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Comment Bien Transporter Mon Chat?

Cet article dédié uniquement au transport du chat est initialement une section de l’article sur l’accueil du chat à la maison, regroupant de nombreuses autres informations sur les soins à prévoir, les conseils concernant son alimentation et l’organisation de son espace de vie. N’hésitez pas à aller le consulter pour de plus amples détails.

Le transport du chat est souvent la bête noire de nombreux propriétaires qui doivent enfermer le chat de longues heures à l’avance et subir des miaulements intempestifs, ou qui arrivent les avant-bras lacérés de griffures avec un animal qui baigne dans ses urines ou couvert de selles, les pupilles dilatées et les oreilles plaquées.

Suivez nos conseils pour rendre cette situation incontournable dans la vie de votre chat plus sereine.

SOMMAIRE

  1. Choisir une caisse de transport adaptée
  2. Habituer votre chat à sa caisse
  3. Limiter le stress pendant le transport
  4. A la clinique
  5. Vidéo: 10 conseils pour transporter votre chat chez le vétérinaire

Choisir une caisse de transport adaptée

  1. La taille de votre caisse de transport doit être adaptée au gabarit de votre chat, ni trop étroite, ni trop spacieuse pour que votre chat se sente en sécurité.
  2. Préférez une caisse rigide plutôt qu’un sac de transport qui a tendance à s’affaisser sur le chat, ce qui est une source de stress supplémentaire pour lui.
  3. Choisissez une caisse avec plusieurs systèmes d’ouverture, idéalement démontable pour ne pas être obligé d’aller extirper votre chat du fond de la caisse.

Même si vous avez rencontré des difficultés pour placer le chat dans sa boîte à la maison, une fois chez le vétérinaire, cette dernière devient synonyme de lieu de refuge pour lui car il peut s’y cacher.

Aller chercher un chat au fond de sa caisse augmente encore plus son malaise et son stress, et peut déclencher un agression par peur en l’absence de possibilité de fuite.

Aussi, dès votre entrée en salle de consultation, placez la boîte sur la table et ouvrez la porte. Laissez quelques minutes au chat pour montrer le bout de nez et sortir doucement de la caisse. Si l’animal reste prostré au fond, il vaut toujours mieux enlever le couvercle de la boîte et laisser le chat confortablement installé dans le bac sous lui pour l’examiner, que d’aller le chercher ou de renverser la caisse pour le forcer à sortir.

Voilà pourquoi le choix de la boîte est essentiel dans la gestion du stress lors de consultation.

Exemples :Les deux premiers modèles sont adaptés car démontables et/ou avec plusieurs systèmes d’ouvertures. Nous déconseillons le troisième modèle, car il oblige à aller chercher le chat au fond du panier.

Certains propriétaires ne manquent pas d’imagination quand il s’agit de trouver des solutions de transport. Voici quelques exemples aussi originaux qu’insolites. Et même si cela peut faire sourire, votre chat peut s’échapper ou se blesser en cas de stress important (bruits de circulation, aboiements ou perturbations dans la salle d’attente). Sachez que nous mettons à disposition des cages de prêt gratuitement contre une caution pour amener votre chat en toute sécurité à la clinique si vous ne disposez pas d’une boîte adaptée.

Habituer votre chat à la caisse

La boîte de transport doit faire partie intégrante de l’environnement quotidien de votre chat, si possible dès son plus jeune âge ou dès son arrivée à la maison, afin qu’elle ne soit pas uniquement associée à des situations stressantes comme un transport en voiture qui peut rendre votre chat nauséeux, ou une consultation chez le vétérinaire.

Placée dans un coin tranquille, cachée ou en hauteur, aménagée avec un plaid doux et propre que votre chat apprécie, elle constituera un parfait petit coin de repos à l’écart de l’agitation.

Si votre chat a du mal à s’y intéresser, n’hésitez pas à placer quelques friandises de temps en temps pour l’inciter à aller explorer cet endroit et le rendre très attractif!

Trucs & Astuces: Apprendre à son chat à aller dans la caisse de transport tout seul

Il est tout à fait possible d’apprendre son chat à aller spontanément dans la caisse grâce à la méthode du shaping qui consiste à “attraper et renforcer” un comportement proposé spontanément par l’animal. Par exemple, apprendre à son animal à s’assoir en récompensant avec une friandise les fois où il s’assoit spontanément, puis y associer un mot qui fera office de commande vocale.

Dans le cadre de l’apprentissage de la caisse de transport, vous pouvez renforcer dans un premier temps le fait que votre chat regarde la boîte ou s’en approche. Si ce n’est pas le cas, susciter son intérêt à l’aide d’un jouet comme une canne à pêche ou un petit plumeau et récompenser fortement quand il engage sa tête à l’intérieur de la boîte. Au fur et à mesure, votre chat devrait proposer de s’engager un peu plus dans la caisse, dans l’espoir d’avoir une friandise. Vous pouvez aussi l’inviter à aller de plus en plus loin en l’attirant avec le jouet de plus en plus au fond, et récompensez généreusement avec une friandise de forte valeur (quelque chose que votre chat aime énormément) chaque petit pas supplémentaire. Une fois que votre chat a compris le principe, vous pouvez associer un mot pour l’inviter à rentrer.

Le mot d’ordre est la patience, faire des séances courtes et répétées et garder son calme. Il est normal de ne pas atteindre l’objectif dès la première séance. Rappelez-vous que l’échec permet aussi à votre chat d’apprendre, par absence de récompense à sa proposition. Si votre chat échoue plusieurs fois de suite, c’est que vous avez voulu aller trop vite! Il vous faudra reprendre à l’étape précédente pour mettre votre chat en situation de succès et lui donner envie de continuer.

Tous les apprentissages auront aussi pour effet de renforcer considérablement la relation avec votre chat. Ne vous en privez pas!

Limiter le stress pendant le transport

  1. Il existe de nombreuses présentations de phéromones synthétiques apaisantes qui peuvent être pulvérisées dans la boîte au moins 30 minutes avant d’y placer votre chat.
  2. Malgré une bonne désensibilisation, le transport peut balloter l’animal et générer un stress qui amènera votre chat à parfois uriner ou faire des selles dans la boîte. Placer toujours une alèse ou un linge absorbant en plus d’une couverture douillette à l’odeur de la maison dans le fond du bac.
  3. Veillez à bien caler la boîte dans la voiture (au pied du siège passager, derrière le siège conducteur, ou encore sur un siège attachée avec la ceinture de sécurité) pour éviter que votre animal ne soit secoué ou que la caisse ne se renverse.
  4. Commencez par des petits trajets “à blanc” de temps en temps pour habituer progressivement votre animal aux mouvements de la voiture et à votre conduite.
  5. Si votre animal est nauséeux, il existe des solutions médicamenteuses pour éviter qu’il ne vomisse ou ne salive de façon trop importante. Parlez-en à nos vétérinaires en consultation.
  6. A pied, préférez porter la caisse à deux mains devant vous, ou à l’aide d’un petit chariot à roulettes, pour éviter le balancement et les heurts contre vos jambes.

