Chiens, Général

Accueil d’un chiot/chien à la maison

Introduction

SOMMAIRE

Introduction

  1. Les renseignements à prendre avant adoption:
    1. Les bonnes questions à se poser
      1. La gestion du quotidien
      2. La gestion des vacances
    2. Quelle race choisir?
      1. Ne pas s’arrêter à des critères
      2. Les chiens de 1ère et 2ème catégorie
    3. A quel âge et où adopter un chien?
    4. Les obligations légales avant adoption
      1. Le certificat d’engagement et de connaissance
      2. Identification, certificat de cession et certificat de santé
    5. Et pourquoi pas un deuxième chien?
  2. Quels sont les frais de santé à prévoir pour mon animal?
    1. L’identification
    2. Les plans de santé et les assurances
    3. Les vaccins
      1. Maladie de carré, Hépatite de Rubarth, Parvovirose et Leptospirose
      2. Rage
      3. Piroplasmose et maladie de Lyme
      4. Leishmaniose
    4. Vermifuges
    5. Anti-parasitaires externes
    6. Puberté et Stérilisation
  3. Respecter les besoins fondamentaux du chien
  4. L’alimentation
  5. Entretien général: dents, griffes, pelage, yeux et oreilles
    1. Les dents
    2. Les griffes
    3. Le pelage
    4. Les yeux et les oreilles
  6. Education et apprentissages

Conclusion


Les renseignements à prendre avant adoption

Les bonnes questions à se poser?

Avant d’envisager l’adoption d’un chien, demandez-vous si votre mode de vie est adapté au bien-être de votre futur animal:

La gestion du quotidien:

Combien d’heures allez-vous le laisser seul à la maison par jour? Avez-vous la possibilité de l’emmener avec vous au travail, de travailler depuis votre domicile, de rentrer déjeuner le midi pour lui offrir une pause? Si ce n’est pas possible, avez-vous l’opportunité de vous organiser avec des amis, voisins ou membres de la famille pour qu’il soit promené dans la journée? Ou avez-vous prévu le budget nécessaire pour lui permettre d’aller dans une garderie ou de faire appel à un pet-sitter?

Malheureusement, trop de chiens sont livrés à eux-mêmes 8 à 10h par jour. Si la conséquence la plus grave est celle qui concerne le bien-être de l’animal en premier lieu, il est également possible que cela engendre des conséquences désagréables pour le propriétaire lui-même : destructions au domicile, fugues et risques d’accidents, plaintes des voisins pour vocalises, troubles comportementaux divers, ainsi qu’une inévitable dégradation de la relation avec votre animal.

Le chien est un être sociable, qui a besoin de présence et d’interactions au quotidien. La compagnie d’un autre animal dans le domicile n’est pas suffisante.

La gestion des vacances

Pourrez-vous l’emmener avec vous ou envisager de modifier vos habitudes si ce n’est pas le cas? Ou bien pourrez-vous trouver une solution de garde qui respectera ses besoins sociaux (interactions avec l’humain, mais aussi avec ses congénères, sorties et activités) ?

Quelle race choisir?

Il existe bien sûr des traits de caractère inhérents à certaines races, comme un gros besoin d’activités physique et intellectuelle chez les chiens de berger par exemple, ou encore le besoin de pister, renifler ou reproduire des séquences de prédation chez certaines races sélectionnées pour la chasse. Il peut donc être intéressant de se renseigner sur les traits généraux de caractère liés à une race, en gardant toutefois à l’esprit que chaque individu est différent, y compris au sein d’une même race, afin de vous interroger sur les compatibilités avec votre personnalité d’une part, et votre mode de vie d’autre part. Cela peut sembler évident, malheureusement nous l’observons encore trop régulièrement dans notre quotidien professionnel: Adopter un malinois, par exemple, taillé pour le travail au côté de l’humain, qui a besoin d’une grosse dépense intellectuelle et physique, et le laisser enfermer dans une cour ou un jardin sans aucune stimulation, risque de générer rapidement des troubles de son comportement par ennui. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres choix de race parfois totalement inappropriés pour le mode de vie auquel nous les destinons.

En revanche, gardez à l’esprit que si certaines races sont moins exigeantes concernant le besoin d’activité au quotidien, il n’en reste pas moins essentiel de respecter les besoins fondamentaux communs à toute l’espèce canine, détaillés dans un paragraphe ci-après. La race de chien de canapé par excellence n’existe pas! Il s’agit juste d’individus plus résilients que d’autres, dont l’ennui et le mal-être ne sont peut-être pas décelés correctement, ou ignorés par le propriétaire.

NON!!!!!

Par ailleurs, il y a énormément de chiens issus de croisement, et n’appartenant pas à une race précise, qui ont aussi leur personnalité propre et qui n’attendent qu’une chouette famille pour les adopter pour la vie, ou leur offrir une seconde chance s’ils sont en refuge.

Ne pas rechercher « des critères »

Si je n’avais qu’un conseil à vous donner concernant l’adoption d’un chien, ce serait de ne pas chercher à répondre à une liste de critères, mais plutôt d’y aller au feeling. Comme pour les interactions entre humains, il y a des relations qui coulent de source dès les premières secondes avec un animal. En vous arrêtant sur le choix d’une femelle de telle race, de telle robe et de tel gabarit, ou en réservant un chiot d’une portée à l’avance, vous vous fermez certainement la porte à une belle rencontre qui parfois nous correspond mieux.

Les chiens de 1ère et 2ème catégorie

Il y a cependant une particularité concernant les chiens de première et deuxième catégorie car leur adoption est encadrée par une règlementation bien précise.

Les chiens de première catégorie regroupent les chiens de type American Staffordshire Terrier, c’est à dire ayant l’apparence et les critères physiques de la race, sans être inscrits au Livre des Origines Françaises (LOF), les chiens de type Mastiff et les chiens de type Tosa.

Les chiens de deuxième catégorie quant à eux, regroupent les American Stafforshire Terrier et les Tosa qui sont inscrits au LOF, et les Rottweillers LOF ou non.

L’adoption de ces races n’est possible que pour une personne majeure ayant un casier judiciaire vierge, et titulaire d’un permis de détention et d’un certificat d’aptitude correspondant à une formation de 7h. Le chien doit obligatoirement être identifié et vacciné contre la rage, être soumis à une évaluation comportementale par un vétérinaire agréé entre l’âge de 8 mois et d’un an, être déclaré en mairie sur la commune d’habitation du détenteur, et auprès de l’assurance de responsabilité civile du propriétaire.

Outre les contraintes administratives, il existe aussi un certain nombre de contraintes pour le chien en lui-même, tout au long de sa vie, comme l’accès interdit à certains lieux publics, le port obligatoire de la muselière. Les chiens de première catégorie doivent quant à eux être obligatoirement stérilisés.

Le non-respect des lois encadrant la détention des chiens de catégorie est susceptible d’aboutir à une peine d’emprisonnement, une amende, et la saisie de l’animal.

Retrouvez l’ensemble des informations sur cette page du site agriculture.gouv.

A quel âge et où adopter un chien?

Afin que le chiot acquière les bons auto-contrôles au contact de sa mère et du reste de la portée, nous vous déconseillons les adoptions avant l’âge de 8 semaines, idéalement même 9 semaines.

Pour privilégier les bonnes conditions de développement dans les deux premiers mois de sa vie, nous vous conseillons de rencontrer les parents du chiot, et de vous renseigner sur le lieux et les conditions dans lesquelles ils ont grandi pour déceler d’éventuelles situations qui pourraient poser problème: Les parents sont-ils anxieux ou détendus vis à vis des étrangers et de l’humain en général? Les chiots ont-ils été manipulés et mis en contact avec différentes personnes, ou au contraire isolés dans un lieu à l’écart des activités humaines? Le chiot est-il venu vers vous spontanément? Est-il actif, anormalement calme, ou au contraire anormalement excité?

Pour éviter les affres de la jeunesse, les pipis intempestifs à essuyer et autres débordements, il peut parfois être intéressant d’adopter un chien adulte. Les personnes travaillant dans les refuges ou les associations sont souvent à même de vous renseigner sur la personnalité des différents chiens à adopter, afin de vous conseiller au mieux par rapport à votre mode de vie. Ensuite, laissez la magie du premier contact opérer et observez, écoutez-vous, et faites-vous confiance. J’ai fait personnellement ce choix et je ne le regrette pas : je peux vous assurer que les chiens adultes ont énormément d’amour à donner, et une éternelle reconnaissance de leur offrir une belle vie. Après un temps d’adaptation, exactement comme lors de l’arrivée d’un chiot à la maison, ils sont tout à fait autant capables d’apprendre qu’un jeune chien: l’apprentissage est possible à tout âge quand il est bien mené!

