Chiens, Général

Accueil d’un chiot/chien à la maison

Introduction

SOMMAIRE

Introduction

  1. Les renseignements à prendre avant adoption:
    1. Les bonnes questions à se poser
      1. La gestion du quotidien
      2. La gestion des vacances
    2. Quelle race choisir?
      1. Ne pas s’arrêter à des critères
      2. Les chiens de 1ère et 2ème catégorie
    3. A quel âge et où adopter un chien?
    4. Les obligations légales avant adoption
      1. Le certificat d’engagement et de connaissance
      2. Identification, certificat de cession et certificat de santé
    5. Et pourquoi pas un deuxième chien?
  2. Quels sont les frais de santé à prévoir pour mon animal?
    1. L’identification
    2. Les plans de santé et les assurances
    3. Les vaccins
      1. Maladie de carré, Hépatite de Rubarth, Parvovirose et Leptospirose
      2. Rage
      3. Piroplasmose et maladie de Lyme
      4. Leishmaniose
    4. Vermifuges
    5. Anti-parasitaires externes
    6. Puberté et Stérilisation
  3. Respecter les besoins fondamentaux du chien
  4. L’alimentation
  5. Entretien général: dents, griffes, pelage, yeux et oreilles
    1. Les dents
    2. Les griffes
    3. Le pelage
    4. Les yeux et les oreilles
  6. Education et apprentissages

Conclusion


Les renseignements à prendre avant adoption

Les bonnes questions à se poser?

Avant d’envisager l’adoption d’un chien, demandez-vous si votre mode de vie est adapté au bien-être de votre futur animal:

La gestion du quotidien:

Combien d’heures allez-vous le laisser seul à la maison par jour? Avez-vous la possibilité de l’emmener avec vous au travail, de travailler depuis votre domicile, de rentrer déjeuner le midi pour lui offrir une pause? Si ce n’est pas possible, avez-vous l’opportunité de vous organiser avec des amis, voisins ou membres de la famille pour qu’il soit promené dans la journée? Ou avez-vous prévu le budget nécessaire pour lui permettre d’aller dans une garderie ou de faire appel à un pet-sitter?

Malheureusement, trop de chiens sont livrés à eux-mêmes 8 à 10h par jour. Si la conséquence la plus grave est celle qui concerne le bien-être de l’animal en premier lieu, il est également possible que cela engendre des conséquences désagréables pour le propriétaire lui-même : destructions au domicile, fugues et risques d’accidents, plaintes des voisins pour vocalises, troubles comportementaux divers, ainsi qu’une inévitable dégradation de la relation avec votre animal.

Le chien est un être sociable, qui a besoin de présence et d’interactions au quotidien. La compagnie d’un autre animal dans le domicile n’est pas suffisante.

La gestion des vacances

Pourrez-vous l’emmener avec vous ou envisager de modifier vos habitudes si ce n’est pas le cas? Ou bien pourrez-vous trouver une solution de garde qui respectera ses besoins sociaux (interactions avec l’humain, mais aussi avec ses congénères, sorties et activités) ?

Quelle race choisir?

Il existe bien sûr des traits de caractère inhérents à certaines races, comme un gros besoin d’activités physique et intellectuelle chez les chiens de berger par exemple, ou encore le besoin de pister, renifler ou reproduire des séquences de prédation chez certaines races sélectionnées pour la chasse. Il peut donc être intéressant de se renseigner sur les traits généraux de caractère liés à une race, en gardant toutefois à l’esprit que chaque individu est différent, y compris au sein d’une même race, afin de vous interroger sur les compatibilités avec votre personnalité d’une part, et votre mode de vie d’autre part. Cela peut sembler évident, malheureusement nous l’observons encore trop régulièrement dans notre quotidien professionnel: Adopter un malinois, par exemple, taillé pour le travail au côté de l’humain, qui a besoin d’une grosse dépense intellectuelle et physique, et le laisser enfermer dans une cour ou un jardin sans aucune stimulation, risque de générer rapidement des troubles de son comportement par ennui. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres choix de race parfois totalement inappropriés pour le mode de vie auquel nous les destinons.

En revanche, gardez à l’esprit que si certaines races sont moins exigeantes concernant le besoin d’activité au quotidien, il n’en reste pas moins essentiel de respecter les besoins fondamentaux communs à toute l’espèce canine, détaillés dans un paragraphe ci-après. La race de chien de canapé par excellence n’existe pas! Il s’agit juste d’individus plus résilients que d’autres, dont l’ennui et le mal-être ne sont peut-être pas décelés correctement, ou ignorés par le propriétaire.

NON!!!!!

Par ailleurs, il y a énormément de chiens issus de croisement, et n’appartenant pas à une race précise, qui ont aussi leur personnalité propre et qui n’attendent qu’une chouette famille pour les adopter pour la vie, ou leur offrir une seconde chance s’ils sont en refuge.

Ne pas rechercher “des critères”

Si je n’avais qu’un conseil à vous donner concernant l’adoption d’un chien, ce serait de ne pas chercher à répondre à une liste de critères, mais plutôt d’y aller au feeling. Comme pour les interactions entre humains, il y a des relations qui coulent de source dès les premières secondes avec un animal. En vous arrêtant sur le choix d’une femelle de telle race, de telle robe et de tel gabarit, ou en réservant un chiot d’une portée à l’avance, vous vous fermez certainement la porte à une belle rencontre qui parfois nous correspond mieux.

Les chiens de 1ère et 2ème catégorie

Il y a cependant une particularité concernant les chiens de première et deuxième catégorie car leur adoption est encadrée par une règlementation bien précise.

Les chiens de première catégorie regroupent les chiens de type American Staffordshire Terrier, c’est à dire ayant l’apparence et les critères physiques de la race, sans être inscrits au Livre des Origines Françaises (LOF), les chiens de type Mastiff et les chiens de type Tosa.

Les chiens de deuxième catégorie quant à eux, regroupent les American Stafforshire Terrier et les Tosa qui sont inscrits au LOF, et les Rottweillers LOF ou non.

L’adoption de ces races n’est possible que pour une personne majeure ayant un casier judiciaire vierge, et titulaire d’un permis de détention et d’un certificat d’aptitude correspondant à une formation de 7h. Le chien doit obligatoirement être identifié et vacciné contre la rage, être soumis à une évaluation comportementale par un vétérinaire agréé entre l’âge de 8 mois et d’un an, être déclaré en mairie sur la commune d’habitation du détenteur, et auprès de l’assurance de responsabilité civile du propriétaire.

Outre les contraintes administratives, il existe aussi un certain nombre de contraintes pour le chien en lui-même, tout au long de sa vie, comme l’accès interdit à certains lieux publics, le port obligatoire de la muselière. Les chiens de première catégorie doivent quant à eux être obligatoirement stérilisés.

Le non-respect des lois encadrant la détention des chiens de catégorie est susceptible d’aboutir à une peine d’emprisonnement, une amende, et la saisie de l’animal.

Retrouvez l’ensemble des informations sur cette page du site agriculture.gouv.

A quel âge et où adopter un chien?

Afin que le chiot acquière les bons auto-contrôles au contact de sa mère et du reste de la portée, nous vous déconseillons les adoptions avant l’âge de 8 semaines, idéalement même 9 semaines.

Pour privilégier les bonnes conditions de développement dans les deux premiers mois de sa vie, nous vous conseillons de rencontrer les parents du chiot, et de vous renseigner sur le lieux et les conditions dans lesquelles ils ont grandi pour déceler d’éventuelles situations qui pourraient poser problème: Les parents sont-ils anxieux ou détendus vis à vis des étrangers et de l’humain en général? Les chiots ont-ils été manipulés et mis en contact avec différentes personnes, ou au contraire isolés dans un lieu à l’écart des activités humaines? Le chiot est-il venu vers vous spontanément? Est-il actif, anormalement calme, ou au contraire anormalement excité?

Pour éviter les affres de la jeunesse, les pipis intempestifs à essuyer et autres débordements, il peut parfois être intéressant d’adopter un chien adulte. Les personnes travaillant dans les refuges ou les associations sont souvent à même de vous renseigner sur la personnalité des différents chiens à adopter, afin de vous conseiller au mieux par rapport à votre mode de vie. Ensuite, laissez la magie du premier contact opérer et observez, écoutez-vous, et faites-vous confiance. J’ai fait personnellement ce choix et je ne le regrette pas : je peux vous assurer que les chiens adultes ont énormément d’amour à donner, et une éternelle reconnaissance de leur offrir une belle vie. Après un temps d’adaptation, exactement comme lors de l’arrivée d’un chiot à la maison, ils sont tout à fait autant capables d’apprendre qu’un jeune chien: l’apprentissage est possible à tout âge quand il est bien mené!

Je vous conseille également de vérifier que la puce d’identification du chiot que vous souhaitez adopter commence bien par le numéro 250 (puce française) afin de ne pas encourager les élevages intensifs et dans des conditions exécrables dans certains pays (une filière particulièrement connue est celle des chiots provenant des pays de l’est et qui finissent sur le marché français par le biais de certains élevages, salons du chiots ou animaleries par exemple, dont l’âge est souvent faux et la santé souvent plus fragile étant donné les conditions dans lesquelles ils ont été élevés).

Enfin, si vous souhaitez adopter dans un pays étranger, renseignez-vous bien sur les conditions d’importation sur le territoire français. Souvent les formalités sont lourdes et nécessitent à minima un vaccin rage en cours de validité, c’est-à-dire sur un animal âgé d’au moins 3 mois + 21 jours (date de validité du vaccin rage), correctement identifié et muni d’un passeport.

Vous pouvez vous renseigner auprès des services vétérinaires de votre département ou par le biais du site AnivetVoyage qui n’est pas un site officiel mais qui liste les formalités par pays.

Attention, si les formalités d’importation ne sont pas respectées, les conséquences sont très lourdes pénalement pour le détenteur, et très lourdes pour l’animal, cela conduira au mieux à une mise sous surveillance sanitaire de l’animal, au pire à une saisie avec euthanasie obligatoire s’il y a suspicion de rage.

Les obligations légales avant adoption

Certificat d’engagement et de connaissance

La loi visant à lutter contre la maltraitance animale promulguée en novembre 2021 rend obligatoire depuis le 1er octobre 2022, la signature d’un certificat d’engagement et de connaissance pour tout acquéreur d’un animal de compagnie (chien, chat, furet, lapin) 7 jours avant l’adoption. Ce certificat a pour but de sensibiliser le futur propriétaire aux besoins physiologiques, comportementaux et médicaux de l’animal qu’il s’apprête à adopter, l’obligation de son identification, et les implications financière et logistique que la détention d’un animal entraîne.

Ce certificat est obligatoire, même pour les dons entre particuliers. Un décret à venir fixera bientôt les sanctions prévues si ces conditions préalables à l’adoption ne sont pas respectées, ou si le certificat n’est pas conforme.

Le certificat peut être remis par le cédant qui doit s’assurer que la signature a bien eu lieu au moins 7 jours avant l’adoption par l’acquéreur, mais également par un éleveur, un vétérinaire, un membre d’une association de protection animale ou refuge.