A la clinique

Notre clinique s’efforce d’avoir la démarche la plus respectueuse des besoins fondamentaux du chat (Approche Cat friendly) aussi bien dans son accueil, que pour les manipulations (contention, soins) ou l’hospitalisation de votre chat. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à nous les poser.

  1. A votre arrivée, nos assistants vont vous installer dans la partie de la salle d’attente réservée aux chats.
  2. Placez la caisse en hauteur sur le meuble prévu à cet effet.
  3. Coupez tout contact visuel avec les autres animaux, y compris les autres chats, en couvrant la caisse avec une petite couverture propre sur l’étagère sous le meuble de support.
  4. Si la salle d’attente est particulièrement bruyante (monde, chien qui aboie), il est parfois préférable de mettre votre chat dans une autre pièce au calme. Nos assistants vous le proposeront spontanément mais s’ils sont occupés et que vous sentez votre animal stressé, n’hésitez pas à nous solliciter.
  5. Si votre chat a fait ses besoins dans sa caisse de transport, prévenez-nous dès votre arrivée pour le changer rapidement et le laisser le moins possible dedans.
  6. Si votre animal est particulièrement stressé, signalez-le lors de la prise de rendez-vous pour convenir d’un horaire de la journée le plus calme possible.

NB: Il vaut parfois mieux envisager un tranquillisant par voie orale à donner à la maison deux heures avant consultation, ou une tranquillisation gazeuse très rapide en consultation sur un animal très anxieux, plutôt que de le laisser dans un niveau de stress très élevé qui peut d’une part être délétère pour sa santé (décompensation cardiaque sur un problème occulte par exemple) et d’autre part augmenter le risque d’agression pour les fois suivantes si on ne prend pas en compte son malaise, rendant ainsi les soins médicaux de façon générale bien plus compliqués à la maison comme en clinique. N’hésitez pas à nous en parler.

Vidéo : 10 conseils pour transporter votre chat chez le vétérinaire

Retrouvez ici tous les conseils de transport de votre chat dans une vidéo de Royal Canin en partenariat avec le GRIF (Groupe de Réflexion et d’Intérêts Félins)

Article rédigé et documenté par le DV. Perrine Hébert

Reproduction interdite. Tous droits réservés à la Clinique du Chien Vert

Chats, Comportement

Accueil d’un chaton/chat à la maison

Vous venez d’adopter un chat? Félicitations! Voici un petit guide pour vous aider à bien démarrer votre nouvelle vie avec lui: Quelles sont les particularités de cette espèce? Quels sont les soins à prévoir à son arrivée et au cours de sa vie? Comment le nourrir et aménager son espace de vie? Quand prévoir sa stérilisation?

SOMMAIRE

Introduction: Les particularités de l’espèce féline

  1. A quel âge et où adopter un chat?
  2. Dois-je laisser sortir mon chat? A quel âge?
  3. Quels soins et frais à prévoir pour mon chat?
    1. Les assurances de santé animale
    2. Les vaccins
      1. Typhus, Herpèsvirose, Calicivirose, Leucose
      2. Rage
    3. Dépistage sanguin du sida et de la leucose féline (Test FIV/ FelV)
    4. Identification
    5. Certificat d’engagement et de connaissance
    6. Vermifuges
    7. Anti-parasitaires externes
    8. Stérilisation et Puberté
  4. Alimentation et Boisson
  5. Organisation de l’espace de vie
    1. Zone de repos
    2. Zone d’élimination ou de propreté
    3. Zone d’alimentation et de boisson
    4. Zone d’activité
    5. Zone de passage et de marquage
  6. Savoir décrypter les comportements de mon chat
    1. Les signaux de communication
    2. La punition chez le chat
    3. La gestion du stress
  7. Comment bien transporter mon chat?
    1. Choisir une caisse de transport adaptée
    2. Habituer votre chat à la caisse
    3. Limiter le stress pendant le transport
    4. A la clinique
    5. Vidéo: 10 conseils pour transporter votre chat chez le vétérinaire

Conclusion: Pour aller plus loin


Introduction: les particularités de l’espèce féline

Non, le chat n’est pas un “petit chien”

C’est une espèce parfois bien plus indépendante que ce les propriétaires pensaient, et un animal qui masque beaucoup ses symptômes et faiblesses, rendant parfois une maladie invisible aux yeux de la famille avec qui il vit, et malheureusement, un diagnostic trop tardif. Mais sa relative indépendance ne signifie pas pour autant que vous pouvez prendre un chat et le laisser 12h par jour seul enfermé à la maison! Votre chat a besoin d’interactions, de combler ses besoins d’activités physique et mentale, en plus de ses autres besoins fondamentaux. Ses habitudes comportementales et alimentaires sont très différentes de celles des chiens également. C’est un animal très curieux et joueur, taillé pour la chasse et la prédation, dont le non-respect des besoins physiologiques peut vite rendre la vie très difficile à ses propriétaires. Mais c’est aussi une espèce qui dort beaucoup, en moyenne 15 heures par jour par cycle de 3-4 heures. Enfin, le chat a également un statut de proie, en plus de celui de prédateur, ce qui en fait un animal un peu craintif parfois. Toutes ces particularités comportementales nécessitent quelques connaissances pour que la cohabitation avec votre chat se passe au mieux.

A quel âge et où adopter un chat?

Il est encore possible de trouver facilement des portées de chatons cédés de façon totalement illégale entre particuliers. Vous penserez certainement faire une bonne affaire en récupérant un de ces minuscules chatons gratuitement. Pourtant, pour la bonne sociabilisation et la bonne acquisition des auto-contrôles, nous recommandons de laisser le chaton jusqu’à l’âge de 12 semaines avec sa mère et ses frères et soeurs lorsque c’est possible (au grand minimum 9 semaines) .

En pratique, les chatons souvent donnés ou trouvés plus tôt peuvent présenter des troubles comportementaux par défaut d’apprentissage, de sociabilisation ou d’acquisition des auto-contrôles, assez embêtants par la suite.

Aussi, n’hésitez pas à adopter par le biais d’associations ou de refuges, qui regroupent et sauvent souvent des chats de tout âge qui cohabitent ensemble et qui sont donc dotés de meilleurs auto-contrôles de la morsure et de la griffure la plupart du temps. D’autre part, les bénévoles de ces associations sauront vous renseigner sur le caractère du chat qui vous fait craquer, et parfois vous conseiller un chat dont le caractère correspondra mieux à votre mode de vie.

De plus, c’est l’assurance d’avoir un chaton qui a déjà été examiné par un vétérinaire pour connaître son état de santé, qui a également été identifié, vacciné, et parfois même déjà été stérilisé.