Je vous conseille également de vérifier que la puce d’identification du chiot que vous souhaitez adopter commence bien par le numéro 250 (puce française) afin de ne pas encourager les élevages intensifs et dans des conditions exécrables dans certains pays (une filière particulièrement connue est celle des chiots provenant des pays de l’est et qui finissent sur le marché français par le biais de certains élevages, salons du chiots ou animaleries par exemple, dont l’âge est souvent faux et la santé souvent plus fragile étant donné les conditions dans lesquelles ils ont été élevés).

Enfin, si vous souhaitez adopter dans un pays étranger, renseignez-vous bien sur les conditions d’importation sur le territoire français. Souvent les formalités sont lourdes et nécessitent à minima un vaccin rage en cours de validité, c’est-à-dire sur un animal âgé d’au moins 3 mois + 21 jours (date de validité du vaccin rage), correctement identifié et muni d’un passeport.

Vous pouvez vous renseigner auprès des services vétérinaires de votre département ou par le biais du site AnivetVoyage qui n’est pas un site officiel mais qui liste les formalités par pays.

Attention, si les formalités d’importation ne sont pas respectées, les conséquences sont très lourdes pénalement pour le détenteur, et très lourdes pour l’animal, cela conduira au mieux à une mise sous surveillance sanitaire de l’animal, au pire à une saisie avec euthanasie obligatoire s’il y a suspicion de rage.

Les obligations légales avant adoption

Certificat d’engagement et de connaissance

La loi visant à lutter contre la maltraitance animale promulguée en novembre 2021 rend obligatoire depuis le 1er octobre 2022, la signature d’un certificat d’engagement et de connaissance pour tout acquéreur d’un animal de compagnie (chien, chat, furet, lapin) 7 jours avant l’adoption. Ce certificat a pour but de sensibiliser le futur propriétaire aux besoins physiologiques, comportementaux et médicaux de l’animal qu’il s’apprête à adopter, l’obligation de son identification, et les implications financière et logistique que la détention d’un animal entraîne.

Ce certificat est obligatoire, même pour les dons entre particuliers. Un décret à venir fixera bientôt les sanctions prévues si ces conditions préalables à l’adoption ne sont pas respectées, ou si le certificat n’est pas conforme.

Le certificat peut être remis par le cédant qui doit s’assurer que la signature a bien eu lieu au moins 7 jours avant l’adoption par l’acquéreur, mais également par un éleveur, un vétérinaire, un membre d’une association de protection animale ou refuge.

Voici un modèle de certificat. Vous pourrez trouver des informations complémentaires mises à jour sur ce site gouvernemental.

Identification, certificat de cession, et certificat de santé

Tout animal, qu’il soit acheté ou donné, doit être cédé à son nouveau propriétaire en étant identifié par une puce électronique, avec un certificat de cession de la part du précédent propriétaire (particulier, éleveurs et autres professionnels, ou refuges et associations), ainsi qu’un certificat vétérinaire mentionnant l’identification de l’animal, et faisant état de son état de santé au moment de la visite. Le certificat vétérinaire est une obligation légale pour le cédant, et permet à l’acquéreur d’être averti d’un potentiel problème de santé tel qu’une pathologie cardiaque, une hernie ombilicale ou une autre pathologie décelable lors de l’examen clinique par un professionnel. Son absence est passible d’une amende pour le cédant, pouvant s’élever d’un montant de 135 à 750€.

Vous pouvez retrouver toutes les informations, formalités obligatoires et documents à fournir sur cette page du site Icad.

Et pourquoi pas un deuxième chien?

Si vous êtes déjà l’heureux propriétaire d’au moins un autre chien, et que vous vous posez la question d’en adopter un autre, gardez à l’esprit que ce nouvel arrivant ne sera pas seulement une bouche de plus à nourrir: chaque chien aura besoin de moments réguliers consacrés à lui-seul (séance d’apprentissages, de travail, promenades ou autres activités), pour forger votre relation et pour son bon épanouissement. Il est conseillé de plutôt choisir un individu dans la même tranche d’âge que votre chien, et ayant le même niveau d’activité afin que leur entente soit optimale, et qu’il n’y en ait pas un qui harcèle tout le temps l’autre. En outre, je vous conseille bien évidemment, de prévoir plusieurs mises en contact avant de prendre votre décision afin de vérifier leur compatibilité de caractère.

Petite mise en garde: s’il est certain que cette adoption comblera le besoin social de vos animaux, ne considérez pas pour autant qu’elle vous exemptera de les sortir sous prétexte qu’ils s’occuperont à deux. C’est une grossière erreur qui pourrait vous mener à l’apparition de comportements désagréables (destructions, vocalises, etc.), ou encore de bagarres par manque d’activité et frustration.

Et s’ils nous comblent de bonheur au quotidien, c’est une autre paire de manches quand il s’agit des faire garder plusieurs chiens à la fois.

En résumé, l’adoption d’un deuxième chien peut vraiment améliorer le quotidien des animaux déjà présents à la maison, mais nécessite une mûre réflexion et un peu de préparation!

Quels sont les frais de santé à prévoir pour mon chien?

L’identification

Si votre chiot doit vous être cédé ou vendu déjà identifié (cf. obligations légales avant adoption), il arrive encore parfois que certains ne soient pas en règle lors de la première consultation pédiatrique avec leur nouveau propriétaire, ou que des chiens trouvés errant sur la voie publique ne soient toujours pas identifiés. L’identification des chiens est une obligation légale après l’âge de 4 mois (loi de 2012 – article L212-10). L’absence d’identification est une vraie perte de chance pour retrouver les propriétaires de l’animal et est désormais passible d’une amende pouvant s’élever à 750€ depuis décembre 2020 (décret 2020-1625).

L’identification consiste à la mise en place d’un insert électronique sous la peau, dans le cou de votre animal. La puce électronique ne se voit pas, et se lit à l’aide d’un appareil spécial. Sa lecture donne accès à numéro unique qui est attribué à votre animal et enregistré sur l’ICAD (site national qui permet d’enregistrer et de centraliser les informations liées au numéro de puce de votre animal, telles que votre adresse, votre numéro de téléphone, sa description physique, son nom, etc.). Une fois l’identification réalisée, vous recevez la carte d’identité de votre animal, avec la possibilité de tenir à jour vos coordonnées et informations directement sur le site de l’ICAD, en cas de déménagement, perte ou vol de l’animal, et même déplacement temporaire.

Les plans de santé et les assurances

Il est possible de budgétiser les frais à prévoir sur la première année de vie de votre chien et d’établir un plan de santé qui permet d’échelonner les paiements. Par la suite, il peut être intéressant de se renseigner sur les assurances de santé qui vous permettent, selon les forfaits, de rembourser une proportion plus ou moins importante des soins sur votre animal. Il en existe de nombreuses sur le marché actuellement dont certaines bénéficient même de la télétransmission ( Santévet, Bulle Bleue, Jim&Joe), ou de l’avancée des frais via le système PAYVET par exemple.

A l’heure où la médecine et les capacités de soins progressent à vitesse grand V, ainsi que l’espérance de vie de nos animaux de compagnie, cela permet une meilleure prise en charge de l’animal pour les soins très onéreux, comme les chirurgies orthopédiques (fracture ou rupture des ligaments croisés) et autres accidents ponctuels, mais aussi la prise en charge de maladies chroniques sur le long cours (maladies endocriniennes, dermatologiques, cancéreuses, etc.).

Les vaccins

Maladie de Carré, Hépatite de Rubarth, Parvovirose et Leptospirose

Les vaccins dit « classiques » du chiot protègent contre des maladies virales ou bactériennes : La maladie de Carré (virus), l’hépatite de Rubarth (virus), la parvovirose (virus) et la leptospirose (bactérie). Comme chez l’Homme, la vaccination a permis d’éradiquer certaines maladies en France et reste donc fortement recommandée mais pas obligatoire. Les premiers vaccins se font à partir de l’âge de 8 semaines chez le chiot, en 2 ou 3 injections à 1 mois d’intervalle selon l’âge auquel le protocole a été commencé. En effet, 3 injections sont recommandées si le protocole est commencé dès l’âge de 8 semaines, d’après les consensus internationaux édités par la WSAVA (World Small Animal Veterinary Association), car les anticorps maternels interfèrent encore avec la construction de l’immunité du chiot. En revanche, deux injections à un mois d’intervalle suffisent à partir de l’âge de 12 semaines

Les premiers rappels ont lieu 12 mois plus tard pour l’ensemble des valences, ensuite, la partie CHP s’effectue tous les 3 ans et la leptospirose reste annuelle.