Voici un modèle de certificat. Vous pourrez trouver des informations complémentaires mises à jour sur ce site gouvernemental.

Identification, certificat de cession, et certificat de santé

Tout animal, qu’il soit acheté ou donné, doit être cédé à son nouveau propriétaire en étant identifié par une puce électronique, avec un certificat de cession de la part du précédent propriétaire (particulier, éleveurs et autres professionnels, ou refuges et associations), ainsi qu’un certificat vétérinaire mentionnant l’identification de l’animal, et faisant état de son état de santé au moment de la visite. Le certificat vétérinaire est une obligation légale pour le cédant, et permet à l’acquéreur d’être averti d’un potentiel problème de santé tel qu’une pathologie cardiaque, une hernie ombilicale ou une autre pathologie décelable lors de l’examen clinique par un professionnel. Son absence est passible d’une amende pour le cédant, pouvant s’élever d’un montant de 135 à 750€.

Vous pouvez retrouver toutes les informations, formalités obligatoires et documents à fournir sur cette page du site Icad.

Et pourquoi pas un deuxième chien?

Si vous êtes déjà l’heureux propriétaire d’au moins un autre chien, et que vous vous posez la question d’en adopter un autre, gardez à l’esprit que ce nouvel arrivant ne sera pas seulement une bouche de plus à nourrir: chaque chien aura besoin de moments réguliers consacrés à lui-seul (séance d’apprentissages, de travail, promenades ou autres activités), pour forger votre relation et pour son bon épanouissement. Il est conseillé de plutôt choisir un individu dans la même tranche d’âge que votre chien, et ayant le même niveau d’activité afin que leur entente soit optimale, et qu’il n’y en ait pas un qui harcèle tout le temps l’autre. En outre, je vous conseille bien évidemment, de prévoir plusieurs mises en contact avant de prendre votre décision afin de vérifier leur compatibilité de caractère.

Petite mise en garde: s’il est certain que cette adoption comblera le besoin social de vos animaux, ne considérez pas pour autant qu’elle vous exemptera de les sortir sous prétexte qu’ils s’occuperont à deux. C’est une grossière erreur qui pourrait vous mener à l’apparition de comportements désagréables (destructions, vocalises, etc.), ou encore de bagarres par manque d’activité et frustration.

Et s’ils nous comblent de bonheur au quotidien, c’est une autre paire de manches quand il s’agit des faire garder plusieurs chiens à la fois.

En résumé, l’adoption d’un deuxième chien peut vraiment améliorer le quotidien des animaux déjà présents à la maison, mais nécessite une mûre réflexion et un peu de préparation!

Quels sont les frais de santé à prévoir pour mon chien?

L’identification

Si votre chiot doit vous être cédé ou vendu déjà identifié (cf. obligations légales avant adoption), il arrive encore parfois que certains ne soient pas en règle lors de la première consultation pédiatrique avec leur nouveau propriétaire, ou que des chiens trouvés errant sur la voie publique ne soient toujours pas identifiés. L’identification des chiens est une obligation légale après l’âge de 4 mois (loi de 2012 – article L212-10). L’absence d’identification est une vraie perte de chance pour retrouver les propriétaires de l’animal et est désormais passible d’une amende pouvant s’élever à 750€ depuis décembre 2020 (décret 2020-1625).

L’identification consiste à la mise en place d’un insert électronique sous la peau, dans le cou de votre animal. La puce électronique ne se voit pas, et se lit à l’aide d’un appareil spécial. Sa lecture donne accès à numéro unique qui est attribué à votre animal et enregistré sur l’ICAD (site national qui permet d’enregistrer et de centraliser les informations liées au numéro de puce de votre animal, telles que votre adresse, votre numéro de téléphone, sa description physique, son nom, etc.). Une fois l’identification réalisée, vous recevez la carte d’identité de votre animal, avec la possibilité de tenir à jour vos coordonnées et informations directement sur le site de l’ICAD, en cas de déménagement, perte ou vol de l’animal, et même déplacement temporaire.

Les plans de santé et les assurances

Il est possible de budgétiser les frais à prévoir sur la première année de vie de votre chien et d’établir un plan de santé qui permet d’échelonner les paiements. Par la suite, il peut être intéressant de se renseigner sur les assurances de santé qui vous permettent, selon les forfaits, de rembourser une proportion plus ou moins importante des soins sur votre animal. Il en existe de nombreuses sur le marché actuellement dont certaines bénéficient même de la télétransmission ( Santévet, Bulle Bleue, Jim&Joe), ou de l’avancée des frais via le système PAYVET par exemple.

A l’heure où la médecine et les capacités de soins progressent à vitesse grand V, ainsi que l’espérance de vie de nos animaux de compagnie, cela permet une meilleure prise en charge de l’animal pour les soins très onéreux, comme les chirurgies orthopédiques (fracture ou rupture des ligaments croisés) et autres accidents ponctuels, mais aussi la prise en charge de maladies chroniques sur le long cours (maladies endocriniennes, dermatologiques, cancéreuses, etc.).

Les vaccins

Maladie de Carré, Hépatite de Rubarth, Parvovirose et Leptospirose

Les vaccins dit « classiques » du chiot protègent contre des maladies virales ou bactériennes : La maladie de Carré (virus), l’hépatite de Rubarth (virus), la parvovirose (virus) et la leptospirose (bactérie). Comme chez l’Homme, la vaccination a permis d’éradiquer certaines maladies en France et reste donc fortement recommandée mais pas obligatoire. Les premiers vaccins se font à partir de l’âge de 8 semaines chez le chiot, en 2 ou 3 injections à 1 mois d’intervalle selon l’âge auquel le protocole a été commencé. En effet, 3 injections sont recommandées si le protocole est commencé dès l’âge de 8 semaines, d’après les consensus internationaux édités par la WSAVA (World Small Animal Veterinary Association), car les anticorps maternels interfèrent encore avec la construction de l’immunité du chiot. En revanche, deux injections à un mois d’intervalle suffisent à partir de l’âge de 12 semaines

Les premiers rappels ont lieu 12 mois plus tard pour l’ensemble des valences, ensuite, la partie CHP s’effectue tous les 3 ans et la leptospirose reste annuelle.

Nous avons choisi un vaccin L4 pour la leptospirose. Il s’agit d’une maladie essentiellement transmise par les rongeurs ou par le biais des eaux stagnantes. Nous sommes donc particulièrement concernés par cette maladie dans le secteur avec le canal de Jonage. Il existe de nombreuses souches de leptospires. Les vaccins L classiques protègent seulement contre 2 souches, le « L multi » contre 3 et les L4 contre 4 sérovars différents (le plus complet actuellement pour la France). C’est donc tout naturellement cette dernière option que nous retenu compte tenu du risque épidémiologique de la région.

Rage

Ce vaccin n’est obligatoire que pour passer les frontières mais il reste toutefois conseillé. La France est indemne de rage vulpine depuis 2001, mais il y a régulièrement des cas à cause d’animaux importés illégalement depuis des pays non indemnes de rage.

La première injection se fait à partir de l’âge de 12 semaines et doit être renouvelée au bout d’un an, puis tous les 3 ans, avant la date anniversaire.

En cas de voyage à l’étranger, n’hésitez pas à vous renseigner avant votre départ, car certaines destinations impliqueront un titrage d’anticorps antirabiques avant de revenir sur le territoire français.

Voici quelques sites d’informations officielles :

Pour les voyages, vous pouvez vous renseigner sur AnivetVoyage

Piroplasmose et Maladie de Lyme

De toutes les pathologies transmises par les tiques, la piroplasmose et la maladie de Lyme sont les seules contre lesquelles il existe un vaccin. Comme pour les autres maladies parasitaires, la première injection se fait à partir de l’âge de 6 mois, quand l’immunité du chiot est dite “mature”, et sur un animal correctement vermifugé, avec un rappel 3 à 4 semaines plus tard la première année, Ensuite, la vaccination est renouvelée une fois par an, à la date anniversaire.  Attention ce vaccin ne se substitue pas à une protection antiparasitaire externe qui reste la prévention la plus importante ! Si vous souhaitez en apprendre plus sur la piroplasmose, je vous invite à visionner notre vidéo à ce sujet.

Leishmaniose

Il s’agit d’une maladie parasitaire également, mais transmise par les phlébotomes qui sont de petits insectes piqueurs présents dans le sud de la France et sur tout le pourtour méditerranéen. Cependant, avec les changements climatiques, le phlébotome remonte de plus en plus vers le nord, et on commence à voir émerger des cas autochtones dans le rhône. Cette maladie est transmissible à l’homme par l’intermédiaire de la piqûre de l’insecte et le chien constitue un réservoir pour le parasite responsable de la leishmaniose. Cette maladie est incurable. La prévention passe par l’application d’un anti-parasitaire adapté, et par la vaccination qui s’effectue en une injection unique dès l’âge de 6 mois, avec un rappel annuel par la suite. Comme pour la piroplasmose ci-dessus, le vaccin ne se substitue pas à une protection antiparasitaire externe !  Vous pouvez également retrouver une vidéo bien plus complète à ce sujet ici.

Vermifuges

Pourquoi est-ce important de vermifuger son animal? Outre l’inconfort digestif, les selles molles, la toux et parfois des symptômes plus graves pour l’animal atteint, tous les parasites de nos animaux domestiques sont transmissibles à l’humain. Le risque de contagion est particulièrement élevé pour les jeunes enfants qui portent tout à la bouche, ainsi que pour les personnes immunodéficientes.

Il est conseillé de vermifuger un chiot contre les parasites internes tous les mois jusqu’à l’âge de 6 mois. Ensuite, à l’âge adulte, le vermifuge est espacé à tous les 3 mois. Les vermifuges ne persistent pas dans l’organisme et agissent dans les heures ou jours suivant la prise du comprimé. Voilà pourquoi le rythme de vermifugation est à adapter en fonction du mode de vie de l’animal. Dans les collectivités (élevage, refuges), ou lorsque le chien est au contact d’autres animaux (chats, chevaux, vaches, poules, etc.), le vermifuge peut être donné plus régulièrement.

Les vers traités par les vermifuges classiques ne sont souvent pas visibles dans les selles de l’animal, car ils sont fixés à la paroi du tube digestif. Seuls les oeufs, microscopiques, sont excrétés dans les déjections, parfois sans aucun symptôme, parfois accompagnés de selles molles, diarrhées, démangeaisons anales se traduisant souvent par le signe du “traineau” chez le chien.

En cas de doute sur une infestation, il est possible de réaliser une analyse de selles ou coproscopie pour vérifier si une vermifugation est nécessaire.

Attention, certaines familles de parasites, comme les giardias, ne sont pas tuées par les vermifuges classiques. Lorsqu’ils sont détectés dans une coproscopie, un traitement spécifique est prescrit.