Enfin, il est également possible d’adopter un chat adulte, pensez-y, quand on veut éviter la case course-poursuite et nouvelle décoration typiquement féline, qui sont indissociables de l’arrivée énergique d’un jeune chaton à la maison.

N’oubliez pas également que ces institutions permettent de lutter efficacement contre la pullulation de chats errants, qui ont une espérance de vie réduite par absence de soins et transmission de maladies par le biais de stérilisation de chats “des rues”.

Pour toutes ces raisons, nous ne pouvons que vous encourager à passer par l’une d’entre elles.

Si toutefois, vous trouvez un très jeune chaton isolé, ou une portée non sevrée et sans mère, n’hésitez pas à nous consulter pour adapter au mieux les soins à mettre en place et favoriser les bons apprentissages si vous souhaitez les garder par la suite.

Acquisition des auto-contrôles lors des interactions avec la fratrie, la mère ou d’autres chats.

Dois-je laisser sortir mon chat? A quel âge?

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse à cette question. Si vous avez la possibilité et le souhait de laisser sortir votre chat, assurez-vous qu’il soit bien habitué à votre maison depuis plusieurs mois avant de le laisser sortir. Dans le cas des chatons, nous recommandons vivement de les garder en intérieur au moins jusqu’à la stérilisation, ou après la puberté, qu’ils soient correctement identifiés, vaccinés pour être protégés de maladies transmissibles de chat à chat, et protégés contre les parasites externes et internes, afin d’éviter de contaminer toute la famille et votre lieu de vie.

Si votre logement est proche d’une route passante, prévoyez de sécuriser votre jardin afin qu’il ne puisse pas en sortir à l’aide de clôtures spéciales, ou d’un parc clos qui lui permette de profiter de l’extérieur sans risque. Cela limitera la possibilité de bagarres avec d’autres chats par la même occasion.

Si vous habitez en appartement avec un balcon, sécurisez-le à l’aide d’un filet ou d’un grillage pour éviter que votre chat ne tombe. Malheureusement nous voyons encore trop de chats dits “parachutistes” parce que leurs propriétaires les pensaient trop agiles pour ne pas tomber, ou pas intéressés par ce qu’il se passe dehors.

Nota bene: Attention également aux fenêtres oscillo-battantes qui sont extrêmement dangereuses, voire dans certains cas, mortelles, pour les chats s’ils se coincent dedans (asphyxie ou circulation sanguine arrêtée). Il existe également des systèmes pour empêcher que votre chat ne reste coincé.

Quels soins et frais à prévoir pour mon chat?

Le chat a gagné le coeur des propriétaires avec le temps et n’est désormais plus relégué à la simple chasse des rongeurs à l’extérieur de la maison. La qualité des soins, et donc l’espérance de vie ont considérablement progressé ces dernières années pour l’espèce féline. Il est donc important d’imaginer que même si vous avez trouvé, ou qu’on vous a donné un chaton gratuitement, il y a des soins à prévoir pour assurer sa santé, sa sécurité, et la vôtre par la même occasion: A commencer par les traitements anti-parasitaires externes (puces, tiques, etc.) et internes (vermifuge pour les parasites intestinaux).

Ensuite, et à minima l’identification et la stérilisation à ne réaliser qu’une seule fois au cours de la vie de votre petit compagnon.

La vaccination, bien que non obligatoire, est vivement conseillée, et ce même pour un chat d’intérieur strict. En revanche, les protocoles ne sont pas les mêmes pour un chat qui n’a pas accès à l’extérieur, ou pour un chat qui sort.

Nous allons détailler ces différents points par la suite.

Les assurances de santé animale

Il est possible de budgétiser les frais à prévoir sur la première année de vie de votre chat et d’établir un plan de santé qui permet d’échelonner les paiements. Par la suite, il peut être intéressant de se renseigner sur les assurances de santé qui vous permettent, selon les forfaits, de rembourser une proportion plus ou moins importante des soins sur votre animal. Il en existe de nombreuses sur le marché actuellement dont certaines bénéficient même de la télétransmission ( Santévet, Bulle Bleue, Jim&Joe), ou de l’avancée des frais via le système PAYVET par exemple.

A l’heure où la médecine et les capacités de soins progressent à vitesse grand V, ainsi que l’espérance de vie de nos animaux de compagnie, cela permet une meilleure prise en charge de l’animal pour les soins très onéreux, comme les chirurgies orthopédiques (fracture ou rupture des ligaments croisés) et autres accidents ponctuels, mais aussi la prise en charge de maladies chroniques sur le long cours (maladies endocriniennes, dermatologiques, cancéreuses, etc.).

Les vaccins

Typhus, Herpèsvirose, Calicivirose, et Leucose

Ces maladies virales sont très courantes, contagieuses et parfois mortelles. Il est donc important de protéger votre animal selon un protocole vaccinal adapté.

Le typhus (gastro-entérite fréquemment mortelle) et le coryza (maladie féline touchant toute la sphère ORL (nez, yeux, bouche) liée à une association de virus comme l’herpès et le calicivirus, entre autres) sont des maladies dues à des virus extrêmement contagieux et résistants dans l’environnement, qui peuvent être transmises à tous les chats, y compris ceux vivant exclusivement en intérieur, par le biais de nos vêtements, nos sacs et nos semelles de chaussures.

La vaccination contre la leucose, elle, est recommandée pour les chats en contact avec d’autres congénères (chats vivant en partie à l’extérieur, expositions félines, reproduction, etc.)

La vaccination peut être mise en place dès l’âge de 8 semaines, à raison de 2 ou 3 rappels (à 8, 12 et 16 semaines d’âge) selon l’âge auquel le protocole de vaccination a été commencé (Recommandations internationales rédigées par la WSAVA, World Small Animal Veterinary Association). De récentes études ont montré que les anticorps maternels interfèrent encore avec la mise en place de l’immunité du chaton entre 8 et 12 semaines d’âge. Il faut donc renforcer cette immunité avec une injection à 16 semaines d’âge au moins.

Les premiers rappels ont lieu 12 mois plus tard, puis tous les ans à tous les trois ans en fonction du mode de vie de votre chat.

Rage  

Ce vaccin n’est pas non plus obligatoire sauf pour passer une frontière, ou dans certaines compagnies de transport, et n’est légalement valide que s’il est certifié sur un passeport unique lié au numéro d’identification également unique de votre animal (puce électronique ou tatouage).

La première injection se fait à l’âge de 12 semaines et doit être renouvelée tous les ans, 2 ans ou 3 ans en fonction des laboratoires.

Si vous prévoyez de voyager avec votre animal, les formalités varient en fonction du pays de destination et il faut parfois s’y préparer presque 6 mois à l’avance pour remplir toutes les conditions. Pour connaître ces formalités et ne pas vous retrouver coincé, vous pouvez consulter le site AnivetVoyage, et vous renseigner auprès de l’ambassade du pays de destination.

