, elle est acquise pour la vie.

La sociabilisation en revanche, c’est le fait de rendre votre chien sociable, c’est-à-dire qu’il acquière la capacité de vivre en groupe, qu’il s’agisse d’autres chiens, ou d’humains (s’adapter à la vie de famille). Elle se travaille tout au long de la vie du chien, car la désociabilisation vis-à-vis de ses congénères est malheureusement tout à fait possible : Si vous prenez l’habitude de vous crisper et de tirer sur la laisse chaque fois qu’un chien arrive en face, que vous empêchez votre chien d’aller voir son congénère, ou que vous vous fâchez, votre chien va associer la présence d’autres chiens au stress, à la peur, et à un panel de choses négatives (voire la punition comme le coup de collier dans les cervicales par exemple). Il va alors développer un comportement de méfiance puis d’agressivité vis-à-vis de ses congénères.

SI vous ne pouvez aborder le contact avec un autre chien dans le calme, en liberté ou avec une laisse détendue pour ne pas biaiser le langage corporel de votre propre chien, je vous conseille de vous faire encadrer par un professionnel pour désamorcer la désociabilisation de votre chien qui est en bonne voie et pouvoir rétablir des bases de communication saines.

La sociabilisation est essentielle dès le plus jeune âge du chien. D’abord, concernant sa propre espèce : communication avec les congénères, acquisition des autos-contrôles et des codes propres à l’espèce canine. Cette sociabilisation est à maintenir tout au long de la vie du chien si vous voulez avoir un chien détendu qui ne vous arrache pas le bras à chaque fois qu’il voit un chien sur le trottoir d’en face, ou éviter les bagarres, attaques et accidents.

Comme expliqué précédemment, elle peut se réaliser grâce aux écoles du chiot, ou par le biais de promenades collectives canines encadrées par un professionnel, ou avec des propriétaires avertis, aux chiens équilibrés. L’autre avantage de croiser d’autres chiens régulièrement, c’est que cet évènement sera moins extraordinaire pour lui s’il est devenu une habitude. Il sera donc beaucoup plus facile de le faire revenir si son besoin social est régulièrement couvert.

Attention, cependant, il y a une petite subtilité : Sociabiliser ne signifie pas forcer le contact !

chien timide

Notamment pour les chiens peureux. Il est essentiel de respecter le rythme du chien et enseigner à ses enfants ou aux personnes que l’on croise dans la rue et qui veulent caresser votre chiot trop mignon, que le chien n’a pas forcément envie de contact. Pour interpréter les signaux de votre chien je vous renvoie au paragraphe comprendre le langage de votre chien.

Chien qui appréhende le contact: posture d’évitement, se lèche les babines. Voici le parfait exemple du chien pour qui la caresse n’est vraiment PAS une récompense!

La sociabilisation est un succès lorsque votre chien parvient à se sentir à l’aise en présence d’autres chiens, d’humains étrangers à la famille, et agir comme à son habitude. Il ne doit être ni inhibé par la peur, ni au contraire ingérable par un trop grand degré d’excitation.

Petit point sur l’école du chiot: ATTENTION, ATTENTION! Toutes les écoles du chiot ne se valent pas. Si la séance consiste à lâcher des chiots tous ensemble sans gérer leurs interactions, c’est alors une très mauvaise idée! Les chiots ne savent pas gérer leurs émotions. Laisser les chiots excités ou harceleurs aller embêter non-stop les chiots timides, peureux ou tout simplement plus calmes, c’est un raccourci direct vers les problèmes de réactivité entre congénères plus tard. Si en revanche la séance consiste à apprendre le calme en présence d’autres chiens, alors c’est super, foncez. Gardez donc un esprit critique envers l’activité que l’on vous propose et surveillez attentivement l’état émotionnel de votre chien lors des séances. Si elles génèrent des émotions trop intenses (surexcitation, stress, peur, frustration, etc.), arrêtez tout immédiatement!

Une séance de mise en contact avec un adulte équilibré, qui communique clairement et calmement vaut cent fois mieux qu’une mauvaise école du chiot qui peut traumatiser votre chien à vie, ou au contraire lui apprendre à être surexcité dès qu’il voit un autre chien.

la désensibilisation et la gestion des peurs

La désensibilisation consiste à augmenter la tolérance de votre chien à un stimulus ou une situation qu’il juge inconfortable ou qui lui fait peur, mais également à le rendre indifférent dans des situations qui génèrent excitation ou frustration. Pour ce faire, il convient de décomposer la situation problématique en petites séquences à travailler au fur et à mesure jusqu’à ce que votre chien soit parfaitement à l’aise.