Nous avons choisi un vaccin L4 pour la leptospirose. Il s’agit d’une maladie essentiellement transmise par les rongeurs ou par le biais des eaux stagnantes. Nous sommes donc particulièrement concernés par cette maladie dans le secteur avec le canal de Jonage. Il existe de nombreuses souches de leptospires. Les vaccins L classiques protègent seulement contre 2 souches, le « L multi » contre 3 et les L4 contre 4 sérovars différents (le plus complet actuellement pour la France). C’est donc tout naturellement cette dernière option que nous retenu compte tenu du risque épidémiologique de la région.

Rage

Ce vaccin n’est obligatoire que pour passer les frontières mais il reste toutefois conseillé. La France est indemne de rage vulpine depuis 2001, mais il y a régulièrement des cas à cause d’animaux importés illégalement depuis des pays non indemnes de rage.

La première injection se fait à partir de l’âge de 12 semaines et doit être renouvelée au bout d’un an, puis tous les 3 ans, avant la date anniversaire.

En cas de voyage à l’étranger, n’hésitez pas à vous renseigner avant votre départ, car certaines destinations impliqueront un titrage d’anticorps antirabiques avant de revenir sur le territoire français.

Voici quelques sites d’informations officielles :

Pour les voyages, vous pouvez vous renseigner sur AnivetVoyage

Piroplasmose et Maladie de Lyme

De toutes les pathologies transmises par les tiques, la piroplasmose et la maladie de Lyme sont les seules contre lesquelles il existe un vaccin. Comme pour les autres maladies parasitaires, la première injection se fait à partir de l’âge de 6 mois, quand l’immunité du chiot est dite « mature », et sur un animal correctement vermifugé, avec un rappel 3 à 4 semaines plus tard la première année, Ensuite, la vaccination est renouvelée une fois par an, à la date anniversaire.  Attention ce vaccin ne se substitue pas à une protection antiparasitaire externe qui reste la prévention la plus importante ! Si vous souhaitez en apprendre plus sur la piroplasmose, je vous invite à visionner notre vidéo à ce sujet.

Leishmaniose

Il s’agit d’une maladie parasitaire également, mais transmise par les phlébotomes qui sont de petits insectes piqueurs présents dans le sud de la France et sur tout le pourtour méditerranéen. Cependant, avec les changements climatiques, le phlébotome remonte de plus en plus vers le nord, et on commence à voir émerger des cas autochtones dans le rhône. Cette maladie est transmissible à l’homme par l’intermédiaire de la piqûre de l’insecte et le chien constitue un réservoir pour le parasite responsable de la leishmaniose. Cette maladie est incurable. La prévention passe par l’application d’un anti-parasitaire adapté, et par la vaccination qui s’effectue en une injection unique dès l’âge de 6 mois, avec un rappel annuel par la suite. Comme pour la piroplasmose ci-dessus, le vaccin ne se substitue pas à une protection antiparasitaire externe !  Vous pouvez également retrouver une vidéo bien plus complète à ce sujet ici.

Vermifuges

Pourquoi est-ce important de vermifuger son animal? Outre l’inconfort digestif, les selles molles, la toux et parfois des symptômes plus graves pour l’animal atteint, tous les parasites de nos animaux domestiques sont transmissibles à l’humain. Le risque de contagion est particulièrement élevé pour les jeunes enfants qui portent tout à la bouche, ainsi que pour les personnes immunodéficientes.

Il est conseillé de vermifuger un chiot contre les parasites internes tous les mois jusqu’à l’âge de 6 mois. Ensuite, à l’âge adulte, le vermifuge est espacé à tous les 3 mois. Les vermifuges ne persistent pas dans l’organisme et agissent dans les heures ou jours suivant la prise du comprimé. Voilà pourquoi le rythme de vermifugation est à adapter en fonction du mode de vie de l’animal. Dans les collectivités (élevage, refuges), ou lorsque le chien est au contact d’autres animaux (chats, chevaux, vaches, poules, etc.), le vermifuge peut être donné plus régulièrement.

Les vers traités par les vermifuges classiques ne sont souvent pas visibles dans les selles de l’animal, car ils sont fixés à la paroi du tube digestif. Seuls les oeufs, microscopiques, sont excrétés dans les déjections, parfois sans aucun symptôme, parfois accompagnés de selles molles, diarrhées, démangeaisons anales se traduisant souvent par le signe du « traineau » chez le chien.

En cas de doute sur une infestation, il est possible de réaliser une analyse de selles ou coproscopie pour vérifier si une vermifugation est nécessaire.

Attention, certaines familles de parasites, comme les giardias, ne sont pas tuées par les vermifuges classiques. Lorsqu’ils sont détectés dans une coproscopie, un traitement spécifique est prescrit.

Anti-parasitaires externes

Les parasites externes regroupent les puces, les tiques, certains acariens, les poux, les cheylétielles, mais aussi les phlébotomes, moustiques, mouches et autres insectes volants qui peuvent parfois être à l’origine de certaines maladies. La protection contre ces parasites doit être efficaces toute l’année, car il y a de moins en moins d’interruption dans les cycles de vie des différents parasites du fait de l’habitat mixte de nos animaux (chat qui sort à l’extérieur et rentre dormir sur le canapé par exemple) et des changements climatiques. Par exemple, il n’est pas rare d’avoir des cas de piroplasmose en janvier, quand les propriétaires pensent qu’il n’y a pas de tiques en hiver.

Il existe divers moyen de protéger votre animal contre ces parasites, qui vont dépendre du mode de vie de l’animal (baignades, accès aux chambres, etc.), ainsi que des zones où il va voyager et de son entourage. Les antiparasitaires externes se déclinent sous forme de pipettes, de comprimés ou de colliers.

Notre équipe est disponible pour vous renseigner au mieux sur le traitement le plus adapté pour votre animal.

Puberté & Stérilisation

La puberté du chien correspond à la première imprégnation par les hormones sexuelles et s’accompagne souvent d’un changement de comportement, comme le fait de lever la patte pour uriner chez le mâle. Les apprentissages que les propriétaires avaient mis en place auparavant peuvent alors être remis en question par l’animal. Un vrai ado en somme!

Selon les individus, cette période peut survenir entre l’âge de 6 mois et environ 1 an.

A la question « A quel âge dois-je stériliser mon chien ou ma chienne? », il n’existe pas une réponse claire et unique. Il faut déjà distinguer le cas du chien mâle et de la femelle. Les recommandations peuvent aussi varier selon la race, le gabarit du chien, et selon des caractères propres à l’individu (absence de descente d’un testicule chez le mâle par exemple, ou conformation de la vulve chez la chienne).

Chez la femelle, la stérilisation consiste à retirer les ovaires (ovariectomie) ou les ovaires et l’utérus dans certains cas (ovariohystérectomie). Cette intervention prévient entre autres l’apparition de tumeurs mammaires si elle est réalisée tôt, ainsi que les infections de l’utérus (pyomètre) quel que soit l’âge de l’animal.

Age lors de la stérilisationDiminution du risque de développer des tumeurs mammaires
Avant les 1ères chaleurs99.5%
Avant les 2èmes chaleurs92%
Avant les 3èmes chaleurs74%
Après 2.5 ans0
risque de développer une tumeur mammaire en fonction du nombre de cycles sexuels (Vetreproduction)

En l’absence de stérilisation, une chienne sur 2 développera une tumeur mammaire au cours de sa vie, ce qui est 3 fois plus élevé que chez la femme. Attention, le chien mâle peut aussi développer des tumeurs mammaires (1% des cas rapportés de tumeurs).

Malgré ce bénéfice indéniable, il existe aussi des inconvénients à la stérilisation de la femelle, comme la prise de poids, parfois une incontinence urinaire hormonale post-stérilisation, ou autres pathologies dont la fréquence varie en fonction des races. Voilà pourquoi les recommandations de stérilisation chez la femelle sont personnalisées lors des consultations pédiatriques, en fonction de la race de votre chiot, de son gabarit, de son mode de vie (présence d’autres chiens à la maison par exemple) et de ses caractéristiques anatomiques.

Ce qui est certain en revanche, c’est que l’idée de faire faire une portée à sa chienne pour son bien-être est complètement fausse, et pourtant elle a la vie dure! De plus, les formalités administratives se sont considérablement alourdies depuis quelques années pour lutter contre la maltraitance animale et les abandons: Faire naître des chiots, même pour un particulier et pour une seule portée, nécessite d’obtenir un numéro de SIRET auprès de la chambre des commerces, ainsi qu’une déclaration de portée. De plus, nous vous rappelons que les chiots doivent être placés ou vendus en étant identifiés, avec un certificat de bonne santé et un certificat de cession au minimum.