Dépistage sanguin du Sida et de la Leucose féline (test Fiv/felV)

Le sida félin et la leucose sont deux maladies virales transmissibles par contact avec les congénères (voie sexuelle et effractions cutanées lors des griffures et des morsures essentiellement) mais ils peuvent aussi, malheureusement, être transmis directement de la mère au chaton lors de la gestation.

Ce deux maladies sont immunodéficientes, c’est à dire qu’elles s’attaquent au système immunitaire du chat, et raccourcissent ainsi l’espérance de vie de votre animal. De plus, le chat porteur peut parfois présenter un risque de transmission aux autres chats si le propriétaire est multi-possesseur, ou si le chat a accès à l’extérieur et qu’il a des contacts avec d’autres chats.

Il est donc important de dépister votre chaton à partir de l’âge de 4 mois au moins, pour éviter toute interférence avec les anticorps maternels encore présents chez un chaton plus jeune. Ce test se réalise avec une prise au sang isolée, ou lors du bilan sanguin pré-anesthésique recommandé avant l’anesthésie nécessaire à la stérilisation.

Identification

Crédits Photo: AdobeStock

L’identification des chats est une obligation légale après l’âge de 7 mois (loi de 2012 – article L212-10). L’absence d’identification est désormais passible d’une amende pouvant s’élever à 750€ depuis décembre 2020 (décret 2020-1625).

L’identification consiste à la mise en place d’un insert électronique sous la peau, dans le cou de votre animal. La puce électronique ne se voit pas, et se lit à l’aide d’un appareil spécial. Sa lecture donne accès à numéro unique qui est attribué à votre animal et enregistré sur l’ICAD (site national qui permet d’enregistrer et de centraliser les informations liées au numéro de puce de votre animal, telles que votre adresse, votre numéro de téléphone, sa description physique, son nom, etc.) Elle peut se faire dès la première consultation pédiatrique sans anesthésie, ou au moment de la stérilisation, sous anesthésie pour plus de confort si votre animal n’a pas accès à l’extérieur d’ici là.

Comme l’insert électronique n’est pas visible sur votre animal, nous proposons également de tatouer la lettre “P” comme “Puce” dans son oreille droite lors de l’anesthésie pour sa stérilisation si vous le désirez.

Rappelons toutefois que tout animal doit normalement être cédé déjà identifié, qu’on vous le donne ou que vous l’achetiez, avec un certificat de cession, un certificat vétérinaire de santé et une identification valide.

Certificat d’engagement et de connaissance

La loi visant à lutter contre la maltraitance animale promulguée en novembre 2021 rend obligatoire depuis le 1er octobre 2022, la signature d’un certificat d’engagement et de connaissance pour tout acquéreur d’un animal de compagnie (chien, chat, furet, lapin) 7 jours avant l’adoption. Ce certificat a pour but de sensibiliser le futur propriétaire aux besoins physiologiques, comportementaux et médicaux de l’animal qu’il s’apprête à adopter, l’obligation de son identification, et les implications financière et logistique que la détention d’un animal entraîne.

Ce certificat est obligatoire, même pour les dons entre particuliers. Un décret à venir fixera bientôt les sanctions prévues si ces conditions préalables à l’adoption ne sont pas respectées, ou si le certificat n’est pas conforme.

Le certificat peut être remis par le cédant qui doit s’assurer que la signature a bien eu lieu au moins 7 jours avant l’adoption par l’acquéreur, mais également par un éleveur, un vétérinaire, un membre d’une association de protection animale ou refuge.

Voici deux modèles de certificats. Vous pourrez trouver des informations complémentaires mises à jour sur ce site gouvernemental.

Vermifuges

Il est conseillé de vermifuger votre chaton contre les parasites internes tous les mois jusqu’à l’âge de 6 mois. Si par la suite, votre chat a accès à l’extérieur, il faut maintenir une vermifugation trimestrielle au minimum.

Pour un chat d’intérieur strict, une vermifugation ponctuelle reste nécessaire, surtout s’il y a des enfants à la maison ou que votre animal a récemment attrapé des puces.

Le vermifuge peut se donner sous forme de comprimé ou s’appliquer comme une pipette anti-puce, entre les poils à la base du cou, avec parfois un spectre d’action plus large qu’en cachet. Le vermifuge agit dans les heures ou jours suivant l’application. Il n’est pas rémanent contrairement aux traitements contres les parasites externes. Voilà pourquoi certains chats, bons chasseurs, sont parasités malgré le respect du rythme d’administration conseillé tous les 3 mois. En cas de doute, une coproscopie (analyse des selles) est recommandée pour voir si votre animal est infesté ou non.

Attention toutefois, certains parasites internes, comme les protozoaires, ne sont pas traités par les vermifuges classiques mais restent transmissibles à l’Homme. Aussi, si votre chat souffre de désordres digestifs chroniques, parlez-en à la clinique.

Anti-parasitaires externes

Les parasites externes du chat regroupent les puces, les tiques, les poux, la gale (y compris gale des oreilles), aoûtats, cheylétielles et bien d’autres encore. Certains sont visibles à l’œil nu comme les puces et les tiques, mais d’autres non ! Aussi, la protection contre les parasites externes doit être continue toute l’année si votre chat a accès à l’extérieur, ou ponctuelle si votre chat est en intérieur uniquement.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le chat ne se gratte pas forcément en cas d’infestation s’il n’est pas allergique. Et si la démangeaison est légère, elle peut parfois se confondre avec l’activité de toilettage du chat. Il est donc préférable d’agir en prévention, plutôt qu’après une infestation de votre animal et de votre maison !

Il existe divers moyens de protéger votre chat contre ces parasites : pipettes, comprimés ou colliers.

Certaines pipettes aujourd’hui sont efficaces pendant 3 mois et intègrent parfois même un vermifuge complet pour une meilleure observance en pratique. Certains parasites spécifiques comme les poux du chat, ou les acariens responsables de la gale des oreilles nécessitent un traitement particulier. N’hésitez pas à nous demander conseil à l’accueil !

Stérilisation et puberté

chat errant en défaut de soins.
crédit photo depositphotos Elwynn

L’âge de la puberté chez le chat dépend de la longueur du jour et de l’augmentation de la luminosité. Elle peut débuter entre 4 et 10 mois selon les races chez la femelle, et 4 à 6 mois chez le mâle. Elle se traduit par un changement de l’odeur des urines, l’apparition de marquage urinaire en petits jets sur des surfaces verticales chez le mâle, ainsi que des fugues et des bagarres occasionnant le plus souvent des abcès et la transmission de maladies (sida du chat, leucose).

Chez la femelle en revanche, elle se traduit par des miaulements intempestifs, des roulades, des fugues par cycles de 10-12 jours suivis de quelques semaines de repos. Attention, la gestation peut survenir dès les premières chaleurs si la femelle a accès à l’extérieur, alors même que la croissance de l’animal n’est pas terminée, ce qui entraîne de graves conséquences et laisse parfois même des séquelles.