Anti-parasitaires externes

Les parasites externes regroupent les puces, les tiques, certains acariens, les poux, les cheylétielles, mais aussi les phlébotomes, moustiques, mouches et autres insectes volants qui peuvent parfois être à l’origine de certaines maladies. La protection contre ces parasites doit être efficaces toute l’année, car il y a de moins en moins d’interruption dans les cycles de vie des différents parasites du fait de l’habitat mixte de nos animaux (chat qui sort à l’extérieur et rentre dormir sur le canapé par exemple) et des changements climatiques. Par exemple, il n’est pas rare d’avoir des cas de piroplasmose en janvier, quand les propriétaires pensent qu’il n’y a pas de tiques en hiver.

Il existe divers moyen de protéger votre animal contre ces parasites, qui vont dépendre du mode de vie de l’animal (baignades, accès aux chambres, etc.), ainsi que des zones où il va voyager et de son entourage. Les antiparasitaires externes se déclinent sous forme de pipettes, de comprimés ou de colliers.

Notre équipe est disponible pour vous renseigner au mieux sur le traitement le plus adapté pour votre animal.

Puberté & Stérilisation

La puberté du chien correspond à la première imprégnation par les hormones sexuelles et s’accompagne souvent d’un changement de comportement, comme le fait de lever la patte pour uriner chez le mâle. Les apprentissages que les propriétaires avaient mis en place auparavant peuvent alors être remis en question par l’animal. Un vrai ado en somme!

Selon les individus, cette période peut survenir entre l’âge de 6 mois et environ 1 an.

A la question “A quel âge dois-je stériliser mon chien ou ma chienne?”, il n’existe pas une réponse claire et unique. Il faut déjà distinguer le cas du chien mâle et de la femelle. Les recommandations peuvent aussi varier selon la race, le gabarit du chien, et selon des caractères propres à l’individu (absence de descente d’un testicule chez le mâle par exemple, ou conformation de la vulve chez la chienne).

Chez la femelle, la stérilisation consiste à retirer les ovaires (ovariectomie) ou les ovaires et l’utérus dans certains cas (ovariohystérectomie). Cette intervention prévient entre autres l’apparition de tumeurs mammaires si elle est réalisée tôt, ainsi que les infections de l’utérus (pyomètre) quel que soit l’âge de l’animal.

Age lors de la stérilisationDiminution du risque de développer des tumeurs mammaires
Avant les 1ères chaleurs99.5%
Avant les 2èmes chaleurs92%
Avant les 3èmes chaleurs74%
Après 2.5 ans0
risque de développer une tumeur mammaire en fonction du nombre de cycles sexuels (Vetreproduction)

En l’absence de stérilisation, une chienne sur 2 développera une tumeur mammaire au cours de sa vie, ce qui est 3 fois plus élevé que chez la femme. Attention, le chien mâle peut aussi développer des tumeurs mammaires (1% des cas rapportés de tumeurs).

Malgré ce bénéfice indéniable, il existe aussi des inconvénients à la stérilisation de la femelle, comme la prise de poids, parfois une incontinence urinaire hormonale post-stérilisation, ou autres pathologies dont la fréquence varie en fonction des races. Voilà pourquoi les recommandations de stérilisation chez la femelle sont personnalisées lors des consultations pédiatriques, en fonction de la race de votre chiot, de son gabarit, de son mode de vie (présence d’autres chiens à la maison par exemple) et de ses caractéristiques anatomiques.

Ce qui est certain en revanche, c’est que l’idée de faire faire une portée à sa chienne pour son bien-être est complètement fausse, et pourtant elle a la vie dure! De plus, les formalités administratives se sont considérablement alourdies depuis quelques années pour lutter contre la maltraitance animale et les abandons: Faire naître des chiots, même pour un particulier et pour une seule portée, nécessite d’obtenir un numéro de SIRET auprès de la chambre des commerces, ainsi qu’une déclaration de portée. De plus, nous vous rappelons que les chiots doivent être placés ou vendus en étant identifiés, avec un certificat de bonne santé et un certificat de cession au minimum.

Chez le mâle, la castration pré-pubertaire est rarement recommandée. Elle est préconisée en cas de troubles comportementaux liés aux hormones sexuelles, comme le marquage urinaire intempestif à la maison, les chevauchements trop fréquents (peluches, coussins, jambes ou autres animaux), l’agressivité exacerbée envers les chiens mâles entiers, les perturbations émotionnelles comme les anorexies prolongées lorsqu’il y a une femelle en chaleur dans les parages, ou les fugues pour recherche de partenaires. Elle doit alors survenir relativement tôt après l’apparition de ces comportements indésirables pour espérer les meilleurs résultats possibles.

La castration permet aussi de prévenir l’apparition de prostatite ou d’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) qui touche 50% des chiens entiers après 5 ans, et 90% des chiens de plus de 9 ans. On peut donc envisager de stériliser les mâles bien plus tard que les femelles!

Il existe également une castration chimique pour les mâles, donc réversible, grâce à un implant placé sous la peau, qui a une durée d’action de 6 à 12 mois après un délai de mise en place d’environ 1 mois. Cette méthode peut s’avérer intéressante si vous vous interrogez sur l’influence des hormones sexuelles de votre chien sur son comportement, avant d’envisager une castration définitive par exemple, ou encore en cas de contre-indication majeure à une anesthésie générale rendant impossible toute opération.

Respecter les besoins fondamentaux du chien

Outre les besoins alimentaires et hygiéniques qui coulent de source, il est primordial de répondre aux différents besoins de votre chien pour favoriser un bien-être optimal et éviter l’apparition de troubles comportementaux. Si le propriétaire pense souvent au besoin d’activité physique, le chien a également un besoin social vis à vis de l’humain, mais aussi de ses congénères, et un besoin de dépense mentale qui peut être en partie couvert par l’exploration (utilisation du flair) et les interactions avec vous (apprentissages, jeux d’intelligence, etc.).

N’oubliez pas que le chien passe de longues heures seul, à attendre que vous rentriez à la maison, il n’est absolument pas suffisant qu’il ait accès uniquement à votre jardin, même si c’est à volonté. Il a besoin de sortir pour diversifier ses journées, explorer de nouveaux endroits avec son nez, faire de nouvelles rencontres pour être à l’aise dans un maximum de situations. Plus votre chien sera isolé, plus les sorties obligatoires, par exemple pour aller chez le vétérinaire, seront compliquées (excitation, aboiements, peur ou parfois même agressivité) car il sera incapable de maîtriser ses émotions dans des situations trop inhabituelles.

A l’inverse, il n’est pas nécessaire de vous forcer à faire des promenades de plusieurs kilomètres par jour avec votre chien. L’activité et la stimulation de votre chien, dont une partie va passer par la dépense physique plusieurs fois par semaine, c’est vrai, peuvent aussi se composer de petits jeux pour rechercher la nourriture (c’est l’activité qui occupe le plus temps dans la journée d’un chien libre dans la nature), comme disperser des croquettes dans un espace donné (en intérieur comme en extérieur), favoriser la mastication avec des jouets adaptés pour entretenir sans abîmer ses dents, ou passer quelques minutes plusieurs fois par jour à le solliciter pour lui apprendre de nouvelles choses, en réviser d’autres, ce qui stimulera son éveil et ses capacités intellectuelles.

L’alimentation

La nutrition est une discipline complexe, et l’offre sur le marché est très importante en regard de la place de nos animaux de compagnie dans nos famille aujourd’hui. Il est important de choisir des croquettes adaptées à l’âge et au gabarit de votre chiot, mais vous pouvez rapidement être perdu entre les choses parfois complètement erronées que vous pouvez lire sur internet, les conseils de vendeurs d’animalerie ou de professionnels comme certains éducateurs qui véhiculent à leur tour des idées reçues par manque de formation, et ce que l’on vous explique en consultation. Si vous voulez vous faire votre propre idée, n’hésitez pas à lire nos différents articles de nutrition qui pourront vous donner les bases de lecture d’une étiquette, répondre à certaines questions que vous vous posez ou réfuter certaines idées reçues qui subsistent malgré tout. Vous y trouverez également des références fiables vers des sites extérieurs ou des comptes à suivre sur les réseaux sociaux. Mais surtout, rappelez vous que tous les chiots sont différents et ont des besoins spécifiques: En fonction de leur gabarit, de leurs particularités de races comme par exemple une prédisposition au surpoids ou des tendances à la maldigestion, la rapidité de leur croissance, mais aussi leur mode de vie avec vous, leur degré d’activité, d’éventuelles pathologies qui peuvent amener à changer leurs besoins nutritionnels,etc.

Plus que n’importe quels autres des professionnels dans le milieu canin, nous sommes à même de procéder à une analyse nutritionnelle des croquettes que vous avez choisies et vous conseiller au mieux pour adapter l’alimentation à votre chien.

La croissance est une étape clé de la vie du chien : mal gérée avec un aliment ou un degré d’activité inadaptés, elle peut entraîner des fragilités tout au long de sa vie (système immunitaire, articulations,…).

Pour un chiot et jusqu’à l’âge de 5 ou 6 mois, nous vous recommandons de fractionner les quantités journalières d’aliment en 3 repas. La nourriture est un merveilleux outils pour vous aider à occuper votre chien dans la journée, que vous soyez présent à la maison, ou absent, mais également comme récompenses pour renforcer les apprentissages. Et oui! Vous n’êtes pas obligés de donner des friandises, parfois caloriques et déséquilibrées nutritionnellement parlant pour tous les apprentissages, vous pouvez utiliser une partie de la ration habituelle de votre chien, pour éviter tout désordre digestif, toute carence ou excès, et surtout une prise de poids trop importante.

Pour les chiens adultes, nous recommandons de conserver plutôt deux repas par jour pour éviter de trop surcharger l’estomac, mais certains individus se calent d’eux-mêmes sur un repas unique quand cela leur convient mieux.

En revanche, pour des raisons pratiques, mais aussi médicales, nous vous invitons à donner des repas fixes. Si votre chiot ne finit pas ses gamelles dans la demi-heure, n’hésitez pas à la mettre de côté et à la reproposer au prochain repas, complétée avec la ration suivante. Votre chien prendra l’habitude de manger son repas en une fois, ce qui vous rendra service pour les traitements à donner au moment du repas, mais aussi lorsque vous devez prévoir une activité physique avec votre chien, ou que vous partez en déplacement. Cela limitera aussi la prise de poids, puisque vous maitriserez parfaitement la quantité donnée par jour, et vous permettra de remarquer plus facilement des modifications de l’appétit (diminution ou augmentation de l’appétit) qui constituent des signes d’appels de potentielles maladies. Enfin dans le cas des propriétaires multi-possesseurs, cela limitera le risque de bagarres entre animaux, d’échange de nourriture pour les régimes alimentaires spécifiques, ou d’apparition de protection de ressources qui est un comportement naturel du chien mais non souhaitable.

Entretien général: dents, griffes, pelage, yeux et oreilles

Les différents paragraphes qui suivent constituent la base du Medical Training, c’est-à-dire la réalisation de soins, parfois poussés, avec le consentement de l’animal. Plus vous habituerez votre chiens à ces diverses manipulations, plus vous serez à même de faire différents soins à la maison, y compris la réalisation de pansements, l’administration de médicaments, etc. Gardez en mémoire que la notion de plaisir est importante pour obtenir la coopération de l’animal. Les récompenses doivent être nombreuses, les exercices courts et décomposés en étapes intermédiaires faciles, conduisant au succès.