Exemple : si votre chien craint le bruit et la foule, ne commencez pas par l’emmener au marché. Vous obtiendrez l’effet inverse de celui escompté !

Commencez par travailler dans un endroit rassurant pour votre chien comme la maison, avec des stimuli progressifs comme de la musique de plus en plus forte au fur et à mesure des séances, des bruits désagréables comme taper sur des casseroles, d’abord dans la pièce à côté puis de plus en plus proche. Également avec le bruit de la brosse à dent électrique, le sèche-cheveux ou l’aspirateur. Si votre chien reste calme et immobile, arrêter le bruit et récompensez à la voix et avec une friandise. Au contraire, s’il est déjà paniqué, rajoutez une étape au processus : trouvez un stimulus moins fort, augmentez la distance par rapport à votre chien et réessayez jusqu’à ce que votre chien ne réagisse pas. Vous pouvez également lui proposer une occupation agréable pendant l’exercice comme un Kong® fourré avec de la pâte de viande ou du kiri, un tapis de léchage avec de la pâtée, pour l’inviter à se détendre plus facilement et ne pas focaliser son attention sur l’objet de ses peurs. Une fois ces différentes étapes parfaitement maitrisées, essayez les rassemblements de personnes tout en restant d’abord à bonne distance (marché, proximité d’école au même moment que les récréations, parc fréquenté, etc.). Placez-vous suffisamment loin pour que votre chien soit à l’aise, récompensez et essayez de réduire la distance au fur et à mesure.

L’apprentissage de la solitude et de l’autonomie

La plupart des propriétaires aime que leur chien soit très attaché à eux, et qu’il les suive partout (parfois même jusqu’aux toilettes ou dans la salle de bain), qu’il soit « pot-de-colle ». Mais l’envers du décor de ces situations du quotidien, c’est que lorsqu’il est seul, le chien manifeste beaucoup de détresse et d’anxiété, soit en vocalisant, soit en détruisant, et parfois jusqu’à l’automutilation tant son mal-être est important. Lui apprendre à être plus autonome, c’est lui permettre de vivre plus heureux et plus serein en toutes circonstances.

Savez-vous réellement ce que votre chien fait en votre absence ? Aujourd’hui, on peut facilement trouver des caméras sur secteur qui fonctionnent avec le wifi et sont consultables à distance sur votre smartphone pour avoir une idée de ce que votre chien fait quand il est seul.

Comment apprendre à son chien à être autonome? Comme toujours, il existe différentes méthodes :

  • Vous pouvez renforcer le fait qu’il s’isole spontanément dans une autre pièce ou qu’il trouve une occupation tout seul. Laissez-lui également un peu d’autonomie en promenade en liberté, quand il prend un peu (pas des kilomètres !) d’avance pour aller renifler à droite, à gauche (trouvez un juste milieu qui vous convienne).
  • Vous pouvez lui apprendre à rester sur son tapis (ou n’importe quel lieu facilement déplaçable et identifiable. Personnellement, j’utilise un tapis de bain) : d’abord, en lui demandant de s’asseoir dessus une seconde, puis récompensez. Puis, en reculant de quelques pas, face au chien, en associant un mot comme « reste » par exemple ou « pas bouger », et en lui demandant de tenir la position quelques secondes avant de donner un ordre d’interruption qui signe la fin de l’exercice, comme « c’est fini ». Augmentez la distance entre vous au fur et à mesure, n’oubliez jamais d’interrompre vous-même l’exercice et de récompensez généreusement. Au fur et à mesure de l’apprentissage, votre chien proposera spontanément d’aller se placer sur son tapis. Renforcez, et interrompez.
  • Vous pouvez lui proposer une occupation agréable sur son tapis (Kong® fourré, tapis de fouille, tapis de léchage, etc.) dans une autre pièce, ou si c’est trop difficile, en augmentant au fur et à mesure la distance avec vous.
  • Vous pouvez repenser totalement le mode de distribution de la nourriture en utilisant des jouets distributeurs comme le Kong Wobbler® (existe en grand et en petit modèle) ou le Pipolino, pour ne citer que ceux-là. Cela aura pour avantage d’améliorer la satiété de votre chien au quotidien en augmentant significativement la durée des repas et donc de mieux gérer son poids. Mais cela va aussi permettre de lutter contre l’ennui. Habituez-le progressivement à ce type de distribution en intégrant une partie de sa ration, d’abord en votre présence, pour que cette action ne soit pas systématiquement associée à votre départ, puis en votre absence. Il m’arrive régulièrement de donner l’intégralité de la ration répartie dans différents jouets pour recréer le comportement naturel lié à la recherche de la nourriture une partie de journée.