La stérilisation est le premier rempart pour protéger votre chat des maladies infectieuses, des tumeurs et autres maladies hormono-dépendantes. Par exemple, le risque de tumeur mammaire pour une chatte ayant été stérilisée avant ses premières chaleurs est quasiment nul.

La stérilisation permet également de limiter la prolifération de chats errants qui ne reçoivent pas les soins nécessaires, et participe aussi à la diminution du taux d’abandon d’animaux, et à la préservation de la petite faune sauvage décimée par l’augmentation du nombre de chats en France.

L’idée de laisser une chatte avoir une portée avant de la faire stériliser pour son « bien-être » est encore assez répandue dans l’opinion publique et sur internet, mais est pourtant totalement fausse, car basée sur l’anthropomorphisme. Une gestation n’est pas nécessaire au bien-être de votre chatte. La stérilisation permet de réduire la taille du territoire de votre chat lorsqu’il a accès à l’extérieur.

Appauvrissement de la petite faune sauvage lié à l’activité de chasse de chats même correctement nourris

Des pays proches de la France comme la Belgique, ont déjà statué sur le sujet en rendant la stérilisation de tous les chats obligatoires avant l’âge de 5 mois depuis le 1er novembre 2017. Et cette mesure semble porter ses fruits, car le nombre d’euthanasies de chats n’ayant pas trouvé d’adoptants en refuge a diminué de moitié depuis !

Si la stérilisation chirurgicale est la meilleure option pour les particuliers, il existe cependant des solutions pour retarder l’apparition de chaleurs en milieu professionnel. En revanche, l’utilisation de la pilule contraceptive chez la chatte est à proscrire absolument car elle induit quasi systématiquement des infections de l’utérus (pyomètre) ou des tumeurs mammaires, parfois même après une seule prise.

La stérilisation peut être réalisée à n’importe quel âge, mais de récentes études ont montré qu’une stérilisation précoce (avant l’âge de 4 mois) permet une meilleure prévention de l’obésité chez le chat, car à cette période, le chat est encore en plein pic de croissance, donc son métabolisme est élevé et la masse grasse, encore rare. D’autre part, la stérilisation avant la première imprégnation hormonale limite aussi, comme nous l’avons expliqué plus haut, le risque de maladies hormono-dépendantes telles que les tumeurs mammaires chez la femelle par exemple, et le risque de marquage urinaire par exemple, chez le mâle.

Bien, maintenant que nous avons abordé toute la partie soins, voyons un peu comment accueillir votre chat à la maison dans de bonnes conditions.

Alimentation et boisson

Le chat est un carnivore strict. Il a un besoin protéique élevé. Aussi, ses croquettes doivent avoir un taux de protéines en conséquence, et de bonne qualité pour être facilement assimilables. Toutefois, son alimentation doit également contenir d’autres macro et micronutriments pour éviter toute carence. Un chat ne peut se nourrir uniquement de viande! L’aliment doit également être adapté au stade physiologique (croissance, adulte, sénior, stérilisé ou non), et à la corpulence de votre chat, ainsi qu’à une éventuelle pathologie qui nécessiterait un régime spécifique (insuffisance rénale, diabète, etc.).

Le chat effectue naturellement 10 à 15 petits repas par jour et tolère mal les longs jeûnes. Il est donc recommandé de laisser accès à un peu de nourriture dans une gamelle ludique ou un jouet distributeur pour favoriser l’activité par le biais de la recherche de nourriture, et lutter contre l’ennui. A l’inverse, le fait de limiter l’accès de votre chat à sa nourriture en ne distribuant que deux repas par jour sans lui laisser autre chose entre ces deux repas, peut favoriser l’apparition de troubles comportementaux tels que les agressions par prédation par exemple.

Pour aller plus loin au sujet de l’alimentation, n’hésitez pas à consulter notre article sur la gestion du poids chez le chat, ainsi que celui sur les idées reçues en nutrition canine et féline.

Et bien entendu, nos vétérinaires restent à votre disposition pour répondre à vos questions en consultation!

Le chat est par ailleurs une espèce qui boit relativement peu. Il est donc essentiel de favoriser sa bonne hydratation par le biais d’une alimentation mixte humide et sèche, c’est-à-dire pâtée, mousses ou bouchées ET croquettes, dès le plus jeune âge de votre animal, afin de prévenir un certain nombre de problèmes (cristaux urinaires, problème rénal, etc.) et assurer un meilleure satiété : Et oui, la pâtée étant riche en eau (environ 85% d’humidité), elle occupe plus de volume dans l’estomac, et est 3 à 4 fois moins calorique à poids équivalent que les croquettes (environ 5% d’humidité).

Le chat n’étant pas un grand adepte de la nouveauté, n’hésitez pas à opérer une diversification alimentaire dès son plus jeûne âge et si possible, avant l’âge de 6 mois, pour faciliter les potentiels changements d’alimentation par la suite si nécessaire, ainsi qu’à toujours effectuer une transition alimentaire sur au moins une semaine à 10 jours, à chaque changement d’aliment pour éviter les troubles digestifs.

Laissez-lui toujours une gamelle d’eau fraîche, renouvelée tous les jours, ou une fontaine à eau pour favoriser la prise de boisson. En effet, les chats ont du mal à percevoir la surface d’une eau immobile et choisiront préférentiellement de l’eau courante (exemple du chat qui vous demande à boire au robinet).

Organisation de l’espace de vie

On vit chez son chat et non l’inverse.

Il faut absolument accepter cette idée car certains chats ont moins de capacité d’adaptation à l’environnement de leurs propriétaires que d’autres, et des troubles comportementaux difficiles à vivre peuvent rapidement apparaître (griffades, marquage urinaire, etc.)

Ainsi, l’espace de vie doit être bien organisé et compartimenté pour qu’il respecte au mieux ses besoins physiologiques, afin d’éviter l’apparition de ces troubles. L’espace de vie du chat est naturellement composé de différents champs territoriaux qui sont généralement bien distincts les uns des autres.

Zone de repos

Installez-lui plusieurs lieux de repos douillets, à l’écart de l’agitation de la vie de famille dans un espace ouvert ou confiné (cachette) selon sa préférence, ou encore en hauteur, au chaud l’hiver, et au frais l’été, et surtout loin de la litière et des gamelles. En moyenne, un chat peut avoir 5 zones de repos différentes. Respectez si possible les lieux de repos qu’il choisit de lui-même ou proposez-lui des alternatives plus confortables pour l’inciter à changer sans le contrarier.

Les zones de repos sont souvent encadrées par des zones de griffades pour dissuader d’autres animaux de les utiliser. Pensez une fois encore à observer votre chat et à placer des supports adéquats aux bons endroits pour éviter qu’il n’abîme vos meubles.

L’activité de toilettage du chat peut à la fois avoir lieu dans une zone de repos ou dans une zone d’activité. Cette activité occupe 4% de la journée du chat. Toute modification du comportement de toilettage (augmentation ou diminution) doit vous alerter et être signalée au vétérinaire. Elle peut être liée aussi bien à un problème médical (douleur buccale, arthrose, faiblesse liée à une pathologie) qu’à un trouble comportemental (anxiété, dépression).