Les dents

Comme chez l’humain, la plaque dentaire constituée de milliers de bactéries va rapidement s’accumuler sur les dents de votre chien, et être responsable de l’apparition de tartre (la coloration des dents) et de maladie parodontale (maladie touchant les structures de soutien de la dent, responsable d’infections, de douleurs très importantes et de la mauvaise haleine). Le moyen le plus efficace pour réguler la formation de plaque et éviter l’apparition de maladie parodontale est le brossage des dents quotidien de votre chien, ainsi que la mastication d’objets adaptés pour favoriser la salivation, et avoir une action mécanique de frottement (essentiellement sur les prémolaires et les molaires, très peu sur les incisives et les canines pour l’activité masticatoire) sans pour autant abîmer les dents.

L’apprentissage du brossage se fait dès le plus jeune âge pour augmenter la tolérance de votre animal, mais est possible à tout âge. Le brossage est réalisé avec un gel buccal adapté aux chiens absolument et une brosse à dents souple, en nylon.

Retrouvez le tutoriel pas à pas pour l’apprendre à votre chien:

Et pour plus d’informations à ce sujet, je vous laisse lire notre article sur la santé bucco-dentaire du chien et du chat.

Les griffes

Si la coupe des griffes n’est pas obligatoire sur un chien très actif, nous vous recommandons de vérifier chaque doigt très régulièrement pour contrôler que l’usure de la griffe est bonne et qu’il n’y a pas de défaut de l’ongle (dédoublement, fragilité, coloration inhabituelle, etc.) Parfois un petit défaut d’aplomb du membre, ou d’un doigt, peut conduire à une absence d’usure de la griffe qui pousse en continu, et augmente alors le risque de blessure, d’accrochage, ou de glissements de votre animal.

Si votre chien fait peu d’activité, ou se déplace essentiellement sur des terrains meubles et non abrasifs, il est probable que vous ayez besoin de raccourcir les griffes de votre animal.

Les griffes qui peuvent particulièrement poser problème, sont celles des pouces des antérieurs de votre chien, car elles ne touchent pas le sol. Certaines races, comme le Beauceron par exemple, ont souvent des ergots sur les postérieurs également.

Si la griffe est claire, vous pouvez distinguer la matrice de l’ongle, partie rose, sensible et vascularisée, par transparence. Les griffes se coupent à quelques millimètres de cette partie à laquelle il ne faut pas toucher, avec une pince spéciale. L’exercice est plus complexe si les griffes sont foncées, il faut alors épointer précautionneusement, petit à petit, en raccourcissant encore si la griffe reste trop longue.

Le fait de toucher la matrice de l’ongle est douloureux, mais ne met pas en danger la vie de votre chien. Un saignement important peut parfois être observé, il faut alors bien désinfecter et faire un pansement compressif quelques minutes, et demander un avis vétérinaire si nécessaire.

Comme pour le brossage de dents, décomposez bien l’exercice, et commencez dès le plus jeune âge, à grand renfort de récompenses à chaque petit progrès vers la bonne voie.

Le pelage

Un brossage régulier n’est jamais inutile, il permet d’enlever le poil mort et de faire respirer la peau, pour éviter les petites pellicules. De plus, cela vous permet de repérer la présence de petites lésions de peau (boutons, rougeurs) ou de parasites (puces, tiques) avant l’apparition de symptômes plus importants comme des démangeaisons, pouvant être eux-mêmes à l’origine de lésions plus graves et difficiles à soigner.

Vous pouvez tout à fait laver votre chiot à son arrivée à la maison, avec un shampooing adapté aux chiens, et bien le sécher car ils régulent moins bien leur température que les adultes, en insistant sur les zones de plis pour éviter les macérations (aisselle, aine, espaces interdigités). Evitez en revanche de mouiller les oreilles pour ne pas favoriser les otites.

Evitez également les savons qui peuvent être trop détergents et agressifs pour la peau, ou avoir un pH inadapté à la peau du chien.

Chez l’adulte, nous recommandons un shampooing par mois maximum, sauf dans le cas d’un shampooing traitant une pathologie de peau en particulier, s’il a été prescrit par un vétérinaire.

Si votre chien s’est sali, un simple rinçage à l’eau claire suivi d’un séchage est parfois suffisant.

La plupart des toiletteurs n’acceptent les chiots qu’à partir de l’âge de 6 mois.

Les yeux et les oreilles

Les soins des yeux et des oreilles ne sont pas obligatoires pour tous les individus, mais il est conseillé d’habituer votre chien à toute sorte de manipulations quand il est jeune, pour faciliter la réalisation d’éventuels soins par la suite. Dites-vous que si vous êtes amené à toucher les oreilles de votre chien pour la première fois alors qu’il a une otite, il y a peu de chances qu’il se laisse faire car cela sera forcément douloureux en plus d’être nouveau.

Touchez régulièrement ces zones lors des séances de câlins avec votre animal, rendez ce geste agréable et habituel. Récompensez l’immobilité et la bonne volonté de votre chien.

Comme toujours décomposez l’exercice en de multiples petites étapes pour favoriser le succès et donner confiance à votre animal.

Lorsque votre chien sera à l’aise avec le contact des ces zones du visage, vous pourrez commencer à introduire un coton humidifié avec un peu de sérum physiologique par exemple.

Les nettoyants pour les yeux ont diverses spécificités selon les propriétés recherchées. Ils sont disponibles sans ordonnance, sur simple demande à l’accueil. Du sérum physiologique en unidoses stériles peut tout à fait convenir en dépannage.

Les nettoyants auriculaires sont des produits spécifiques et huileux, pour bien décoller le cérumen (substance marron et grasse produite par les glandes de l’oreille) et ne pas agresser le conduit auditif. Ils peuvent également être délivrés sans ordonnance, aussi, n’hésitez pas à demander conseil à nos assistants à l’accueil.

éducation et apprentissages

école du chiot et éducateurs

L’aide d’éducateurs est précieuse pour vous aider à mieux comprendre les réactions de votre chien et évoluer dans le bon sens, que vous ayez déjà eu des chiens auparavant ou pas. Les dernières décennies ont été riches d’évolutions sur le plan comportemental. Choisissez un éducateur avec des méthodes positives et actuelles, respectueuses de l’animal, mais adapté au schéma comportemental de l’espèce. Exit les colliers étrangleurs, les discours sur la dominance ou la soumission qui sont des notions totalement obsolètes.

Je tiens également à faire une petite mise en garde au sujet de l’école du chiot, qui consiste à faire des classes d’éducation réservées aux chiots. Souvent l’école du chiot est utilisée pour la sociabilisation de votre chien à ses congénères et l’apprentissage des ordres de base. Elles sont très bénéfiques quand elles sont bien menées et encadrées par un professionnel compétent, mais si vous vous retrouvez dans un endroit où elle consiste à lâcher tous les chiots d’âges et de gabarits différents en même temps, fuyez!

C’est le meilleur moyen pour rendre un chiot un peu timide complètement réactif à ses congénères, ou un chiot un peu trop sûr de lui, harceleur vis à vis des autres chiens. Les interactions entre chiens doivent être surveillées et encadrées avec vigilance pour éviter toute mauvaise expérience qui conditionnera le comportement de votre chien par la suite.

La mauvaise expérience ne se traduit pas uniquement par une bagarre, mais aussi par un contact forcé avec un chien qui essaie de fuir, une excitation trop importante et non gérée, un environnement trop bruyant et oppressant pour certains chiens qui préfèrent être en retrait. Il vaut parfois mieux travailler la sociabilisation avec un chien adulte bien équilibré, amical ou indifférent, même si les gabarits sont différents, plutôt qu’avec un autre chiot coûte que coûte qui maîtrises moins ses émotions et peut engendrer des traumatismes.

Un bon éducateur saura vous conseiller sur un autre chien dont le caractère est adapté à la sociabilisation de votre chien, et saura également comment diriger la séance et contrôler les interactions afin de faire progresser votre chien.

Apprentissages

Concernant les apprentissages de base, c’est-à dire la propreté, le rappel, l’autonomie, mais aussi la marche en laisse, la régulation des aboiements et des mordillements, je vous invite vivement à vous reporter à notre article très complet sur l’éducation.

Gardez à l’esprit que la récompense alimentaire vous fera gagner un temps considérable, en augmentant la motivation de votre chien à bien faire!

Le principe s’appliquant quasiment à tous les apprentissages est de décomposer l’exercice en de multiples petites étapes faciles pour aller progressivement vers l’objectif final. Récompensez chaque effort, et une fois l’étape maîtrisée (c’est à dire un succès au moins 3 ou 5 fois de suite), vous pouvez passez à l’étape suivante.

Si votre chien se trompe plusieurs fois d’affilée, s’énerve, se frustre, ou se déconcentre, c’est que l’exercice n’est pas assez bien décomposé, que vous êtes passé trop rapidement à l’étape suivante, ou que votre séance est trop longue par rapport à ses capacités de concentration.

Il vaut alors mieux s’interrompre et repartir plus tard sur une base plus simple, avec de courtes séances répétées plutôt qu’une seule grosse séance.

Le travail quotidien a beaucoup d’avantages et entraîne une progression rapide. Cela ne fera que renforcer votre relation avec votre chien!

Conclusion

Les consultations pédiatriques sont des consultations plus longues que d’habitude, afin d’aborder un certain nombre de sujets avec vous. Selon les cas, elles sont au nombre de deux ou trois, ainsi qu’une consultation pubertaire pour faire le point lorsque commence l’adolescence. Elles sont une occasion rêvée d’un vrai échange entre propriétaire et vétérinaire afin de se concentrer un maximum sur les particularités de votre chiot et de sa situation à la maison. Si nous ne proposons pas encore à l’heure actuelle d’ateliers en éducation pour vous aider à domicile, nous pouvons tout à fait répondre à vos interrogations lors de ces consultations spécifiques. Aussi, n’hésitez pas à préparer une liste de questions que nous pourrons aborder en plus des thèmes habituels.

Article documenté et rédigé par le Dr Perrine Hébert

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Chats, Comportement

Accueil d’un chaton/chat à la maison

Vous venez d’adopter un chat? Félicitations! Voici un petit guide pour vous aider à bien démarrer votre nouvelle vie avec lui: Quelles sont les particularités de cette espèce? Quels sont les soins à prévoir à son arrivée et au cours de sa vie? Comment le nourrir et aménager son espace de vie? Quand prévoir sa stérilisation?