ATTENTION!

Apprendre à son chien à être plus autonome ne signifie pas que vous pouvez le laisser seul 8 heures par jour toute la semaine, puis rentrer vous coucher. Votre chien a besoin de contact social. Je vous renvoie pour cela au paragraphe s’intitulant couvrir les besoins de votre chien.
jeu avec congénères

Grâce au développement du télétravail, il est aujourd’hui plus facile de ne pas laisser son chien seul trop longtemps. Et si vous ne faites pas partie de ceux qui télétravaillent, il existe diverses solutions : étudiants ou pet-sitters professionnels qui se déplacent à domicile pour venir sortir votre chien, un membre de la famille ou un ami qui habite près de chez vous, un de vos enfants s’ils sont au moins au collège pour pouvoir le sortir en rentrant, et si vous avez sympathisé avec un propriétaire lors de balades collectives, vous pouvez établir un roulement pour vous rendre des services mutuels en fonction de vos emplois du temps respectifs.

Enfin, il existe aussi des garderies de jour pour les chiens qui, bien que représentant un certain budget, permettent à la fois de lutter contre l’ennui, dépenser votre chien, et travailler sa sociabilisation !

faire lâcher un objet

Votre chien vous a encore piqué une chaussure et vous n’arrivez pas à l’attraper pour lui retirer ? Quel magnifique renforcement positif vous lui donnez là, en lui courant après et en criant, lui qui n’arrivait pas à capter votre attention pour pouvoir jouer avec vous ! Alors à moins d’avoir un budget chaussure illimité car si vous continuez de réagir ainsi, cela va devenir une habitude pour lui, je vous invite plutôt à lui proposer une activité ou un autre objet de substitution pour qu’il lâche votre chaussure facilement et sans dégât. Mais si vous voulez que cette astuce fonctionne, cela implique lui accorder quelque chose qui a plus de valeur que ce qu’il est déjà en train de faire : soit un vrai moment de jeu avec vous, soit un jouet vraiment très attirant pour compenser (une balle à friandises, un nylabone, un Kong® fourré, etc.). Dès que votre chien a lâché, dites-lui « c’est bien, lâche, + nom du chien » et récompensez en jouant ou avec une friandise.

Quand il s’agit de faire lâcher la balle à votre chien pour la relancer, le principe est simple : S’il ne lâche pas, le jeu s’arrête ! Ne lui courez pas après car on en revient à une forme de jeu, qui certes ne vous convient pas à vous, mais lui convient peut-être à lui. Faites un troc entre la balle et une friandise en disant le mot « lâche » et relancez immédiatement quand vous avez obtenu le lâcher. Attention à ne pas sortir la friandise trop tôt, car il est probable que votre chien pose la balle loin de vous pour venir chercher la friandise. Ne récompensez que la séquence complète « je vais chercher la balle ; je la rapporte ; je la lâche ».

désamorcer la protection de ressources

La protection de ressource se définit par la défense quoi qu’il en coûte (grognement, claquement de dents, morsures, attaques) d’une chose que votre chien veut garder pour lui. Cela peut concerner un objet, de la nourriture, un os que vous lui avez donné, un jouet qu’il aime beaucoup, l’accès à un lieu (le portail, la porte de la maison), ou bien une personne (son maître, un enfant de la famille dans laquelle il vit). Elle fait partie du répertoire comportemental inné du chien, mais peut devenir dramatique si elle est mal gérée car la simple menace de départ peut vite se transformer en morsure d’un humain ou bagarres entre congénères.

Cette possessivité s’aggrave en cas d’antécédents traumatiques chez le chien, de malnutrition, mais aussi en cas de frustrations répétées lors d’une mauvaise gestion du lâcher d’objets comme expliqué dans le paragraphe précédent, ou encore par manque d’activité. En effet si votre chien s’ennuie, il va probablement plus défendre ses seules ressources d’occupation. C’est pourquoi, il est primordial que l’intervention de l’humain pour détourner l’attention d’un objet accaparé par votre chien soit positive. Le chien doit comprendre que l’approche de l’humain signifie « obtenir quelque chose de mieux » et non pas « on me retire mon jouet sans contrepartie ».