Zone d’élimination ou de propreté

crédit photo: La Compagnie des Animaux

L’acquisition de la propreté est relativement facile et rapide chez le chat, surtout s’il est resté suffisamment longtemps au contact de sa mère. Comme expliqué plus haut il est conseillé d’avoir une litière de plus que le nombre de chats à la maison, et également au moins une litière par étage. Pour un chat, ce sont donc deux litières préférentiellement découvertes, spacieuses et nettoyées absolument tous les jours, à installer dans un endroit calme mais pas trop, et généralement surtout pas coincée dans un petit coin car le chat aime bien « partager » cet aspect de sa vie en surveillant ce qu’il se passe (vulnérabilité lors de l’élimination qui nécessite une surveillance de l’environnement).

Cette zone doit être éloignée des autres champs d’activité du chat et surtout de celle de l’alimentation et de la boisson ! Evitez également la proximité avec des appareils électroménagers bruyants comme la machine à laver, qui pourraient effrayer votre chat et l’empêcher d’utiliser sa litière. Parfois également, la trappe d’une litière à couvercle peut décourager votre chat de l’utiliser si celle-ci se rabat sur lui et vient lui taper les fesses lorsqu’il en sort ou qu’il y rentre.

Les critères du chat pour choisir une zone d’élimination sont la capacité du substrat à absorber les urines, la propreté ou une odeur qui le stimule (certains produits ménagers), et la possibilité de pouvoir surveiller son environnement tout en étant au calme. Voilà pourquoi certains chats vont préférer votre couette ou votre canapé si le bac à litière, son emplacement, sa propreté ou encore la nature du substrat ne lui conviennent pas!

Vous pouvez tester différents types de substrats afin de sélectionner celui que votre chat préfère, et en mettre une couche suffisante pour que votre chat puisse gratter et recouvrir ses déjections. La litière agglomérante a pour avantage de former des “cailloux” faciles à retirer une fois que votre chat a uriné, malgré tout l’intégralité du bac doit être nettoyé régulièrement, et parfois même changé quand les odeurs persistent dans le plastique devenu poreux.

Si votre chat a tendance à faire toujours au même endroit, en dehors la litière, vous pouvez essayer de déplacer celle-ci à proximité de ce lieux, de lui proposer un bac plus grand, moins haut, ou un substrat différent, bref de varier les paramètres, pour essayer de l’attirer de nouveau vers cet endroit.

Attention, toute punition du chat en cas de malpropreté, même si cette dernière est exaspérante pour beaucoup d’entre nous, ne fait qu’aggraver l’anxiété de votre chat, dégrader votre relation, et de ce fait diminuer considérablement sa propension à retrouver un comportement d’élimination normal. N’hésitez pas à prévoir une consultation comportementale avec un vétérinaire pour essayer de trouver la source du problème.

Enfin, si votre chat devient malpropre subitement, il est toujours utile de vérifier qu’il ne souffre pas d’un problème médical avant d’envisager une cause comportementale. Il faut donc envisager un rendez-vous à la clinique rapidement.

Nota Bene: La miction (l’action d’uriner) est à ne pas confondre avec le marquage urinaire. Lors de miction, le chat s’accroupit et urine sur des surfaces horizontales, tandis qu’en cas de marquage, le support est vertical, la queue généralement droite et frétillante, et est parfois accompagné de miaulements.

Zone d’alimentation et de boisson

La zone de repas du chat n’est pas nécessairement isolée mais doit être protégée, en hauteur par exemple, s’il y a des enfants ou des chiens à la maison, pour qu’il puisse manger tranquillement. L’alimentation peut aussi faire partie de la zone d’activité si vous utilisez des jouets distributeurs comme le pipolino ou la balle slim cat pour combler le besoin de jeu de votre chat. Comme pour les autres champs territoriaux, vous pouvez proposer plusieurs options à votre chat en disposant plusieurs gamelles dans la maison par exemple, et voir laquelle il utilise préférentiellement.

Pensez toutefois à adapter l’emplacement de sa nourriture au stade de vie de votre chat, en facilitant son accès avec une petite marche ou un carton vide si votre animal commence à montrer des hésitations pour sauter, monter ou descendre (signes d’inconfort potentiellement liés à l’apparition d’arthrose)

Cette zone doit obligatoirement être éloignée de la zone d’élimination sous peine d’apparition de troubles comportementaux. Vous ne mangeriez pas dans vos toilettes, votre chat non plus!

Zone d’activité (jeux, chasse, Observation)

position d’affût

La prédation est inscrite dans le patrimoine génétique du chat. Il est donc essentiel de pouvoir lui offrir de quoi combler cet instinct par le biais d’aménagements, de gamelles ludiques, de jouets, ou d’interactions avec vous, d’autant plus si votre chat n’a pas accès à l’extérieur. Le chat se lassant assez rapidement des jouets statiques, vous pouvez privilégier les jouets animés, alliant ou non distribution de l’aliment, ou utiliser des jouets comme les cannes à pêche, ou les plumeaux pour jouer avec lui. Internet regorge également d’idées d’aménagement intérieurs comme des parcours muraux pour permettre à votre chat de se dépenser.

exemples d’enrichissement du milieu intérieur

Cette zone comprend aussi des postes d’observation (de la famille ou de l’extérieur), souvent en hauteur (escaliers, hamac à chat à ventouses sur une vitre, arbre à chat près d’une fenêtre, etc.)

Une fois encore, attention, si vous habitez en étage, sécurisez bien les fenêtres ouvertes (filets, grillage) ou le balcon si votre animal peut y avoir accès. De même en ce qui concerne les fenêtres oscillo-battantes. Je vous renvoie ci-dessus, au paragraphe “dois-je laisser sortir mon chat?”

Concernant les jeux avec votre chat, prenez l’habitude d’utiliser un jouet et de ne pas chahuter avec les mains. Si l’excitation monte trop, cessez toute interaction jusqu’au retour au calme du chat, puis reprenez avec une énergie moins intense. A force de répétitions, le chat apprendra à mieux gérer son niveau d’excitation et cela évitera tout débordement qui pourrait finir en morsure ou en griffure.

Dans les interactions avec les plumeaux, cannes à pêche, bouchons attachés à une ficelle, etc; il est essentiel de laisser votre chat attraper le jouet de temps en temps afin de ne pas favoriser le développement d’agression redirigée par frustration.

Vous pouvez également trouver des jouets animés qui stimuleront votre chat, surtout s’il vit strictement en intérieur, même en votre absence.