SOMMAIRE

Introduction: Les particularités de l’espèce féline

  1. A quel âge et où adopter un chat?
  2. Dois-je laisser sortir mon chat? A quel âge?
  3. Quels soins et frais à prévoir pour mon chat?
    1. Les assurances de santé animale
    2. Les vaccins
      1. Typhus, Herpèsvirose, Calicivirose, Leucose
      2. Rage
    3. Dépistage sanguin du sida et de la leucose féline (Test FIV/ FelV)
    4. Identification
    5. Certificat d’engagement et de connaissance
    6. Vermifuges
    7. Anti-parasitaires externes
    8. Stérilisation et Puberté
  4. Alimentation et Boisson
  5. Organisation de l’espace de vie
    1. Zone de repos
    2. Zone d’élimination ou de propreté
    3. Zone d’alimentation et de boisson
    4. Zone d’activité
    5. Zone de passage et de marquage
  6. Savoir décrypter les comportements de mon chat
    1. Les signaux de communication
    2. La punition chez le chat
    3. La gestion du stress
  7. Comment bien transporter mon chat?
    1. Choisir une caisse de transport adaptée
    2. Habituer votre chat à la caisse
    3. Limiter le stress pendant le transport
    4. A la clinique
    5. Vidéo: 10 conseils pour transporter votre chat chez le vétérinaire

Conclusion: Pour aller plus loin


Introduction: les particularités de l’espèce féline

Non, le chat n’est pas un “petit chien”

C’est une espèce parfois bien plus indépendante que ce les propriétaires pensaient, et un animal qui masque beaucoup ses symptômes et faiblesses, rendant parfois une maladie invisible aux yeux de la famille avec qui il vit, et malheureusement, un diagnostic trop tardif. Mais sa relative indépendance ne signifie pas pour autant que vous pouvez prendre un chat et le laisser 12h par jour seul enfermé à la maison! Votre chat a besoin d’interactions, de combler ses besoins d’activités physique et mentale, en plus de ses autres besoins fondamentaux. Ses habitudes comportementales et alimentaires sont très différentes de celles des chiens également. C’est un animal très curieux et joueur, taillé pour la chasse et la prédation, dont le non-respect des besoins physiologiques peut vite rendre la vie très difficile à ses propriétaires. Mais c’est aussi une espèce qui dort beaucoup, en moyenne 15 heures par jour par cycle de 3-4 heures. Enfin, le chat a également un statut de proie, en plus de celui de prédateur, ce qui en fait un animal un peu craintif parfois. Toutes ces particularités comportementales nécessitent quelques connaissances pour que la cohabitation avec votre chat se passe au mieux.

A quel âge et où adopter un chat?

Il est encore possible de trouver facilement des portées de chatons cédés de façon totalement illégale entre particuliers. Vous penserez certainement faire une bonne affaire en récupérant un de ces minuscules chatons gratuitement. Pourtant, pour la bonne sociabilisation et la bonne acquisition des auto-contrôles, nous recommandons de laisser le chaton jusqu’à l’âge de 12 semaines avec sa mère et ses frères et soeurs lorsque c’est possible (au grand minimum 9 semaines) .

En pratique, les chatons souvent donnés ou trouvés plus tôt peuvent présenter des troubles comportementaux par défaut d’apprentissage, de sociabilisation ou d’acquisition des auto-contrôles, assez embêtants par la suite.

Aussi, n’hésitez pas à adopter par le biais d’associations ou de refuges, qui regroupent et sauvent souvent des chats de tout âge qui cohabitent ensemble et qui sont donc dotés de meilleurs auto-contrôles de la morsure et de la griffure la plupart du temps. D’autre part, les bénévoles de ces associations sauront vous renseigner sur le caractère du chat qui vous fait craquer, et parfois vous conseiller un chat dont le caractère correspondra mieux à votre mode de vie.

De plus, c’est l’assurance d’avoir un chaton qui a déjà été examiné par un vétérinaire pour connaître son état de santé, qui a également été identifié, vacciné, et parfois même déjà été stérilisé.

Enfin, il est également possible d’adopter un chat adulte, pensez-y, quand on veut éviter la case course-poursuite et nouvelle décoration typiquement féline, qui sont indissociables de l’arrivée énergique d’un jeune chaton à la maison.

N’oubliez pas également que ces institutions permettent de lutter efficacement contre la pullulation de chats errants, qui ont une espérance de vie réduite par absence de soins et transmission de maladies par le biais de stérilisation de chats “des rues”.

Pour toutes ces raisons, nous ne pouvons que vous encourager à passer par l’une d’entre elles.

Si toutefois, vous trouvez un très jeune chaton isolé, ou une portée non sevrée et sans mère, n’hésitez pas à nous consulter pour adapter au mieux les soins à mettre en place et favoriser les bons apprentissages si vous souhaitez les garder par la suite.

Acquisition des auto-contrôles lors des interactions avec la fratrie, la mère ou d’autres chats.

Dois-je laisser sortir mon chat? A quel âge?

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse à cette question. Si vous avez la possibilité et le souhait de laisser sortir votre chat, assurez-vous qu’il soit bien habitué à votre maison depuis plusieurs mois avant de le laisser sortir. Dans le cas des chatons, nous recommandons vivement de les garder en intérieur au moins jusqu’à la stérilisation, ou après la puberté, qu’ils soient correctement identifiés, vaccinés pour être protégés de maladies transmissibles de chat à chat, et protégés contre les parasites externes et internes, afin d’éviter de contaminer toute la famille et votre lieu de vie.

Si votre logement est proche d’une route passante, prévoyez de sécuriser votre jardin afin qu’il ne puisse pas en sortir à l’aide de clôtures spéciales, ou d’un parc clos qui lui permette de profiter de l’extérieur sans risque. Cela limitera la possibilité de bagarres avec d’autres chats par la même occasion.

Si vous habitez en appartement avec un balcon, sécurisez-le à l’aide d’un filet ou d’un grillage pour éviter que votre chat ne tombe. Malheureusement nous voyons encore trop de chats dits “parachutistes” parce que leurs propriétaires les pensaient trop agiles pour ne pas tomber, ou pas intéressés par ce qu’il se passe dehors.

Nota bene: Attention également aux fenêtres oscillo-battantes qui sont extrêmement dangereuses, voire dans certains cas, mortelles, pour les chats s’ils se coincent dedans (asphyxie ou circulation sanguine arrêtée). Il existe également des systèmes pour empêcher que votre chat ne reste coincé.

Quels soins et frais à prévoir pour mon chat?

Le chat a gagné le coeur des propriétaires avec le temps et n’est désormais plus relégué à la simple chasse des rongeurs à l’extérieur de la maison. La qualité des soins, et donc l’espérance de vie ont considérablement progressé ces dernières années pour l’espèce féline. Il est donc important d’imaginer que même si vous avez trouvé, ou qu’on vous a donné un chaton gratuitement, il y a des soins à prévoir pour assurer sa santé, sa sécurité, et la vôtre par la même occasion: A commencer par les traitements anti-parasitaires externes (puces, tiques, etc.) et internes (vermifuge pour les parasites intestinaux).

Ensuite, et à minima l’identification et la stérilisation à ne réaliser qu’une seule fois au cours de la vie de votre petit compagnon.

La vaccination, bien que non obligatoire, est vivement conseillée, et ce même pour un chat d’intérieur strict. En revanche, les protocoles ne sont pas les mêmes pour un chat qui n’a pas accès à l’extérieur, ou pour un chat qui sort.

Nous allons détailler ces différents points par la suite.

Les assurances de santé animale

Il est possible de budgétiser les frais à prévoir sur la première année de vie de votre chat et d’établir un plan de santé qui permet d’échelonner les paiements. Par la suite, il peut être intéressant de se renseigner sur les assurances de santé qui vous permettent, selon les forfaits, de rembourser une proportion plus ou moins importante des soins sur votre animal. Il en existe de nombreuses sur le marché actuellement dont certaines bénéficient même de la télétransmission ( Santévet, Bulle Bleue, Jim&Joe), ou de l’avancée des frais via le système PAYVET par exemple.

A l’heure où la médecine et les capacités de soins progressent à vitesse grand V, ainsi que l’espérance de vie de nos animaux de compagnie, cela permet une meilleure prise en charge de l’animal pour les soins très onéreux, comme les chirurgies orthopédiques (fracture ou rupture des ligaments croisés) et autres accidents ponctuels, mais aussi la prise en charge de maladies chroniques sur le long cours (maladies endocriniennes, dermatologiques, cancéreuses, etc.).

Les vaccins

Typhus, Herpèsvirose, Calicivirose, et Leucose

Ces maladies virales sont très courantes, contagieuses et parfois mortelles. Il est donc important de protéger votre animal selon un protocole vaccinal adapté.

Le typhus (gastro-entérite fréquemment mortelle) et le coryza (maladie féline touchant toute la sphère ORL (nez, yeux, bouche) liée à une association de virus comme l’herpès et le calicivirus, entre autres) sont des maladies dues à des virus extrêmement contagieux et résistants dans l’environnement, qui peuvent être transmises à tous les chats, y compris ceux vivant exclusivement en intérieur, par le biais de nos vêtements, nos sacs et nos semelles de chaussures.

La vaccination contre la leucose, elle, est recommandée pour les chats en contact avec d’autres congénères (chats vivant en partie à l’extérieur, expositions félines, reproduction, etc.)

La vaccination peut être mise en place dès l’âge de 8 semaines, à raison de 2 ou 3 rappels (à 8, 12 et 16 semaines d’âge) selon l’âge auquel le protocole de vaccination a été commencé (Recommandations internationales rédigées par la WSAVA, World Small Animal Veterinary Association). De récentes études ont montré que les anticorps maternels interfèrent encore avec la mise en place de l’immunité du chaton entre 8 et 12 semaines d’âge. Il faut donc renforcer cette immunité avec une injection à 16 semaines d’âge au moins.

Les premiers rappels ont lieu 12 mois plus tard, puis tous les ans à tous les trois ans en fonction du mode de vie de votre chat.

Rage  

Ce vaccin n’est pas non plus obligatoire sauf pour passer une frontière, ou dans certaines compagnies de transport, et n’est légalement valide que s’il est certifié sur un passeport unique lié au numéro d’identification également unique de votre animal (puce électronique ou tatouage).

La première injection se fait à l’âge de 12 semaines et doit être renouvelée tous les ans, 2 ans ou 3 ans en fonction des laboratoires.

Si vous prévoyez de voyager avec votre animal, les formalités varient en fonction du pays de destination et il faut parfois s’y préparer presque 6 mois à l’avance pour remplir toutes les conditions. Pour connaître ces formalités et ne pas vous retrouver coincé, vous pouvez consulter le site AnivetVoyage, et vous renseigner auprès de l’ambassade du pays de destination.

Dépistage sanguin du Sida et de la Leucose féline (test Fiv/felV)

Le sida félin et la leucose sont deux maladies virales transmissibles par contact avec les congénères (voie sexuelle et effractions cutanées lors des griffures et des morsures essentiellement) mais ils peuvent aussi, malheureusement, être transmis directement de la mère au chaton lors de la gestation.

Ce deux maladies sont immunodéficientes, c’est à dire qu’elles s’attaquent au système immunitaire du chat, et raccourcissent ainsi l’espérance de vie de votre animal. De plus, le chat porteur peut parfois présenter un risque de transmission aux autres chats si le propriétaire est multi-possesseur, ou si le chat a accès à l’extérieur et qu’il a des contacts avec d’autres chats.

Il est donc important de dépister votre chaton à partir de l’âge de 4 mois au moins, pour éviter toute interférence avec les anticorps maternels encore présents chez un chaton plus jeune. Ce test se réalise avec une prise au sang isolée, ou lors du bilan sanguin pré-anesthésique recommandé avant l’anesthésie nécessaire à la stérilisation.