Si vous souhaitez travailler cet aspect avec votre chien, vous pouvez commencer avec un objet qui n’a pas beaucoup de valeur à ses yeux. Donnez-le-lui. Puis demandez-lui de le lâcher en échange d’une friandise. Et enfin rendez-lui l’objet. Répétez sur de courtes séquences, mais régulières. Par la suite, augmentez la valeur de l’objet.

Si vous souhaitez travailler autour de la nourriture, proposez d’abord à votre chien d’interrompre son repas pour une surprise dans une gamelle que vous allez placer un peu à distance de sa gamelle actuelle. Au fur et à mesure de sa progression, vous pourrez rapprocher sa gamelle, et, à terme, l’interrompre pour poser la surprise directement dans sa gamelle. Ensuite, laissez-le finir son repas sans le déranger.

Si votre chien montre des signes de stress ou de menace, ne vous fâchez surtout pas. Vous ne feriez qu’aggraver ce phénomène et lui donner raison de se méfier de l’approche de l’humain. Recommencez l’exercice avec une autre ressource de moindre valeur à ses yeux, et une récompense qui lui fait vraiment plaisir.

Et si malgré différents essais, vous trouvez que votre chien ne progresse pas dans le bon sens, ne tardez pas à vous faire encadrer par un professionnel compétent pour éviter les accidents.

les bases du medical training

Contrairement à ce vous croyez peut-être, le medical training ne va pas uniquement rendre service à votre vétérinaire. Il va également vous permettre d’effectuer les premiers soins à la maison, en cas de blessure (évaluer l’urgence, désinfecter, faire un pansement), mais aussi la bonne réalisation des soins du quotidien (nettoyer les oreilles, couper les griffes) et l’administration des traitements (donner des comprimés, mettre des gouttes dans les yeux ou dans les oreilles).

Le medical training s’appuie sur la désensibilisation progressive aux manipulations de toutes les parties du corps (la bouche, les yeux, les oreilles, les pattes) de votre chien à grand renfort de récompenses en cas de coopération de sa part.

Dans un premier temps, travaillez le contact des mains avec une zone en particulier. Insistez sans forcer jusqu’à obtenir quelques secondes d’immobilité, puis récompensez. Répétez. Une fois cette étape maîtrisée, travaillez le contact et l’ébauche d’une manipulation (approchez un flacon fermé et remuez-le, touchez la patte avec le coupe-griffe, etc.). Soyez patient, répétez. Ne soyez pas trop gourmand pendant une séance pour ne pas agacer votre chien. Il vaut mieux y revenir plus tard.

Vous pouvez même entraîner votre chien à se laisser brosser les dents pour les races qui ont facilement du tartre, ou encore l’habituer à la tondeuse pour soigner ou toiletter.

Le medical training passe aussi par confiance. Nous recommandons régulièrement aux propriétaires de nouveaux chiens de passer à l’occasion d’une balade avec leur compagnon, à l’accueil de la clinique pour recevoir un bonbon, une caresse et ainsi s’habituer à venir pour des choses plus positives et agréables qu’une piqûre. Tous ceux qui ont joué le jeu sont extrêmement surpris des résultats et soulagés de voir que leur animal vient avec plaisir chez le vétérinaire.

Bien que cela prenne du temps, le jeu en vaut la chandelle!

quand l’éducation ne suffit plus

Cet article s’efforce de vous prodiguer des conseils généraux qui s’appliquent pour des chiens qui manquent simplement d’éducation sans toutefois souffrir de vrais troubles comportementaux. Seulement, si vous avez beau être patients et appliqués et que rien n’y fait ; Si votre chien dort peu, détruit, n’arrive pas à apprendre ou à surmonter certaines peurs, il est possible qu’il souffre d’une pathologie comportementale comme un déficit de l’attention, une hyperactivité, une sociopathie, des phobies, etc.

Or, bon nombre de pathologies comportementales bloquent totalement les capacités d’apprentissage.