Exemples de jouets animés:

Trixie Active-Mouse.
Maxizoo

Zones de passage entre les différents champs territoriaux

Bien que le chat y passe peu de temps, ce sont des zones très importantes sur lesquelles le chat marque fréquemment en se frottant le visage contre les meubles par exemple. Les phéromones déposées lors du frottement du visage du chat servent à l’apaiser et le rassurer car le chat emprunte quasiment toujours les mêmes chemins pour passer d’une zone à l’autre. Aussi, prenez garde si vous changez de mobilier ou la disposition des meubles, cela peut être perturbant pour votre chat et source de stress.

Par ailleurs, faire ses griffes est un comportement naturel du chat, au même titre que le mordillement chez le chien. Il est donc primordial de lui offrir la possibilité de griffer un support pour éviter tout accident sur votre canapé ou le papier peint. Certains chats préfèrent les supports horizontaux, d’autres verticaux. Variez également les matières (poteaux en sisal, griffoir en carton, bûche de bois posée au sol ou fixée verticalement) et OBSERVEZ.

C’est vraiment le mot-clé pour un chat bien dans ses pattes, vous l’aurez compris non?

Savoir décrypter le comportement de son chat

Les signaux de communication du chat

chaton apeuré

Apprenez à reconnaître les différents signaux de communication de votre chat pour réagir au bon moment, cesser une action qui le met mal à l’aise, le rassurer quand il a peur, ou éviter de se faire griffer ou mordre tout simplement, et ainsi forger une relation d’amour et de confiance!

chat joueur

La punition chez le chat

La punition physique quelle que soit sa forme (tape sur le nez, prendre son chat par la peau du cou, l’asperger avec de l’eau,etc.) chez le chat est à proscrire totalement, elle ne permet pas au chat d’apprendre quoi que ce soit. Pire, elle dégrade votre relation et abîme la confiance qu’il peut avoir en l’humain, et augmente significativement le risque d’agression comme le conclut cette étude scientifique:

Contrairement à ce qu’on peut lire ou entendre sur internet, et parfois même dans le milieu vétérinaire, prendre un chat par la peau du cou ne reproduit pas ce que la mère fait avec ses chatons, car elle utilise ce comportement uniquement pour déplacer sa portée, lorsque les chatons sont tout petits! Porter un chat adulte par la peau du cou est douloureux à cause du poids de l’animal et générateur de stress. Si votre chat peut tolérer cette situation la première fois qu’elle a lieu, il est probable qu’il apprendra à agresser avant qu’il n’arrive les prochaines fois, pour vous mettre à distance.

Quelles sont les alternatives possibles alors?

  1. Si votre chat est agressif et que la manipulation ne peut être reportée (soins, rendez-vous vétérinaire ou voyage), vous pouvez utiliser une grande serviette éponge pour recouvrir et emballer tout votre animal, ainsi que des gants de jardinage pour protéger vos mains, afin de l’immobiliser ou de le placer doucement et sans brutalité dans sa boîte de transport par exemple. Si au contraire la manipulation peut être différée, il est préférable de la reporter, et de prendre le temps de l’aborder plus doucement, de lui laisser le temps de comprendre que la manipulation n’est pas douloureuse, et de récompenser son calme et sa docilité par un aliment très appétent (friandise, pâtée). En clinique, il est toujours préférable d’envisager les soins sous tranquillisation gazeuse plutôt que de contraindre le chat stressé ou agressif, afin de ne pas augmenter son stress et son agressivité pour des futures consultations.
  2. En amont des situations qui pourraient poser problème (manipulations diverses, soins, voyages en caisse de transport, etc.), il est fortement recommandé de pratiquer du medical training à grand renfort de récompenses alimentaires. Bien que cela soit plus courant chez le chien, de nombreuses espèces y sont parfaitement réceptives: chat, cheval, et même les animaux maintenus en captivité dans des zoos ou parcs animaliers! Le principe est de commencer “petit” avec par exemple un contact doux de quelques secondes sur la patte du chat si vous envisagez un jour de pouvoir lui couper les griffes, et de récompenser son immobilité et son absence de réaction négative. Ensuite, on avancera pas à pas, en appuyant sur un doigt pour dégager la griffe. Une fois que cette étape est maîtrisée, on peut introduire le coupe-griffe, le présenter au chat, le laisser flairer et s’y intéresser, l’actionner dans le vide pour l’habituer au bruit, et lui faire sentir le contact du métal froid sur les doigts ou les coussinets par exemple. Et enfin, couper une griffe seulement, puis lors d’une autre séance, deux, etc.

Plus votre chat sera habitué à des manipulations variées, introduites doucement et sans contrainte, plus il sera tolérant à la nouveauté, parfois même pour des soins plus invasifs, comme des prises de sang chez le vétérinaire, sans aucune contention!

La gestion du stress

Le stress dans cette espèce peut prendre des proportions très importantes allant d’un simple isolement, une modification de comportement qui ne vous inquiète pas plus que ça, à de la malpropreté, des marquages (griffes, urines, selles), du léchage compulsif, mais aussi de l’auto-mutilation, des troubles du comportement alimentaire, et parfois des agressions gravissimes sur les membres de la famille de l’animal, humains comme animaux.

La non gestion du stress et la progression des symptômes sont des causes majeures d’abandon de l’animal ou de demandes d’euthanasie.

Encore une fois, la punition de votre chat, lors de malpropreté par exemple, ne peut qu’aggraver le stress déjà exprimé par votre animal, certes de façon invisible pour un oeil non averti dans les premiers temps, et compliquer le retour à une situation normale.

Il est donc essentiel de consulter dès les premières modifications du comportement de votre chat, même si ces modifications ne sont, à ce stade, pas dérangeantes pour vous (dépilation liée au léchage compulsif par exemple).

Dépilation liée à l’anxiété chez un chat.
Crédits photo Muriel Marion Zoopsy

Concernant la gestion du stress en consultation vétérinaire, cela commence chez vous, dès la mise dans la boîte de transport pour venir en clinique. En effet, le transport est souvent une source de malaise importante chez le chat. La clinique du Chien Vert met tout en oeuvre pour s’adapter au comportement de votre chat et limiter son stress. Retrouvez tous nos conseils dans le paragraphe ci-après.

Comment bien transporter mon chat ?

Le transport du chat est souvent la bête noire de nombreux propriétaires qui doivent enfermer le chat de longues heures à l’avance et subir des miaulements intempestifs, ou qui arrivent les avant-bras lacérés de griffures avec un animal qui baigne dans ses urines ou couvert de selles, les pupilles dilatées et les oreilles plaquées.

Suivez nos conseils pour rendre cette situation incontournable dans la vie de votre chat plus sereine.

Choisir une caisse de transport adaptée

  1. La taille de votre caisse de transport doit être adaptée au gabarit de votre chat, ni trop étroite, ni trop spacieuse pour que votre chat se sente en sécurité.
  2. Préférez une caisse en dur plutôt qu’un sac de transport qui a tendance à s’affaisser sur le chat, ce qui est une source de stress supplémentaire pour lui.
  3. Choisissez une caisse dans un matériau solide, avec plusieurs systèmes d’ouverture, idéalement démontable pour ne pas être obligé d’aller extirper votre chat du fond de la caisse.