Identification

Crédits Photo: AdobeStock

L’identification des chats est une obligation légale après l’âge de 7 mois (loi de 2012 – article L212-10). L’absence d’identification est désormais passible d’une amende pouvant s’élever à 750€ depuis décembre 2020 (décret 2020-1625).

L’identification consiste à la mise en place d’un insert électronique sous la peau, dans le cou de votre animal. La puce électronique ne se voit pas, et se lit à l’aide d’un appareil spécial. Sa lecture donne accès à numéro unique qui est attribué à votre animal et enregistré sur l’ICAD (site national qui permet d’enregistrer et de centraliser les informations liées au numéro de puce de votre animal, telles que votre adresse, votre numéro de téléphone, sa description physique, son nom, etc.) Elle peut se faire dès la première consultation pédiatrique sans anesthésie, ou au moment de la stérilisation, sous anesthésie pour plus de confort si votre animal n’a pas accès à l’extérieur d’ici là.

Comme l’insert électronique n’est pas visible sur votre animal, nous proposons également de tatouer la lettre “P” comme “Puce” dans son oreille droite lors de l’anesthésie pour sa stérilisation si vous le désirez.

Rappelons toutefois que tout animal doit normalement être cédé déjà identifié, qu’on vous le donne ou que vous l’achetiez, avec un certificat de cession, un certificat vétérinaire de santé et une identification valide.

Certificat d’engagement et de connaissance

La loi visant à lutter contre la maltraitance animale promulguée en novembre 2021 rend obligatoire depuis le 1er octobre 2022, la signature d’un certificat d’engagement et de connaissance pour tout acquéreur d’un animal de compagnie (chien, chat, furet, lapin) 7 jours avant l’adoption. Ce certificat a pour but de sensibiliser le futur propriétaire aux besoins physiologiques, comportementaux et médicaux de l’animal qu’il s’apprête à adopter, l’obligation de son identification, et les implications financière et logistique que la détention d’un animal entraîne.

Ce certificat est obligatoire, même pour les dons entre particuliers. Un décret à venir fixera bientôt les sanctions prévues si ces conditions préalables à l’adoption ne sont pas respectées, ou si le certificat n’est pas conforme.

Le certificat peut être remis par le cédant qui doit s’assurer que la signature a bien eu lieu au moins 7 jours avant l’adoption par l’acquéreur, mais également par un éleveur, un vétérinaire, un membre d’une association de protection animale ou refuge.

Voici deux modèles de certificats. Vous pourrez trouver des informations complémentaires mises à jour sur ce site gouvernemental.

Vermifuges

Il est conseillé de vermifuger votre chaton contre les parasites internes tous les mois jusqu’à l’âge de 6 mois. Si par la suite, votre chat a accès à l’extérieur, il faut maintenir une vermifugation trimestrielle au minimum.

Pour un chat d’intérieur strict, une vermifugation ponctuelle reste nécessaire, surtout s’il y a des enfants à la maison ou que votre animal a récemment attrapé des puces.

Le vermifuge peut se donner sous forme de comprimé ou s’appliquer comme une pipette anti-puce, entre les poils à la base du cou, avec parfois un spectre d’action plus large qu’en cachet. Le vermifuge agit dans les heures ou jours suivant l’application. Il n’est pas rémanent contrairement aux traitements contres les parasites externes. Voilà pourquoi certains chats, bons chasseurs, sont parasités malgré le respect du rythme d’administration conseillé tous les 3 mois. En cas de doute, une coproscopie (analyse des selles) est recommandée pour voir si votre animal est infesté ou non.

Attention toutefois, certains parasites internes, comme les protozoaires, ne sont pas traités par les vermifuges classiques mais restent transmissibles à l’Homme. Aussi, si votre chat souffre de désordres digestifs chroniques, parlez-en à la clinique.

Anti-parasitaires externes

Les parasites externes du chat regroupent les puces, les tiques, les poux, la gale (y compris gale des oreilles), aoûtats, cheylétielles et bien d’autres encore. Certains sont visibles à l’œil nu comme les puces et les tiques, mais d’autres non ! Aussi, la protection contre les parasites externes doit être continue toute l’année si votre chat a accès à l’extérieur, ou ponctuelle si votre chat est en intérieur uniquement.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le chat ne se gratte pas forcément en cas d’infestation s’il n’est pas allergique. Et si la démangeaison est légère, elle peut parfois se confondre avec l’activité de toilettage du chat. Il est donc préférable d’agir en prévention, plutôt qu’après une infestation de votre animal et de votre maison !

Il existe divers moyens de protéger votre chat contre ces parasites : pipettes, comprimés ou colliers.

Certaines pipettes aujourd’hui sont efficaces pendant 3 mois et intègrent parfois même un vermifuge complet pour une meilleure observance en pratique. Certains parasites spécifiques comme les poux du chat, ou les acariens responsables de la gale des oreilles nécessitent un traitement particulier. N’hésitez pas à nous demander conseil à l’accueil !

Stérilisation et puberté

chat errant en défaut de soins.
crédit photo depositphotos Elwynn

L’âge de la puberté chez le chat dépend de la longueur du jour et de l’augmentation de la luminosité. Elle peut débuter entre 4 et 10 mois selon les races chez la femelle, et 4 à 6 mois chez le mâle. Elle se traduit par un changement de l’odeur des urines, l’apparition de marquage urinaire en petits jets sur des surfaces verticales chez le mâle, ainsi que des fugues et des bagarres occasionnant le plus souvent des abcès et la transmission de maladies (sida du chat, leucose).

Chez la femelle en revanche, elle se traduit par des miaulements intempestifs, des roulades, des fugues par cycles de 10-12 jours suivis de quelques semaines de repos. Attention, la gestation peut survenir dès les premières chaleurs si la femelle a accès à l’extérieur, alors même que la croissance de l’animal n’est pas terminée, ce qui entraîne de graves conséquences et laisse parfois même des séquelles.

La stérilisation est le premier rempart pour protéger votre chat des maladies infectieuses, des tumeurs et autres maladies hormono-dépendantes. Par exemple, le risque de tumeur mammaire pour une chatte ayant été stérilisée avant ses premières chaleurs est quasiment nul.

La stérilisation permet également de limiter la prolifération de chats errants qui ne reçoivent pas les soins nécessaires, et participe aussi à la diminution du taux d’abandon d’animaux, et à la préservation de la petite faune sauvage décimée par l’augmentation du nombre de chats en France.

L’idée de laisser une chatte avoir une portée avant de la faire stériliser pour son « bien-être » est encore assez répandue dans l’opinion publique et sur internet, mais est pourtant totalement fausse, car basée sur l’anthropomorphisme. Une gestation n’est pas nécessaire au bien-être de votre chatte. La stérilisation permet de réduire la taille du territoire de votre chat lorsqu’il a accès à l’extérieur.

Appauvrissement de la petite faune sauvage lié à l’activité de chasse de chats même correctement nourris

Des pays proches de la France comme la Belgique, ont déjà statué sur le sujet en rendant la stérilisation de tous les chats obligatoires avant l’âge de 5 mois depuis le 1er novembre 2017. Et cette mesure semble porter ses fruits, car le nombre d’euthanasies de chats n’ayant pas trouvé d’adoptants en refuge a diminué de moitié depuis !

Si la stérilisation chirurgicale est la meilleure option pour les particuliers, il existe cependant des solutions pour retarder l’apparition de chaleurs en milieu professionnel. En revanche, l’utilisation de la pilule contraceptive chez la chatte est à proscrire absolument car elle induit quasi systématiquement des infections de l’utérus (pyomètre) ou des tumeurs mammaires, parfois même après une seule prise.

La stérilisation peut être réalisée à n’importe quel âge, mais de récentes études ont montré qu’une stérilisation précoce (avant l’âge de 4 mois) permet une meilleure prévention de l’obésité chez le chat, car à cette période, le chat est encore en plein pic de croissance, donc son métabolisme est élevé et la masse grasse, encore rare. D’autre part, la stérilisation avant la première imprégnation hormonale limite aussi, comme nous l’avons expliqué plus haut, le risque de maladies hormono-dépendantes telles que les tumeurs mammaires chez la femelle par exemple, et le risque de marquage urinaire par exemple, chez le mâle.

Bien, maintenant que nous avons abordé toute la partie soins, voyons un peu comment accueillir votre chat à la maison dans de bonnes conditions.

Alimentation et boisson

Le chat est un carnivore strict. Il a un besoin protéique élevé. Aussi, ses croquettes doivent avoir un taux de protéines en conséquence, et de bonne qualité pour être facilement assimilables. Toutefois, son alimentation doit également contenir d’autres macro et micronutriments pour éviter toute carence. Un chat ne peut se nourrir uniquement de viande! L’aliment doit également être adapté au stade physiologique (croissance, adulte, sénior, stérilisé ou non), et à la corpulence de votre chat, ainsi qu’à une éventuelle pathologie qui nécessiterait un régime spécifique (insuffisance rénale, diabète, etc.).

Le chat effectue naturellement 10 à 15 petits repas par jour et tolère mal les longs jeûnes. Il est donc recommandé de laisser accès à un peu de nourriture dans une gamelle ludique ou un jouet distributeur pour favoriser l’activité par le biais de la recherche de nourriture, et lutter contre l’ennui. A l’inverse, le fait de limiter l’accès de votre chat à sa nourriture en ne distribuant que deux repas par jour sans lui laisser autre chose entre ces deux repas, peut favoriser l’apparition de troubles comportementaux tels que les agressions par prédation par exemple.

Pour aller plus loin au sujet de l’alimentation, n’hésitez pas à consulter notre article sur la gestion du poids chez le chat, ainsi que celui sur les idées reçues en nutrition canine et féline.

Et bien entendu, nos vétérinaires restent à votre disposition pour répondre à vos questions en consultation!

Le chat est par ailleurs une espèce qui boit relativement peu. Il est donc essentiel de favoriser sa bonne hydratation par le biais d’une alimentation mixte humide et sèche, c’est-à-dire pâtée, mousses ou bouchées ET croquettes, dès le plus jeune âge de votre animal, afin de prévenir un certain nombre de problèmes (cristaux urinaires, problème rénal, etc.) et assurer un meilleure satiété : Et oui, la pâtée étant riche en eau (environ 85% d’humidité), elle occupe plus de volume dans l’estomac, et est 3 à 4 fois moins calorique à poids équivalent que les croquettes (environ 5% d’humidité).

Le chat n’étant pas un grand adepte de la nouveauté, n’hésitez pas à opérer une diversification alimentaire dès son plus jeûne âge et si possible, avant l’âge de 6 mois, pour faciliter les potentiels changements d’alimentation par la suite si nécessaire, ainsi qu’à toujours effectuer une transition alimentaire sur au moins une semaine à 10 jours, à chaque changement d’aliment pour éviter les troubles digestifs.

Laissez-lui toujours une gamelle d’eau fraîche, renouvelée tous les jours, ou une fontaine à eau pour favoriser la prise de boisson. En effet, les chats ont du mal à percevoir la surface d’une eau immobile et choisiront préférentiellement de l’eau courante (exemple du chat qui vous demande à boire au robinet).