Chez le mâle, la castration pré-pubertaire est rarement recommandée. Elle est préconisée en cas de troubles comportementaux liés aux hormones sexuelles, comme le marquage urinaire intempestif à la maison, les chevauchements trop fréquents (peluches, coussins, jambes ou autres animaux), l’agressivité exacerbée envers les chiens mâles entiers, les perturbations émotionnelles comme les anorexies prolongées lorsqu’il y a une femelle en chaleur dans les parages, ou les fugues pour recherche de partenaires. Elle doit alors survenir relativement tôt après l’apparition de ces comportements indésirables pour espérer les meilleurs résultats possibles.

La castration permet aussi de prévenir l’apparition de prostatite ou d’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) qui touche 50% des chiens entiers après 5 ans, et 90% des chiens de plus de 9 ans. On peut donc envisager de stériliser les mâles bien plus tard que les femelles!

Il existe également une castration chimique pour les mâles, donc réversible, grâce à un implant placé sous la peau, qui a une durée d’action de 6 à 12 mois après un délai de mise en place d’environ 1 mois. Cette méthode peut s’avérer intéressante si vous vous interrogez sur l’influence des hormones sexuelles de votre chien sur son comportement, avant d’envisager une castration définitive par exemple, ou encore en cas de contre-indication majeure à une anesthésie générale rendant impossible toute opération.

Respecter les besoins fondamentaux du chien

Outre les besoins alimentaires et hygiéniques qui coulent de source, il est primordial de répondre aux différents besoins de votre chien pour favoriser un bien-être optimal et éviter l’apparition de troubles comportementaux. Si le propriétaire pense souvent au besoin d’activité physique, le chien a également un besoin social vis à vis de l’humain, mais aussi de ses congénères, et un besoin de dépense mentale qui peut être en partie couvert par l’exploration (utilisation du flair) et les interactions avec vous (apprentissages, jeux d’intelligence, etc.).

N’oubliez pas que le chien passe de longues heures seul, à attendre que vous rentriez à la maison, il n’est absolument pas suffisant qu’il ait accès uniquement à votre jardin, même si c’est à volonté. Il a besoin de sortir pour diversifier ses journées, explorer de nouveaux endroits avec son nez, faire de nouvelles rencontres pour être à l’aise dans un maximum de situations. Plus votre chien sera isolé, plus les sorties obligatoires, par exemple pour aller chez le vétérinaire, seront compliquées (excitation, aboiements, peur ou parfois même agressivité) car il sera incapable de maîtriser ses émotions dans des situations trop inhabituelles.

A l’inverse, il n’est pas nécessaire de vous forcer à faire des promenades de plusieurs kilomètres par jour avec votre chien. L’activité et la stimulation de votre chien, dont une partie va passer par la dépense physique plusieurs fois par semaine, c’est vrai, peuvent aussi se composer de petits jeux pour rechercher la nourriture (c’est l’activité qui occupe le plus temps dans la journée d’un chien libre dans la nature), comme disperser des croquettes dans un espace donné (en intérieur comme en extérieur), favoriser la mastication avec des jouets adaptés pour entretenir sans abîmer ses dents, ou passer quelques minutes plusieurs fois par jour à le solliciter pour lui apprendre de nouvelles choses, en réviser d’autres, ce qui stimulera son éveil et ses capacités intellectuelles.

L’alimentation

La nutrition est une discipline complexe, et l’offre sur le marché est très importante en regard de la place de nos animaux de compagnie dans nos famille aujourd’hui. Il est important de choisir des croquettes adaptées à l’âge et au gabarit de votre chiot, mais vous pouvez rapidement être perdu entre les choses parfois complètement erronées que vous pouvez lire sur internet, les conseils de vendeurs d’animalerie ou de professionnels comme certains éducateurs qui véhiculent à leur tour des idées reçues par manque de formation, et ce que l’on vous explique en consultation. Si vous voulez vous faire votre propre idée, n’hésitez pas à lire nos différents articles de nutrition qui pourront vous donner les bases de lecture d’une étiquette, répondre à certaines questions que vous vous posez ou réfuter certaines idées reçues qui subsistent malgré tout. Vous y trouverez également des références fiables vers des sites extérieurs ou des comptes à suivre sur les réseaux sociaux. Mais surtout, rappelez vous que tous les chiots sont différents et ont des besoins spécifiques: En fonction de leur gabarit, de leurs particularités de races comme par exemple une prédisposition au surpoids ou des tendances à la maldigestion, la rapidité de leur croissance, mais aussi leur mode de vie avec vous, leur degré d’activité, d’éventuelles pathologies qui peuvent amener à changer leurs besoins nutritionnels,etc.

Plus que n’importe quels autres des professionnels dans le milieu canin, nous sommes à même de procéder à une analyse nutritionnelle des croquettes que vous avez choisies et vous conseiller au mieux pour adapter l’alimentation à votre chien.

La croissance est une étape clé de la vie du chien : mal gérée avec un aliment ou un degré d’activité inadaptés, elle peut entraîner des fragilités tout au long de sa vie (système immunitaire, articulations,…).

Pour un chiot et jusqu’à l’âge de 5 ou 6 mois, nous vous recommandons de fractionner les quantités journalières d’aliment en 3 repas. La nourriture est un merveilleux outils pour vous aider à occuper votre chien dans la journée, que vous soyez présent à la maison, ou absent, mais également comme récompenses pour renforcer les apprentissages. Et oui! Vous n’êtes pas obligés de donner des friandises, parfois caloriques et déséquilibrées nutritionnellement parlant pour tous les apprentissages, vous pouvez utiliser une partie de la ration habituelle de votre chien, pour éviter tout désordre digestif, toute carence ou excès, et surtout une prise de poids trop importante.

Pour les chiens adultes, nous recommandons de conserver plutôt deux repas par jour pour éviter de trop surcharger l’estomac, mais certains individus se calent d’eux-mêmes sur un repas unique quand cela leur convient mieux.

En revanche, pour des raisons pratiques, mais aussi médicales, nous vous invitons à donner des repas fixes. Si votre chiot ne finit pas ses gamelles dans la demi-heure, n’hésitez pas à la mettre de côté et à la reproposer au prochain repas, complétée avec la ration suivante. Votre chien prendra l’habitude de manger son repas en une fois, ce qui vous rendra service pour les traitements à donner au moment du repas, mais aussi lorsque vous devez prévoir une activité physique avec votre chien, ou que vous partez en déplacement. Cela limitera aussi la prise de poids, puisque vous maitriserez parfaitement la quantité donnée par jour, et vous permettra de remarquer plus facilement des modifications de l’appétit (diminution ou augmentation de l’appétit) qui constituent des signes d’appels de potentielles maladies. Enfin dans le cas des propriétaires multi-possesseurs, cela limitera le risque de bagarres entre animaux, d’échange de nourriture pour les régimes alimentaires spécifiques, ou d’apparition de protection de ressources qui est un comportement naturel du chien mais non souhaitable.

Entretien général: dents, griffes, pelage, yeux et oreilles

Les différents paragraphes qui suivent constituent la base du Medical Training, c’est-à-dire la réalisation de soins, parfois poussés, avec le consentement de l’animal. Plus vous habituerez votre chiens à ces diverses manipulations, plus vous serez à même de faire différents soins à la maison, y compris la réalisation de pansements, l’administration de médicaments, etc. Gardez en mémoire que la notion de plaisir est importante pour obtenir la coopération de l’animal. Les récompenses doivent être nombreuses, les exercices courts et décomposés en étapes intermédiaires faciles, conduisant au succès.

Les dents

Comme chez l’humain, la plaque dentaire constituée de milliers de bactéries va rapidement s’accumuler sur les dents de votre chien, et être responsable de l’apparition de tartre (la coloration des dents) et de maladie parodontale (maladie touchant les structures de soutien de la dent, responsable d’infections, de douleurs très importantes et de la mauvaise haleine). Le moyen le plus efficace pour réguler la formation de plaque et éviter l’apparition de maladie parodontale est le brossage des dents quotidien de votre chien, ainsi que la mastication d’objets adaptés pour favoriser la salivation, et avoir une action mécanique de frottement (essentiellement sur les prémolaires et les molaires, très peu sur les incisives et les canines pour l’activité masticatoire) sans pour autant abîmer les dents.

L’apprentissage du brossage se fait dès le plus jeune âge pour augmenter la tolérance de votre animal, mais est possible à tout âge. Le brossage est réalisé avec un gel buccal adapté aux chiens absolument et une brosse à dents souple, en nylon.