Même si vous avez rencontré des difficultés pour placer le chat dans sa boîte à la maison, une fois chez le vétérinaire, cette dernière devient synonyme de sécurité pour lui car il peut s’y cacher.

Aller chercher un chat au fond de sa caisse augmente encore plus son malaise et son stress, et peut déclencher un agression par peur en l’absence de possibilité de fuite.

Aussi, dès votre entrée en salle de consultation, placez la boîte sur la table et ouvrez la porte. Laissez quelques minutes au chat pour montrer le bout de nez et sortir doucement de la caisse. Si l’animal reste prostré au fond, il vaut toujours mieux enlever le couvercle de la boîte et laisser le chat confortablement installé dans le bac sous lui pour l’examiner, que d’aller le chercher ou de renverser la caisse pour le forcer à sortir.

Voilà pourquoi le choix de la boîte est essentiel dans la gestion du stress lors de consultation.

Exemples :Les deux premiers modèles sont adaptés car démontables et/ou avec plusieurs systèmes d’ouvertures. Nous déconseillons le troisième modèle, car il oblige à aller chercher le chat au fond du panier.

Habituer votre chat à la caisse

La boîte de transport doit faire partie intégrante de l’environnement quotidien de votre chat, si possible dès son plus jeune âge ou dès son arrivée à la maison, afin qu’elle ne soit pas uniquement associée à des situations stressantes comme un transport en voiture qui peut rendre votre chat nauséeux, ou une consultation chez le vétérinaire. Placée dans un coin tranquille, cachée ou en hauteur, aménagée avec un plaid doux et propre que votre chat apprécie, elle constituera un parfait petit coin de repos à l’écart de l’agitation.

Si votre chat a du mal à s’y intéresser, n’hésitez pas à placer quelques friandises de temps en temps pour l’inciter à aller explorer cet endroit et le rendre très attractif!

Trucs & Astuces: Apprendre à son chat à aller dans la caisse de transport tout seul

Il est tout à fait possible d’apprendre son chat à aller spontanément dans la caisse grâce à la méthode du shaping qui consiste à “attraper et renforcer” un comportement proposé spontanément par l’animal. Par exemple, apprendre à son animal à s’assoir en récompensant les fois où il s’assoit spontanément, puis y associer un mot qui fera office de commande vocale.

Dans le cadre de l’apprentissage de la caisse de transport, vous pouvez renforcer dans un premier temps le fait que votre chat regarde la boîte ou s’en approche. Si ce n’est pas le cas, susciter son intérêt à l’aide d’un jouet comme une canne à pêche ou un petit plumeau et récompenser fortement quand il engage sa tête à l’intérieur de la boîte. Au fur et à mesure, votre chat devrait proposer de s’engager un peu plus dans la caisse, dans l’espoir d’avoir une friandise. Vous pouvez aussi l’inviter à aller de plus en plus loin en l’attirant avec le jouet de plus en plus au fond, et récompensez généreusement avec une friandise de forte valeur (quelque chose que votre chat aime énormément) chaque petit pas supplémentaire. Une fois que votre chat a compris le principe, vous pouvez associer un mot pour l’inviter à rentrer.

Le mot d’ordre est la patience, faire des séances courtes et répétées et garder son calme. Il est normal de ne pas atteindre l’objectif dès la première séance. Rappelez-vous que l’échec permet aussi à votre chat d’apprendre, par absence de récompense à sa proposition. Si votre chat échoue plusieurs fois de suite, c’est que vous avez voulu aller trop vite! Il vous faudra reprendre à l’étape précédente pour mettre votre chat en situation de succès et lui donner envie de continuer.

Tous les apprentissages auront aussi pour effet de renforcer considérablement la relation avec votre chat. Ne vous en privez pas!

Limiter le stress pendant le transport

  1. Il existe de nombreuses présentations de phéromones synthétiques apaisantes qui peuvent être pulvérisées dans la boîte au moins 30 minutes avant d’y placer votre chat.
  2. Malgré une bonne désensibilisation, le transport peut balloter l’animal et générer un stress qui amènera votre chat à parfois uriner ou faire des selles dans la boîte. Placer toujours une alèse ou un linge absorbant en plus d’une couverture douillette à l’odeur de la maison dans le fond du bac.
  3. Veillez à bien caler la boîte dans la voiture (au pied du siège passager, derrière le siège conducteur, ou encore sur un siège attachée avec la ceinture de sécurité) pour éviter que votre animal ne soit secoué ou que la caisse ne se renverse.
  4. Commencez par des petits trajets “à blanc” de temps en temps pour habituer progressivement votre animal aux mouvements de la voiture et à votre conduite
  5. Si votre animal est nauséeux, il existe des solutions médicamenteuses pour éviter qu’il ne vomisse ou ne salive de façon trop importante. Parlez-en à nos vétérinaires en consultation.
  6. A pied, préférez porter la caisse à deux mains devant vous, pour éviter le balancement et de la cogner contre vos jambes.

A la clinique

Notre clinique s’efforce d’avoir la démarche la plus respectueuse des besoins fondamentaux du chat (Approche Cat friendly) aussi bien dans son accueil, que pour les manipulations (contention, soins) ou l’hospitalisation de votre chat. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à nous les poser.

  1. A votre arrivée, nos assistants vont vous installer dans la partie de la salle d’attente réservée aux chats.
  2. Placez la caisse en hauteur sur le meuble prévu à cet effet.
  3. Coupez tout contact visuel avec les autres animaux, y compris les autres chats, en couvrant la caisse avec une petite couverture propre sur l’étagère sous le meuble de support.
  4. Si la salle d’attente est particulièrement bruyante (monde, chien qui aboie), il est parfois préférable de mettre votre chat dans une autre pièce au calme. Nos assistants vous le proposeront spontanément mais s’ils sont occupés et que vous sentez votre animal stressé, n’hésitez pas à nous solliciter.
  5. Si votre chat a fait ses besoins dans sa caisse de transport, prévenez-nous dès votre arrivée pour le laisser le moins possible dedans.
  6. Si votre animal est particulièrement stressé, signalez-le lors de la prise de rendez-vous pour convenir d’un horaire de la journée le plus calme possible.

Vidéo : 10 conseils pour transporter votre chat chez le vétérinaire

Retrouvez ici tous les conseils de transport de votre chat dans une vidéo de Royal Canin en partenariat avec le GRIF (Groupe de Réflexion et d’Intérêts Félins)

Conclusion

Des sources intéressantes et fiables pour aller plus loin:

En nutrition:

  1. Dr Charlotte Devaux sur facebook
  2. Pour des rations ménagères équilibrées: Dr Géraldine Blanchard

Pour les conseils généraux approuvés par un comité expert

Société internationale de Médecine Féline (ISFM) : conseils de soins pour chats

Article rédigé et documenté par le Dr. Hébert

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