Organisation de l’espace de vie

On vit chez son chat et non l’inverse.

Il faut absolument accepter cette idée car certains chats ont moins de capacité d’adaptation à l’environnement de leurs propriétaires que d’autres, et des troubles comportementaux difficiles à vivre peuvent rapidement apparaître (griffades, marquage urinaire, etc.)

Ainsi, l’espace de vie doit être bien organisé et compartimenté pour qu’il respecte au mieux ses besoins physiologiques, afin d’éviter l’apparition de ces troubles. L’espace de vie du chat est naturellement composé de différents champs territoriaux qui sont généralement bien distincts les uns des autres.

Zone de repos

Installez-lui plusieurs lieux de repos douillets, à l’écart de l’agitation de la vie de famille dans un espace ouvert ou confiné (cachette) selon sa préférence, ou encore en hauteur, au chaud l’hiver, et au frais l’été, et surtout loin de la litière et des gamelles. En moyenne, un chat peut avoir 5 zones de repos différentes. Respectez si possible les lieux de repos qu’il choisit de lui-même ou proposez-lui des alternatives plus confortables pour l’inciter à changer sans le contrarier.

Les zones de repos sont souvent encadrées par des zones de griffades pour dissuader d’autres animaux de les utiliser. Pensez une fois encore à observer votre chat et à placer des supports adéquats aux bons endroits pour éviter qu’il n’abîme vos meubles.

L’activité de toilettage du chat peut à la fois avoir lieu dans une zone de repos ou dans une zone d’activité. Cette activité occupe 4% de la journée du chat. Toute modification du comportement de toilettage (augmentation ou diminution) doit vous alerter et être signalée au vétérinaire. Elle peut être liée aussi bien à un problème médical (douleur buccale, arthrose, faiblesse liée à une pathologie) qu’à un trouble comportemental (anxiété, dépression).

Zone d’élimination ou de propreté

crédit photo: La Compagnie des Animaux

L’acquisition de la propreté est relativement facile et rapide chez le chat, surtout s’il est resté suffisamment longtemps au contact de sa mère. Comme expliqué plus haut il est conseillé d’avoir une litière de plus que le nombre de chats à la maison, et également au moins une litière par étage. Pour un chat, ce sont donc deux litières préférentiellement découvertes, spacieuses et nettoyées absolument tous les jours, à installer dans un endroit calme mais pas trop, et généralement surtout pas coincée dans un petit coin car le chat aime bien « partager » cet aspect de sa vie en surveillant ce qu’il se passe (vulnérabilité lors de l’élimination qui nécessite une surveillance de l’environnement).

Cette zone doit être éloignée des autres champs d’activité du chat et surtout de celle de l’alimentation et de la boisson ! Evitez également la proximité avec des appareils électroménagers bruyants comme la machine à laver, qui pourraient effrayer votre chat et l’empêcher d’utiliser sa litière. Parfois également, la trappe d’une litière à couvercle peut décourager votre chat de l’utiliser si celle-ci se rabat sur lui et vient lui taper les fesses lorsqu’il en sort ou qu’il y rentre.

Les critères du chat pour choisir une zone d’élimination sont la capacité du substrat à absorber les urines, la propreté ou une odeur qui le stimule (certains produits ménagers), et la possibilité de pouvoir surveiller son environnement tout en étant au calme. Voilà pourquoi certains chats vont préférer votre couette ou votre canapé si le bac à litière, son emplacement, sa propreté ou encore la nature du substrat ne lui conviennent pas!

Vous pouvez tester différents types de substrats afin de sélectionner celui que votre chat préfère, et en mettre une couche suffisante pour que votre chat puisse gratter et recouvrir ses déjections. La litière agglomérante a pour avantage de former des “cailloux” faciles à retirer une fois que votre chat a uriné, malgré tout l’intégralité du bac doit être nettoyé régulièrement, et parfois même changé quand les odeurs persistent dans le plastique devenu poreux.

Si votre chat a tendance à faire toujours au même endroit, en dehors la litière, vous pouvez essayer de déplacer celle-ci à proximité de ce lieux, de lui proposer un bac plus grand, moins haut, ou un substrat différent, bref de varier les paramètres, pour essayer de l’attirer de nouveau vers cet endroit.

Attention, toute punition du chat en cas de malpropreté, même si cette dernière est exaspérante pour beaucoup d’entre nous, ne fait qu’aggraver l’anxiété de votre chat, dégrader votre relation, et de ce fait diminuer considérablement sa propension à retrouver un comportement d’élimination normal. N’hésitez pas à prévoir une consultation comportementale avec un vétérinaire pour essayer de trouver la source du problème.

Enfin, si votre chat devient malpropre subitement, il est toujours utile de vérifier qu’il ne souffre pas d’un problème médical avant d’envisager une cause comportementale. Il faut donc envisager un rendez-vous à la clinique rapidement.

Nota Bene: La miction (l’action d’uriner) est à ne pas confondre avec le marquage urinaire. Lors de miction, le chat s’accroupit et urine sur des surfaces horizontales, tandis qu’en cas de marquage, le support est vertical, la queue généralement droite et frétillante, et est parfois accompagné de miaulements.

Zone d’alimentation et de boisson

La zone de repas du chat n’est pas nécessairement isolée mais doit être protégée, en hauteur par exemple, s’il y a des enfants ou des chiens à la maison, pour qu’il puisse manger tranquillement. L’alimentation peut aussi faire partie de la zone d’activité si vous utilisez des jouets distributeurs comme le pipolino ou la balle slim cat pour combler le besoin de jeu de votre chat. Comme pour les autres champs territoriaux, vous pouvez proposer plusieurs options à votre chat en disposant plusieurs gamelles dans la maison par exemple, et voir laquelle il utilise préférentiellement.

Pensez toutefois à adapter l’emplacement de sa nourriture au stade de vie de votre chat, en facilitant son accès avec une petite marche ou un carton vide si votre animal commence à montrer des hésitations pour sauter, monter ou descendre (signes d’inconfort potentiellement liés à l’apparition d’arthrose)

Cette zone doit obligatoirement être éloignée de la zone d’élimination sous peine d’apparition de troubles comportementaux. Vous ne mangeriez pas dans vos toilettes, votre chat non plus!

Zone d’activité (jeux, chasse, Observation)

position d’affût

La prédation est inscrite dans le patrimoine génétique du chat. Il est donc essentiel de pouvoir lui offrir de quoi combler cet instinct par le biais d’aménagements, de gamelles ludiques, de jouets, ou d’interactions avec vous, d’autant plus si votre chat n’a pas accès à l’extérieur. Le chat se lassant assez rapidement des jouets statiques, vous pouvez privilégier les jouets animés, alliant ou non distribution de l’aliment, ou utiliser des jouets comme les cannes à pêche, ou les plumeaux pour jouer avec lui. Internet regorge également d’idées d’aménagement intérieurs comme des parcours muraux pour permettre à votre chat de se dépenser.

exemples d’enrichissement du milieu intérieur

Cette zone comprend aussi des postes d’observation (de la famille ou de l’extérieur), souvent en hauteur (escaliers, hamac à chat à ventouses sur une vitre, arbre à chat près d’une fenêtre, etc.)

Une fois encore, attention, si vous habitez en étage, sécurisez bien les fenêtres ouvertes (filets, grillage) ou le balcon si votre animal peut y avoir accès. De même en ce qui concerne les fenêtres oscillo-battantes. Je vous renvoie ci-dessus, au paragraphe “dois-je laisser sortir mon chat?”

Concernant les jeux avec votre chat, prenez l’habitude d’utiliser un jouet et de ne pas chahuter avec les mains. Si l’excitation monte trop, cessez toute interaction jusqu’au retour au calme du chat, puis reprenez avec une énergie moins intense. A force de répétitions, le chat apprendra à mieux gérer son niveau d’excitation et cela évitera tout débordement qui pourrait finir en morsure ou en griffure.

Dans les interactions avec les plumeaux, cannes à pêche, bouchons attachés à une ficelle, etc; il est essentiel de laisser votre chat attraper le jouet de temps en temps afin de ne pas favoriser le développement d’agression redirigée par frustration.

Vous pouvez également trouver des jouets animés qui stimuleront votre chat, surtout s’il vit strictement en intérieur, même en votre absence.

Exemples de jouets animés:

Trixie Active-Mouse.
Maxizoo

Zones de passage entre les différents champs territoriaux

Bien que le chat y passe peu de temps, ce sont des zones très importantes sur lesquelles le chat marque fréquemment en se frottant le visage contre les meubles par exemple. Les phéromones déposées lors du frottement du visage du chat servent à l’apaiser et le rassurer car le chat emprunte quasiment toujours les mêmes chemins pour passer d’une zone à l’autre. Aussi, prenez garde si vous changez de mobilier ou la disposition des meubles, cela peut être perturbant pour votre chat et source de stress.

Par ailleurs, faire ses griffes est un comportement naturel du chat, au même titre que le mordillement chez le chien. Il est donc primordial de lui offrir la possibilité de griffer un support pour éviter tout accident sur votre canapé ou le papier peint. Certains chats préfèrent les supports horizontaux, d’autres verticaux. Variez également les matières (poteaux en sisal, griffoir en carton, bûche de bois posée au sol ou fixée verticalement) et OBSERVEZ.

C’est vraiment le mot-clé pour un chat bien dans ses pattes, vous l’aurez compris non?

Savoir décrypter le comportement de son chat

Les signaux de communication du chat

chaton apeuré

Apprenez à reconnaître les différents signaux de communication de votre chat pour réagir au bon moment, cesser une action qui le met mal à l’aise, le rassurer quand il a peur, ou éviter de se faire griffer ou mordre tout simplement, et ainsi forger une relation d’amour et de confiance!

chat joueur

La punition chez le chat

La punition physique quelle que soit sa forme (tape sur le nez, prendre son chat par la peau du cou, l’asperger avec de l’eau,etc.) chez le chat est à proscrire totalement, elle ne permet pas au chat d’apprendre quoi que ce soit. Pire, elle dégrade votre relation et abîme la confiance qu’il peut avoir en l’humain, et augmente significativement le risque d’agression comme le conclut cette étude scientifique:

Contrairement à ce qu’on peut lire ou entendre sur internet, et parfois même dans le milieu vétérinaire, prendre un chat par la peau du cou ne reproduit pas ce que la mère fait avec ses chatons, car elle utilise ce comportement uniquement pour déplacer sa portée, lorsque les chatons sont tout petits! Porter un chat adulte par la peau du cou est douloureux à cause du poids de l’animal et générateur de stress. Si votre chat peut tolérer cette situation la première fois qu’elle a lieu, il est probable qu’il apprendra à agresser avant qu’il n’arrive les prochaines fois, pour vous mettre à distance.

Quelles sont les alternatives possibles alors?