Retrouvez le tutoriel pas à pas pour l’apprendre à votre chien:

Et pour plus d’informations à ce sujet, je vous laisse lire notre article sur la santé bucco-dentaire du chien et du chat.

Les griffes

Si la coupe des griffes n’est pas obligatoire sur un chien très actif, nous vous recommandons de vérifier chaque doigt très régulièrement pour contrôler que l’usure de la griffe est bonne et qu’il n’y a pas de défaut de l’ongle (dédoublement, fragilité, coloration inhabituelle, etc.) Parfois un petit défaut d’aplomb du membre, ou d’un doigt, peut conduire à une absence d’usure de la griffe qui pousse en continu, et augmente alors le risque de blessure, d’accrochage, ou de glissements de votre animal.

Si votre chien fait peu d’activité, ou se déplace essentiellement sur des terrains meubles et non abrasifs, il est probable que vous ayez besoin de raccourcir les griffes de votre animal.

Les griffes qui peuvent particulièrement poser problème, sont celles des pouces des antérieurs de votre chien, car elles ne touchent pas le sol. Certaines races, comme le Beauceron par exemple, ont souvent des ergots sur les postérieurs également.

Si la griffe est claire, vous pouvez distinguer la matrice de l’ongle, partie rose, sensible et vascularisée, par transparence. Les griffes se coupent à quelques millimètres de cette partie à laquelle il ne faut pas toucher, avec une pince spéciale. L’exercice est plus complexe si les griffes sont foncées, il faut alors épointer précautionneusement, petit à petit, en raccourcissant encore si la griffe reste trop longue.

Le fait de toucher la matrice de l’ongle est douloureux, mais ne met pas en danger la vie de votre chien. Un saignement important peut parfois être observé, il faut alors bien désinfecter et faire un pansement compressif quelques minutes, et demander un avis vétérinaire si nécessaire.

Comme pour le brossage de dents, décomposez bien l’exercice, et commencez dès le plus jeune âge, à grand renfort de récompenses à chaque petit progrès vers la bonne voie.

Le pelage

Un brossage régulier n’est jamais inutile, il permet d’enlever le poil mort et de faire respirer la peau, pour éviter les petites pellicules. De plus, cela vous permet de repérer la présence de petites lésions de peau (boutons, rougeurs) ou de parasites (puces, tiques) avant l’apparition de symptômes plus importants comme des démangeaisons, pouvant être eux-mêmes à l’origine de lésions plus graves et difficiles à soigner.

Vous pouvez tout à fait laver votre chiot à son arrivée à la maison, avec un shampooing adapté aux chiens, et bien le sécher car ils régulent moins bien leur température que les adultes, en insistant sur les zones de plis pour éviter les macérations (aisselle, aine, espaces interdigités). Evitez en revanche de mouiller les oreilles pour ne pas favoriser les otites.

Evitez également les savons qui peuvent être trop détergents et agressifs pour la peau, ou avoir un pH inadapté à la peau du chien.

Chez l’adulte, nous recommandons un shampooing par mois maximum, sauf dans le cas d’un shampooing traitant une pathologie de peau en particulier, s’il a été prescrit par un vétérinaire.

Si votre chien s’est sali, un simple rinçage à l’eau claire suivi d’un séchage est parfois suffisant.

La plupart des toiletteurs n’acceptent les chiots qu’à partir de l’âge de 6 mois.

Les yeux et les oreilles

Les soins des yeux et des oreilles ne sont pas obligatoires pour tous les individus, mais il est conseillé d’habituer votre chien à toute sorte de manipulations quand il est jeune, pour faciliter la réalisation d’éventuels soins par la suite. Dites-vous que si vous êtes amené à toucher les oreilles de votre chien pour la première fois alors qu’il a une otite, il y a peu de chances qu’il se laisse faire car cela sera forcément douloureux en plus d’être nouveau.

Touchez régulièrement ces zones lors des séances de câlins avec votre animal, rendez ce geste agréable et habituel. Récompensez l’immobilité et la bonne volonté de votre chien.

Comme toujours décomposez l’exercice en de multiples petites étapes pour favoriser le succès et donner confiance à votre animal.

Lorsque votre chien sera à l’aise avec le contact des ces zones du visage, vous pourrez commencer à introduire un coton humidifié avec un peu de sérum physiologique par exemple.

Les nettoyants pour les yeux ont diverses spécificités selon les propriétés recherchées. Ils sont disponibles sans ordonnance, sur simple demande à l’accueil. Du sérum physiologique en unidoses stériles peut tout à fait convenir en dépannage.

Les nettoyants auriculaires sont des produits spécifiques et huileux, pour bien décoller le cérumen (substance marron et grasse produite par les glandes de l’oreille) et ne pas agresser le conduit auditif. Ils peuvent également être délivrés sans ordonnance, aussi, n’hésitez pas à demander conseil à nos assistants à l’accueil.

éducation et apprentissages

école du chiot et éducateurs

L’aide d’éducateurs est précieuse pour vous aider à mieux comprendre les réactions de votre chien et évoluer dans le bon sens, que vous ayez déjà eu des chiens auparavant ou pas. Les dernières décennies ont été riches d’évolutions sur le plan comportemental. Choisissez un éducateur avec des méthodes positives et actuelles, respectueuses de l’animal, mais adapté au schéma comportemental de l’espèce. Exit les colliers étrangleurs, les discours sur la dominance ou la soumission qui sont des notions totalement obsolètes.

Je tiens également à faire une petite mise en garde au sujet de l’école du chiot, qui consiste à faire des classes d’éducation réservées aux chiots. Souvent l’école du chiot est utilisée pour la sociabilisation de votre chien à ses congénères et l’apprentissage des ordres de base. Elles sont très bénéfiques quand elles sont bien menées et encadrées par un professionnel compétent, mais si vous vous retrouvez dans un endroit où elle consiste à lâcher tous les chiots d’âges et de gabarits différents en même temps, fuyez!

C’est le meilleur moyen pour rendre un chiot un peu timide complètement réactif à ses congénères, ou un chiot un peu trop sûr de lui, harceleur vis à vis des autres chiens. Les interactions entre chiens doivent être surveillées et encadrées avec vigilance pour éviter toute mauvaise expérience qui conditionnera le comportement de votre chien par la suite.

La mauvaise expérience ne se traduit pas uniquement par une bagarre, mais aussi par un contact forcé avec un chien qui essaie de fuir, une excitation trop importante et non gérée, un environnement trop bruyant et oppressant pour certains chiens qui préfèrent être en retrait. Il vaut parfois mieux travailler la sociabilisation avec un chien adulte bien équilibré, amical ou indifférent, même si les gabarits sont différents, plutôt qu’avec un autre chiot coûte que coûte qui maîtrises moins ses émotions et peut engendrer des traumatismes.

Un bon éducateur saura vous conseiller sur un autre chien dont le caractère est adapté à la sociabilisation de votre chien, et saura également comment diriger la séance et contrôler les interactions afin de faire progresser votre chien.

Apprentissages

Concernant les apprentissages de base, c’est-à dire la propreté, le rappel, l’autonomie, mais aussi la marche en laisse, la régulation des aboiements et des mordillements, je vous invite vivement à vous reporter à notre article très complet sur l’éducation.

Gardez à l’esprit que la récompense alimentaire vous fera gagner un temps considérable, en augmentant la motivation de votre chien à bien faire!

Le principe s’appliquant quasiment à tous les apprentissages est de décomposer l’exercice en de multiples petites étapes faciles pour aller progressivement vers l’objectif final. Récompensez chaque effort, et une fois l’étape maîtrisée (c’est à dire un succès au moins 3 ou 5 fois de suite), vous pouvez passez à l’étape suivante.

Si votre chien se trompe plusieurs fois d’affilée, s’énerve, se frustre, ou se déconcentre, c’est que l’exercice n’est pas assez bien décomposé, que vous êtes passé trop rapidement à l’étape suivante, ou que votre séance est trop longue par rapport à ses capacités de concentration.

Il vaut alors mieux s’interrompre et repartir plus tard sur une base plus simple, avec de courtes séances répétées plutôt qu’une seule grosse séance.

Le travail quotidien a beaucoup d’avantages et entraîne une progression rapide. Cela ne fera que renforcer votre relation avec votre chien!