Un diagnostic doit alors être établi par un vétérinaire spécialisé en comportement, afin de déterminer si un traitement médical est nécessaire. Certains traitements sont temporaires et facilitent le réapprentissage dans de bonnes conditions, quand d’autres troubles du comportement nécessiteront des traitements à vie, au contraire. L’important est que vous réagissiez avant de ne plus être en mesure de supporter votre chien, ou d’avoir un accident. N’hésitez pas à nous solliciter pour vous diriger vers les bons professionnels.

pour éviter les accidents: éduquez aussi les enfants!

Ne reprochez pas à un chien d’être un chien !

Il peut être parfaitement sociabilisé et adapté à la vie de famille, vous lui en demandez peut-être simplement trop. Il est essentiel d’apprendre à vos enfants à respecter le chien pour leur sécurité et le bien de votre chien.

Il est interdit de déranger un chien pendant qu’il dort tranquillement dans son panier, ou pendant qu’il mange. Surveillez les signaux de communication qu’il envoie (voir le paragraphe sur le langage du chien), s’il montre des signes d’inconfort, demandez aux enfants de ne pas l’importuner. Idem si le chien s’est déplacé plusieurs fois gentiment pour se mettre à l’écart, demandez aux enfants de ne plus aller le déranger. Cela implique évidemment que le chien ne soit jamais seul sans surveillance avec les enfants, aussi gentil soit-il !

Enfin, une fois que les enfants sont en âge d’y parvenir et que votre chien maîtrise à la perfection avec vous, apprenez à vos enfants à faire ces mêmes exercices avec le chien. Pour renforcer leur relation de confiance. Pour mieux communiquer. Pour une bonne harmonie familiale.

L’aggravation par les réseaux sociaux

Beaucoup de vidéos montrant des scènes soit disant “mignonnes” d’un enfant avec un chien sont partagées et repartagées sur les réseaux sociaux : Le bébé qui s’approche en rampant d’un chien qui fait 3 fois sa taille et s’agrippe à ses poils pour se mettre debout; Le petit de 3 ans qui fait du poney sur le dos du chien; Les enfants qui veulent être pris en photo dans le panier du chien; etc. Essayez maintenant de regarder ces vidéos d’un oeil neuf, à la lueur de votre nouvelle compétence pour lire les signaux du chien? Combien ne montre aucun signe d’inconfort pendant ces séquences? … Quasiment aucun!

gérer les friandises et le poids de votre chien

Depuis le début de cet article, vous lisez « récompensez, récompensez, et récompensez encore » et vous vous dites « Mais mon chien va devenir obèse ! ».

J’entends souvent cette remarque un peu inquiète en consultation.

Généralement, la période d’éducation intense est corrélée à la croissance du chiot, donc à un métabolisme élevé qui brûle facilement les calories. Il est d’ailleurs rare de voir un chiot en surpoids.

En outre, il y a récompenses et récompenses. Voici une liste des densités énergétiques de différents types de récompenses.

FriandisesCalories
1 friandise Royal Canin Educ3 Kcal/ bonbon
100 g de Biscroks® de Pedigree365 Kcal
100 g de Knackis®274 Kcal
100 g de jambon blanc134 Kcal
100 g d’emmental380 Kcal
100 g de friandises canard séché Calibra Joy® 234 Kcal
100 g de bâtonnet de saumon Calibra Joy® 286 Kcal

Si votre chien a des problèmes de surpoids, l’apport calorique généré par une quantité connue de récompenses peut être intégré dans son calcul de ration et déduite de sa ration de croquettes, les jours d’entraînement.

Pour l’éducation, j’affectionne les bâtonnets de saumon, d’agneau ou de boeuf Calibra Joy® car ils peuvent se découper en tout petits morceaux, ou, pour varier, j’utilise des quarts de rondelles de Knackis®. L’apport calorique est donc tout à fait raisonnable.

Enfin, rappelons qu’une fois l’apprentissage parfaitement acquis, la récompense peut devenir aléatoire. Elle peut aussi être représentée par l’interruption de l’exercice et une session de jeu si votre chien a une activité favorite.

Conclusion

La liste des apprentissages présentés dans cet article est bien entendu non exhaustive. Vous voici maintenant paré pour apprendre de chouettes tours à votre compagnon et retrouver avec lui le goût de la liberté en toute sérénité. N’hésitez pas à nous faire part de vos difficultés en consultation, nous prenons toujours le temps pour vous faire une démonstration ou essayer de trouver une solution!

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Article rédigé et documenté par le DV Hébert