  1. Si votre chat est agressif et que la manipulation ne peut être reportée (soins, rendez-vous vétérinaire ou voyage), vous pouvez utiliser une grande serviette éponge pour recouvrir et emballer tout votre animal, ainsi que des gants de jardinage pour protéger vos mains, afin de l’immobiliser ou de le placer doucement et sans brutalité dans sa boîte de transport par exemple. Si au contraire la manipulation peut être différée, il est préférable de la reporter, et de prendre le temps de l’aborder plus doucement, de lui laisser le temps de comprendre que la manipulation n’est pas douloureuse, et de récompenser son calme et sa docilité par un aliment très appétent (friandise, pâtée). En clinique, il est toujours préférable d’envisager les soins sous tranquillisation gazeuse plutôt que de contraindre le chat stressé ou agressif, afin de ne pas augmenter son stress et son agressivité pour des futures consultations.
  2. En amont des situations qui pourraient poser problème (manipulations diverses, soins, voyages en caisse de transport, etc.), il est fortement recommandé de pratiquer du medical training à grand renfort de récompenses alimentaires. Bien que cela soit plus courant chez le chien, de nombreuses espèces y sont parfaitement réceptives: chat, cheval, et même les animaux maintenus en captivité dans des zoos ou parcs animaliers! Le principe est de commencer “petit” avec par exemple un contact doux de quelques secondes sur la patte du chat si vous envisagez un jour de pouvoir lui couper les griffes, et de récompenser son immobilité et son absence de réaction négative. Ensuite, on avancera pas à pas, en appuyant sur un doigt pour dégager la griffe. Une fois que cette étape est maîtrisée, on peut introduire le coupe-griffe, le présenter au chat, le laisser flairer et s’y intéresser, l’actionner dans le vide pour l’habituer au bruit, et lui faire sentir le contact du métal froid sur les doigts ou les coussinets par exemple. Et enfin, couper une griffe seulement, puis lors d’une autre séance, deux, etc.

Plus votre chat sera habitué à des manipulations variées, introduites doucement et sans contrainte, plus il sera tolérant à la nouveauté, parfois même pour des soins plus invasifs, comme des prises de sang chez le vétérinaire, sans aucune contention!

La gestion du stress

Le stress dans cette espèce peut prendre des proportions très importantes allant d’un simple isolement, une modification de comportement qui ne vous inquiète pas plus que ça, à de la malpropreté, des marquages (griffes, urines, selles), du léchage compulsif, mais aussi de l’auto-mutilation, des troubles du comportement alimentaire, et parfois des agressions gravissimes sur les membres de la famille de l’animal, humains comme animaux.

La non gestion du stress et la progression des symptômes sont des causes majeures d’abandon de l’animal ou de demandes d’euthanasie.

Encore une fois, la punition de votre chat, lors de malpropreté par exemple, ne peut qu’aggraver le stress déjà exprimé par votre animal, certes de façon invisible pour un oeil non averti dans les premiers temps, et compliquer le retour à une situation normale.

Il est donc essentiel de consulter dès les premières modifications du comportement de votre chat, même si ces modifications ne sont, à ce stade, pas dérangeantes pour vous (dépilation liée au léchage compulsif par exemple).

Dépilation liée à l’anxiété chez un chat.
Crédits photo Muriel Marion Zoopsy

Concernant la gestion du stress en consultation vétérinaire, cela commence chez vous, dès la mise dans la boîte de transport pour venir en clinique. En effet, le transport est souvent une source de malaise importante chez le chat. La clinique du Chien Vert met tout en oeuvre pour s’adapter au comportement de votre chat et limiter son stress. Retrouvez tous nos conseils dans le paragraphe ci-après.

Comment bien transporter mon chat ?

Le transport du chat est souvent la bête noire de nombreux propriétaires qui doivent enfermer le chat de longues heures à l’avance et subir des miaulements intempestifs, ou qui arrivent les avant-bras lacérés de griffures avec un animal qui baigne dans ses urines ou couvert de selles, les pupilles dilatées et les oreilles plaquées.

Suivez nos conseils pour rendre cette situation incontournable dans la vie de votre chat plus sereine.

Choisir une caisse de transport adaptée

  1. La taille de votre caisse de transport doit être adaptée au gabarit de votre chat, ni trop étroite, ni trop spacieuse pour que votre chat se sente en sécurité.
  2. Préférez une caisse en dur plutôt qu’un sac de transport qui a tendance à s’affaisser sur le chat, ce qui est une source de stress supplémentaire pour lui.
  3. Choisissez une caisse dans un matériau solide, avec plusieurs systèmes d’ouverture, idéalement démontable pour ne pas être obligé d’aller extirper votre chat du fond de la caisse.

Même si vous avez rencontré des difficultés pour placer le chat dans sa boîte à la maison, une fois chez le vétérinaire, cette dernière devient synonyme de sécurité pour lui car il peut s’y cacher.

Aller chercher un chat au fond de sa caisse augmente encore plus son malaise et son stress, et peut déclencher un agression par peur en l’absence de possibilité de fuite.

Aussi, dès votre entrée en salle de consultation, placez la boîte sur la table et ouvrez la porte. Laissez quelques minutes au chat pour montrer le bout de nez et sortir doucement de la caisse. Si l’animal reste prostré au fond, il vaut toujours mieux enlever le couvercle de la boîte et laisser le chat confortablement installé dans le bac sous lui pour l’examiner, que d’aller le chercher ou de renverser la caisse pour le forcer à sortir.

Voilà pourquoi le choix de la boîte est essentiel dans la gestion du stress lors de consultation.

Exemples :Les deux premiers modèles sont adaptés car démontables et/ou avec plusieurs systèmes d’ouvertures. Nous déconseillons le troisième modèle, car il oblige à aller chercher le chat au fond du panier.

Habituer votre chat à la caisse

La boîte de transport doit faire partie intégrante de l’environnement quotidien de votre chat, si possible dès son plus jeune âge ou dès son arrivée à la maison, afin qu’elle ne soit pas uniquement associée à des situations stressantes comme un transport en voiture qui peut rendre votre chat nauséeux, ou une consultation chez le vétérinaire. Placée dans un coin tranquille, cachée ou en hauteur, aménagée avec un plaid doux et propre que votre chat apprécie, elle constituera un parfait petit coin de repos à l’écart de l’agitation.

Si votre chat a du mal à s’y intéresser, n’hésitez pas à placer quelques friandises de temps en temps pour l’inciter à aller explorer cet endroit et le rendre très attractif!

Trucs & Astuces: Apprendre à son chat à aller dans la caisse de transport tout seul

Il est tout à fait possible d’apprendre son chat à aller spontanément dans la caisse grâce à la méthode du shaping qui consiste à “attraper et renforcer” un comportement proposé spontanément par l’animal. Par exemple, apprendre à son animal à s’assoir en récompensant les fois où il s’assoit spontanément, puis y associer un mot qui fera office de commande vocale.

Dans le cadre de l’apprentissage de la caisse de transport, vous pouvez renforcer dans un premier temps le fait que votre chat regarde la boîte ou s’en approche. Si ce n’est pas le cas, susciter son intérêt à l’aide d’un jouet comme une canne à pêche ou un petit plumeau et récompenser fortement quand il engage sa tête à l’intérieur de la boîte. Au fur et à mesure, votre chat devrait proposer de s’engager un peu plus dans la caisse, dans l’espoir d’avoir une friandise. Vous pouvez aussi l’inviter à aller de plus en plus loin en l’attirant avec le jouet de plus en plus au fond, et récompensez généreusement avec une friandise de forte valeur (quelque chose que votre chat aime énormément) chaque petit pas supplémentaire. Une fois que votre chat a compris le principe, vous pouvez associer un mot pour l’inviter à rentrer.

Le mot d’ordre est la patience, faire des séances courtes et répétées et garder son calme. Il est normal de ne pas atteindre l’objectif dès la première séance. Rappelez-vous que l’échec permet aussi à votre chat d’apprendre, par absence de récompense à sa proposition. Si votre chat échoue plusieurs fois de suite, c’est que vous avez voulu aller trop vite! Il vous faudra reprendre à l’étape précédente pour mettre votre chat en situation de succès et lui donner envie de continuer.

Tous les apprentissages auront aussi pour effet de renforcer considérablement la relation avec votre chat. Ne vous en privez pas!

Limiter le stress pendant le transport

  1. Il existe de nombreuses présentations de phéromones synthétiques apaisantes qui peuvent être pulvérisées dans la boîte au moins 30 minutes avant d’y placer votre chat.
  2. Malgré une bonne désensibilisation, le transport peut balloter l’animal et générer un stress qui amènera votre chat à parfois uriner ou faire des selles dans la boîte. Placer toujours une alèse ou un linge absorbant en plus d’une couverture douillette à l’odeur de la maison dans le fond du bac.
  3. Veillez à bien caler la boîte dans la voiture (au pied du siège passager, derrière le siège conducteur, ou encore sur un siège attachée avec la ceinture de sécurité) pour éviter que votre animal ne soit secoué ou que la caisse ne se renverse.
  4. Commencez par des petits trajets “à blanc” de temps en temps pour habituer progressivement votre animal aux mouvements de la voiture et à votre conduite
  5. Si votre animal est nauséeux, il existe des solutions médicamenteuses pour éviter qu’il ne vomisse ou ne salive de façon trop importante. Parlez-en à nos vétérinaires en consultation.
  6. A pied, préférez porter la caisse à deux mains devant vous, pour éviter le balancement et de la cogner contre vos jambes.

A la clinique

Notre clinique s’efforce d’avoir la démarche la plus respectueuse des besoins fondamentaux du chat (Approche Cat friendly) aussi bien dans son accueil, que pour les manipulations (contention, soins) ou l’hospitalisation de votre chat. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à nous les poser.

  1. A votre arrivée, nos assistants vont vous installer dans la partie de la salle d’attente réservée aux chats.
  2. Placez la caisse en hauteur sur le meuble prévu à cet effet.
  3. Coupez tout contact visuel avec les autres animaux, y compris les autres chats, en couvrant la caisse avec une petite couverture propre sur l’étagère sous le meuble de support.
  4. Si la salle d’attente est particulièrement bruyante (monde, chien qui aboie), il est parfois préférable de mettre votre chat dans une autre pièce au calme. Nos assistants vous le proposeront spontanément mais s’ils sont occupés et que vous sentez votre animal stressé, n’hésitez pas à nous solliciter.
  5. Si votre chat a fait ses besoins dans sa caisse de transport, prévenez-nous dès votre arrivée pour le laisser le moins possible dedans.
  6. Si votre animal est particulièrement stressé, signalez-le lors de la prise de rendez-vous pour convenir d’un horaire de la journée le plus calme possible.

Vidéo : 10 conseils pour transporter votre chat chez le vétérinaire

Retrouvez ici tous les conseils de transport de votre chat dans une vidéo de Royal Canin en partenariat avec le GRIF (Groupe de Réflexion et d’Intérêts Félins)

Conclusion

Des sources intéressantes et fiables pour aller plus loin:

En nutrition:

  1. Dr Charlotte Devaux sur facebook
  2. Pour des rations ménagères équilibrées: Dr Géraldine Blanchard

Pour les conseils généraux approuvés par un comité expert

Société internationale de Médecine Féline (ISFM) : conseils de soins pour chats

Article rédigé et documenté par le Dr. Hébert

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