Conclusion

Les consultations pédiatriques sont des consultations plus longues que d’habitude, afin d’aborder un certain nombre de sujets avec vous. Selon les cas, elles sont au nombre de deux ou trois, ainsi qu’une consultation pubertaire pour faire le point lorsque commence l’adolescence. Elles sont une occasion rêvée d’un vrai échange entre propriétaire et vétérinaire afin de se concentrer un maximum sur les particularités de votre chiot et de sa situation à la maison. Si nous ne proposons pas encore à l’heure actuelle d’ateliers en éducation pour vous aider à domicile, nous pouvons tout à fait répondre à vos interrogations lors de ces consultations spécifiques. Aussi, n’hésitez pas à préparer une liste de questions que nous pourrons aborder en plus des thèmes habituels.

Article documenté et rédigé par le Dr Perrine Hébert

Tous droits réservés à la Clinique du Chien Vert. Reproduction interdite

Comportement

Rudiments d’éducation canine

Introduction

Cet article a pour but d’aider les propriétaires de chiens qu’ils soient chiots ou adultes, dans les apprentissages de base à la maison. Il existe bien entendu des centaines de méthodes différentes et celle-ci n’est pas meilleure qu’une autre. Elle a simplement été approuvée par expérience personnelle et a pour vocation de vous aider à mettre en place quelques principes d’éducation positive pour les apprentissages courants que nous abordons souvent lors des consultations de primovaccination chiot. Ces consultations étant longues et riches en informations, je vous propose un résumé dans cet article.

Je ne peux que vous conseiller de lire l’article en entier bien entendu car de nombreuses sections se recoupent. Toutefois, comme il est très long, vous pouvez également vous reporter au sommaire pour consulter le paragraphe désiré.

Pour les propriétaires ayant plusieurs chiens, je vous conseille vivement de travailler vos chiens séparément pour avoir des conditions de concentration optimale. L’idéal étant que le chien qui ne travaille pas ne vous voit pas pour ne pas perturber votre séance par sa frustration.

SOMMAIRE

Introduction

  1. Principes de base
  2. Comprendre le langage de votre chien
  3. Les outils pour réussir
    1. La récompense
    2. La durée des séances
    3. La difficulté des séances
    4. Saisir le bon moment
    5. Que faire en cas d’échec?
    6. Le niveau d’exigence
    7. La cohérence
  4. L’aide des éducateurs
  5. Couvrir les besoins de votre chien
  6. La propreté
  7. Le rappel
  8. La marche en laisse
    1. Le suivi naturel et la marche au pied
    2. La désensibilisation au collier
    3. La désensibilisation à la laisse
    4. l’apprentissage de la marche en laisse
  9. Les mordillements
  10. Les aboiements
  11. Les chiens qui sautent sur les jambes
  12. La socialisation et la sociabilisation
  13. La désensibilisation et la gestion des peurs
  14. L’apprentissage de la solitude et de l’autonomie
  15. Faire lâcher un objet
  16. Désamorcer la protection de ressource
  17. Les bases du medical training
  18. Quand l’éducation ne suffit plus
  19. Pour éviter les accidents: éduquez aussi les enfants
  20. Gérer les friandises et le poids de votre chien

Conclusion


Principes de base

L’éducation dès le plus jeune âge, si elle bien menée, permet d’éveiller votre chiot, de construire une relation de confiance et de complicité avec lui.  Si vous adoptez un chien adulte, il est tout à fait possible de suivre ces conseils également, il faudra peut-être simplement les adapter en fonction du comportement du chien en réponse à vos demandes et peut-être aussi en fonction des traumatismes qu’il a pu connaître, ou de ses expériences passées en général.

Le but de l’éducation est de renforcer les comportements désirés, qu’ils soient proposés naturellement par le chien, ou au contraire acquis par apprentissage, et d’éteindre les comportements indésirables. Gardez toutefois à l’esprit qu’il est quasiment impossible d’éteindre totalement un comportement naturel du chien. Par exemple, les mordillements chez le chiot. L’éducation aura donc pour but dans ce cas d’apprendre au chien ce qu’il a le droit de mordiller ou non et de rediriger son attention, comme nous le verrons plus loin.

comprendre le langage de votre chien

Avant de commencer, il est essentiel de savoir reconnaître les signaux de communication de votre chien (stress, peur, apaisement, menace, etc.) pour savoir quand arrêter un exercice et ainsi toujours éduquer son chien dans le respect et la confiance, afin d’obtenir toute sa motivation et sa coopération.

Les outils pour réussir

La récompense

Elle est obligatoire pour entretenir la motivation de votre animal. Il est primordial d’identifier ce qui fait le plus plaisir à votre chien. Le plus souvent, il s’agit de récompenses alimentaires, mais parfois aussi de jeu (balle par exemple). Notez qu’il est rare que la caresse soit suffisante.  Des caresses, votre chien en a de toute façon, et certains n’aiment pas cela plus que ça contrairement à ce que son maitre croit.

  • Lors d’un nouvel apprentissage, la récompense doit être systématique et survenir dès la première ébauche du comportement souhaité pour mettre votre chien sur la bonne voie. Ce n’est qu’une fois l’apprentissage acquis, que la récompense peut devenir aléatoire, et ce tout au long de la vie de votre chien, pour qu’il continue de répondre à vos demandes dans l’attente et l’espoir d’obtenir sa récompense. Ne perdez jamais de vue qu’un chien est un éternel opportuniste. S’il ne trouve pas d’intérêt à exécuter ce que vous lui demandez, il finira tôt ou tard par le faire à peu près, voire plus du tout, ou seulement s’il n’y a rien de plus intéressant à faire.
  • La valeur de la récompense : Il est important de pouvoir hiérarchiser ce qui plait le plus à votre chien (Par exemple: croquette habituelle < biscuit pour chien industriel < dé de fromage < dé de jambon) afin de garder sa motivation si la difficulté de l’exercice augmente.

la durée des séances

Il ne s’agit pas de faire le même exercice pendant une demi-heure avec un chiot car vous perdrez sa concentration et sa motivation. Pour un bon apprentissage, les séances doivent être courtes, variées et répétées régulièrement. Vous verrez qu’au fur et à mesure, votre chien proposera de plus en plus de nouveaux comportements spontanément. Soyez patients et renforcez uniquement la bonne réponse sans jamais vous énerver. Vous ne feriez que lui faire perdre l’envie de vous proposer de nouvelles choses.

la difficulté des séances

Il est important d’augmenter progressivement la difficulté de l’exercice pour éviter les situations d’échec. Par exemple, pour travailler le rappel, commencez dans un environnement peu stimulant comme la maison, ou le jardin. Une fois le rappel parfaitement maîtrisé dans cet environnement, recommencez dans un environnement avec plus de distractions, l’objectif ultime étant que votre chien puisse revenir quand vous l’appelez alors qu’il y a d’autres chiens dans les parages.

Saisir le bon moment

 N’essayez pas d’obtenir une réponse parfaite avant de récompenser. Encouragez chaque ébauche de bonne réponse avec une friandise immédiate. Ensuite, vous pourrez devenir plus exigeant.

L’entraînement au clicker peut permettre de « marquer » plus précisément le bon comportement. Pour cela, il faut déjà « armer » le clicker au préalable, en faisant comprendre au chien qu’un click = une friandise. Puis lors des séances d’éducation, clickez dès l’ébauche du bon comportement et récompensez derrière.

Que faire en cas d’échec?

Si votre chien ne propose pas la bonne réponse, il est probable qu’il n’ait pas compris votre demande ou que l’objectif à atteindre soit trop compliqué.

  • Essayez de mieux décomposer l’exercice. Par exemple, si le harnais lui fait peur, focalisez-vous déjà sur le fait de passer la tête volontairement dans un anneau très lâche formé par une écharpe ou une grande laisse qui n’enserrent pas le cou du chien. Puis serrez la boucle au fur et à mesure, et enfin réessayez avec le harnais à grand renfort de récompenses à chaque fois que votre chien fait preuve de bonne volonté.
  • Revenir aux bases : Si votre chien n’arrive pas à comprendre votre demande malgré tout, revenez sur un exercice connu et maîtrisé qui pourra être récompensé afin de ne pas générer une frustration et un désintérêt de sa part. Vous réessaierez plus tard, lors des prochaines séances.

le niveau d’exigence

Votre exigence doit être adaptée à l’âge de votre chien, à son niveau de dressage et de motivation. Si votre chien est déjà bien avancé en éducation, votre exigence peut être plus importante. En effet, si vous récompensez l’approximation du comportement désiré, votre chien sera seulement « à peu près » éduqué et vous obéira uniquement si ce qu’il avait prévu de faire est moins intéressant.

la cohérence

Utilisez un mot unique par exercice. Toujours le même. Pour tous les membres de la famille. Plus vos phrases seront courtes, mieux elles seront comprises.

l’aide des éducateurs

Les méthodes d’éducation ont énormément évolué dans les dernières décennies, parallèlement aux dernières découvertes concernant le comportement de nos animaux de compagnie. Aussi est-il important de s’entourer de professionnels avec des méthodes respectueuses et des connaissances récentes. Exit les colliers étrangleurs, les martinets et autre punitions physiques, les notions de hiérarchie et de dominance inter-spécifique (manger après vous, ne pas monter sur le canapé, etc.). Si vous tombez sur un professionnel qui utilise encore ces méthodes et ces notions, je vous conseille de trouver quelqu’un d’autre.

Outre l’aide apportée pour décrypter le comportement d’un chien et vous aider à instaurer un cadre sain pour de meilleures relations avec votre chien, les éducateurs en positif font soit des cours collectifs par âge (école du chiot) ou niveau d’éducation, ou ont à disposition un réseau de propriétaires de chiens permettant des balades collectives canines (il existe aussi quelques groupes de balades collectives sur les réseaux sociaux).

Ces activités sont essentielles pour dépenser et travailler la sociabilisation de votre chien dès son plus jeune âge.

Couvrir les besoins de son chien

Avant même de l’éduquer, il faut veiller à couvrir les besoins de votre chien. Ses besoins de dépense physique, mais aussi ses besoins de dépense intellectuelle. Cela passe donc aussi par l’apprentissage de l’ennui, de la solitude et de l’autonomie.

Couvrir les besoins de votre chien, c’est l’emmener se promener, lui accorder du temps de qualité et des interactions sociales que ce soit avec l’humain ou avec ses congénères.

A tous ceux qui me répètent: « Oh mais je n’ai pas besoin de le sortir, j’ai un grand jardin », je pense que les différents confinements liés à la crise sanitaire vous auront démontré qu’il y a de quoi déprimer ou devenir fou par manque d’activité et de stimulation.

Alors imaginez à l’échelle d’une vie ?

Nos animaux domestiques passent déjà une bonne partie de leur journée seuls à attendre que l’on rentre du travail pour la plupart. Vous devez donc impérativement lui offrir un moment privilégié à votre retour à la maison, tous les jours. Une promenade, si possible avec une partie en liberté, pour se dépenser, renifler, marquer. Toutes ces activités sont essentielles pour le bien-être de votre chien.

Les interactions sociales peuvent être un moment de jeu (balle, frisbee, jeu d’intelligence), d’apprentissage (travailler un nouveau tour, ou retravailler des choses déjà vues y compris la marche au pied ou le rappel par exemple), de câlins ou de toilettage (brosse), etc. Il peut également s’agir de donner rendez-vous à un copain-chien dont vous connaissez le propriétaire pour une séance de jeu entre congénères.

Cependant, dans le cadre de l’apprentissage, il est important d’envisager ce type d’interactions dans de bonnes conditions afin que ces moments soient agréables pour tout le monde. N’essayez pas de demander de la concentration à votre chien directement à votre retour à la maison. Il est joyeux, il aura d’abord besoin de vous retrouver et de se dépenser.

Concernant la dépense intellectuelle, beaucoup de jeux d’intelligence sont accessibles à des prix raisonnables dans les animaleries. Ils permettent à votre chien de réfléchir pour accéder à une ou plusieurs friandises cachées à l’intérieur du jouet. L’utilisation du flair du chien est également une activité qui lui demande beaucoup de concentration. C’est pourquoi le pistage ou mantrailing, même amateur, est une excellente activité pour dépenser intellectuellement votre chien. Beaucoup de stages sont désormais accessibles au public dans toutes les régions de France. Enfin, travailler ou retravailler quelques minutes par jour divers apprentissages pour votre chien avec friandises à la clé, permettra d’augmenter sa capacité de concentration et sa propension à proposer spontanément de nouvelles choses lorsque vous voulez lui apprendre quelque chose de nouveau. Cela peut passer du simple changement de positions (assis, couché, debout), à des petits tricks amusants comme « roule », « rampe » ou le « pan, t’es mort ! », mais aussi à des apprentissages utiles comme vous rapporter un objet (clés, chaussons, etc.).

Exemples de dépense physique : promenade en liberté, jeu avec des congénères, jeu de balle, nage, agility

Exemples de dépense intellectuelle : tapis de fouille, cacher des friandises dans divers endroits de la maison ou du jardin, mantrailing ou pistage, jeux d’intelligence, apprentissages.

Exemples de jeux d’occupation et d’intelligence sur zooplus

La propreté

Contrairement aux autres apprentissages, il est important de comprendre que la propreté ne s’acquiert pas en quelques jours. En effet, un chiot de 2 mois est dans l’incapacité physiologique de se retenir 8 heures d’affilée. Des accidents sont donc tout à fait normaux, même si le principe de propreté est compris par votre chien.

Pour apprendre la propreté à un chien, je vous conseille :

  • De toujours accompagner votre chien (ce qui est obligatoire pour un chien vivant en appartement mais pas forcément pour un chien vivant en maison)
  • De sortir toujours par la même issue, afin que le chien apprenne au fur et à mesure à aller se placer devant l’issue en question pour signifier qu’il a envie de sortir (il faudra bien renforcer ce comportement par une récompense).
  • D’accompagner son chien en laisse jusqu’à l’endroit où il a le droit de faire ses besoins (une zone en particulier du jardin, ou en dehors de votre terrain) Pensez à ramasser les déjections au fur et à mesure, c’est obligatoire en ville, et c’est recommandé aussi dans votre terrain car cela évitera la coprophagie du chien et limitera les infestations parasitaires.
  • D’associer un mot à cette action, par exemple : « nom du chien + fais tes besoins »
  • De récompenser systématiquement avec une récompense alimentaire le fait de faire ses besoins dehors pour accroître la motivation du chien à faire ses besoins à l’extérieur.
  • De ne pas rentrer immédiatement après les besoins pour éviter que votre chien qui apprécie ce moment privilégié avec vous n’apprenne à se retenir de faire dehors pour prolonger ce moment et ainsi, dans certain cas, faire dès le retour à la maison.

Si vous trouvez une flaque d’urine ou des selles à la maison, sans avoir vu faire votre chien, contentez-vous de nettoyer cet incident sans rien dire. Si en revanche, vous prenez votre chien sur le fait, vous pouvez le surprendre (avec un bruit inhabituel, une onomatopée, frapper dans ses mains, etc.) sans le gronder, pour l’interrompre et le porter (si son gabarit le permet encore) dehors. Attendez alors qu’il reprenne ce qu’il était en train de faire et récompensez chaleureusement avec une friandise et des encouragements à la voix.

Remarque 1 : Personnellement, je n’utilise pas la méthode consistant à disposer des alèses en intérieur pour apprendre au chien à aller faire à cet endroit. Hormis si vous utilisez une litière (ne concerne que les petits chiens uniquement) par la suite, elle ne fait que rallonger l’apprentissage de la propreté à mon sens.

Remarque 2 : Les chiens qui vivent à l’extérieur uniquement (vivement déconseillé à cause du manque d’interactions sociales) ou à qui le maître laisse un accès libre à l’extérieur ont un apprentissage beaucoup plus long de la notion de propreté. Je ne saurais que vous conseiller de réaliser d’abord le processus d’apprentissage ci-dessus, avec votre chiot, même si votre chien est amené à vivre essentiellement à l’extérieur par la suite.

le rappel

C’est l’un des apprentissages les plus importants à travailler dès le départ et à répéter tout au long de la vie de votre chien pour avoir de longues balades sereines en liberté.

Le rappel consiste à ce que le chien revienne vers vous immédiatement lorsque vous l’appelez en cas de danger, en cas de croisement de piétons, d’un autre chien, ou à l’abord d’une route à la fin d’un chemin. Votre chien doit donc interrompre sa course pour faire demi-tour et revenir vers vous rapidement.

Le rappel sera d’autant plus difficile à obtenir si votre chien est très indépendant ou s’il chasse spontanément car le fait de courir après une proie est un excellent renforçateur.

Il est primordial de commencer cet apprentissage dans un environnement connu, donc moins stimulant pour votre chien.  Accroupissez-vous et appelez votre chien par son nom en tapant éventuellement dans vos mains avec une voix très joyeuse. Utilisez une grande longe de 10 m pour l’inciter doucement à revenir vers vous s’il ne revient pas spontanément. Récompensez avec une friandise de haute valeur et laissez-le repartir immédiatement après.

Le secret d’un bon rappel, c’est de laisser son chien retrouver sa liberté dans la majorité des cas car la liberté constitue un très bon renforcement positif.

Vous pouvez également travailler cet apprentissage en renforçant avec une friandise chaque retour spontané de votre chien vers vous, ainsi qu’en pratiquant le suivi naturel, c’est-à-dire ne pas appeler votre chien à un croisement de chemins s’il est devant vous, le laisser se tromper, prendre de l’avance et se rendre compte que vous avez pris un chemin différent. Renforcez généreusement lorsqu’il vous rattrapera au bout de quelques dizaines de mètres sur le bon chemin. Au fur et à mesure, votre chien sera plus attentif à vous, et attendra de voir quel chemin vous allez prendre au lieu de partir loin devant. Vous pouvez aussi pratiquer des parties de « cache-cache » avec votre chien.

Une fois le rappel parfaitement exécuté dans un environnement peu stimulant, augmentez la difficulté de l’exercice en travaillant dans un espace clos (champ en dehors des périodes de culture par exemple), mais en liberté ; puis dans un espace ouvert avec quelques distractions (forêt); et enfin à terme dans un espace en présence de piétons et d’autres chiens. Vous pouvez sécuriser chaque progression grâce à la grande longe de 10-15 mètres laissée lâche derrière le chien.

Si votre chien se retrouve en échec, repassez au niveau précédent puis recommencez. Veillez aussi à avoir des friandises de haute valeur pour rendre le fait de revenir vers vous plus attractif que l’endroit qu’il avait prévu de renifler, ou le chien qu’il a repéré au loin.

Remarque : Les longes en biothane sont souples et imputrescibles, elles sont résistantes et se nettoient très facilement lorsqu’elles ont trainé dans la boue. On en trouve facilement sur des longueurs de 5, 1O ou 15 mètres. C’est un investissement sûr, qui vous servira également si vous envisagez de vous mettre au pistage.

la marche en laisse

Avoir un collier et une laisse n’est pas du tout naturel pour le chien. Il est probable qu’il tire dans la direction opposée si vous exercez une traction dans un sens. C’est pourquoi, personnellement, je travaille toujours la marche au pied en liberté, le suivi naturel et la désensibilisation à la laisse et au collier avant de commencer la marche en laisse. Bien sûr, dans quelques cas d’urgence, vous serez obligé d’exercer une traction sur la laisse pour l’empêcher d’aller dans un endroit dangereux, comme une route par exemple. Aussi, je vous invite à toujours vérifier votre matériel avant même de sortir de l’enceinte de la maison : votre collier doit être suffisamment ajusté pour qu’il ne passe pas par-dessus la tête de votre chien, même en cas de forte traction (réaction de peur, écart). Dans l’idéal, je vous conseille même des harnais à double point d’attache, un sur le poitrail, un sur le dos, avec une laisse à deux mousquetons pour avoir deux points d’ancrage sur votre chien en cas de réaction brutale. Cela permettra d’éviter qu’il ne vous échappe malencontreusement.

Le suivi naturel et la marche au pied

Commencez par travailler en liberté dans le jardin ou dans un espace clos la marche à côté de vous sur quelques pas en donnant l’ordre « au pied » par exemple, tout en tenant une friandise à hauteur du nez de votre chien. Récompensez au bout de quelques pas et recommencez, recommencez, recommencez. Une fois que votre chien vous suit pendant au moins une minute ou deux, vous pourrez passer à l’étape marche en laisse après la désensibilisation à la laisse et au collier.

La désensibilisation au collier

Personnellement, je laisse systématiquement un collier à mes chiens, même au repos à la maison, avec une médaille comportant leur nom, leur numéro de puce, et un numéro de téléphone. Passés les premiers grattages liés à la nouveauté, le collier est généralement très bien accepté et la désensibilisation se fait d’elle-même. Je vous conseille toutefois d’éviter les colliers en nylon qui peuvent brûler à force de frottement, ainsi que tous les colliers réglables en tissu ou les colliers tressés qui vont se détendre et passer par-dessus la tête du chien. Privilégiez les colliers en cuir ou assimilé (non extensible) qui permettent un ajustement parfait en rajoutant des trous si nécessaire et qui n’irritent pas la peau.

la désensibilisation à la laisse

Vous pouvez, dans un premier temps, laisser une cordelette légère d’environ 80 cm, attachée au collier de votre chien, traîner derrière lui sous surveillance, par petites sessions d’un quart d’heure ou de demi-heures, pour qu’il s’habitue à cette chose étrange qui vient lui caresser le dos, ou parfois s’emmêler dans ses pattes, ou se coincer dans les meubles. Réitérez l’exercice jusqu’à ce qu’il ne soit plus paniqué quand la laisse le touche ou qu’elle se coince, et qu’il soit à l’aise en cas de légère tension (main douce qui suit le mouvement du chien). La désensibilisation est alors terminée.

Concernant le choix de la laisse, je vous déconseille les laisses à enrouleur, même pour les chiens de petits gabarits, qui sont peu pratiques à manier et n’apprennent pas à votre chien à marcher sans tirer. J’affectionne plus les laisses dites « 3 points » qui comportent deux mousquetons à chaque extrémité, et des anneaux d’attache permettant de régler la longueur de la laisse selon le besoin.

Laisse Halti Zooplus

L’Apprentissage de la marche en laisse

Une fois la marche au pied en liberté acquise, il est très simple de passer à la marche en laisse, car l’attention de votre chien est focalisée sur vous. La seule chose qui change cette fois, c’est que votre chien est relié à vous par le biais de la laisse.

Si le chien tire en avant, je vous conseille de vous arrêter ou de faire demi-tour autant de fois que nécessaire. Dès que votre chien a marqué l’arrêt et qu’il n’y a plus de tension sur la laisse, refaites quelques pas en répétant « au pied », ordre que vous aurez travaillé au préalable comme dans le paragraphe ci-dessus. Faites des sessions courtes récompensées par un peu de liberté et de « non-travail » où votre chien peut renifler, marquer et trottiner où bon lui semble. Cette méthode peut être assez longue, et si elle est insuffisante sur votre chien, je vous conseille de passer à l’étape suivante.

Si la technique de l’arrêt ou du demi-tour est insuffisante, je vous recommande d’investir dans un harnais avec un point d’attache sur le poitrail et un point d’attache sur le dos, qui doit être lui aussi parfaitement ajusté. Il en existe des multitudes comme le Truelove Country Plus, le Rabbitgoo, l’Animalin, etc. Lorsque votre chien marche correctement c’est la partie de la laisse attachée sur le dos qui prime, contact détendu, souple et sans tension. Récompensez régulièrement avec une friandise de courtes séquences (d’abord 10 mètres, puis 20, puis 30, etc.). En revanche, si votre chien tire, prenez le relai avec la partie de la laisse attachée au poitrail (d’où l’intérêt d’avoir une laisse avec deux mousquetons) : La traction induite par le chien va l’obliger à tourner vers vous grâce au point d’ancrage sur le poitrail. Associez chaque demi-tour vers vous et relâchement de la tension à l’ordre au pied. Si le chien ne tire plus sur quelques mètres, récompensez généreusement.

Harnais Truelove Country Plus

N’oubliez pas que cet exercice demande beaucoup de concentration à votre chien. Il doit être suivi par une période de « non-travail » pendant laquelle le chien a le droit de faire ce qu’il veut, idéalement en liberté, ou en grande longe lâche (à garder dans un sac-à-dos pour prendre le relai à la fin de l’exercice).

les mordillements

Les mordillements constituent un comportement tout à fait naturel chez le chiot, car c’est leur principal mode d’interactions avec le reste de la portée et leur mère. Les mordillements vont également s’accentuer pendant la période de changement de dentition (passage des dents de lait aux dents permanentes), soit à partir de l’âge de 3-4 mois chez le chien et jusqu’au milieu ou à la fin de la puberté. Il est donc important que vous intégriez que vous ne pourrez pas faire totalement disparaître ce comportement. En revanche, vous pourrez apprendre à votre chien ce qu’il a le droit de mordiller ou pas.

Lorsque le chiot vous mordille, vous ou un autre membre de la famille, c’est un appel au jeu, il sollicite ainsi votre attention (comme les aboiements, ou le fait de vous sauter dessus). Il est donc nécessaire de lui apprendre que ce n’est pas la bonne façon de vous solliciter. Comment ? En ne répondant absolument pas à ce type de sollicitations. Comme pour les aboiements, vous allez ignorer totalement le chien qui vous agrippe le pantalon ou vous mordille les mains, soit en restant immobile, soit en vous déplaçant lentement et dans le calme, sans un regard pour votre chien, sans une parole et surtout sans le repousser avec les mains car tout ceci signifie pour lui qu’il a réussi à attirer votre attention, et donc que les mordillements fonctionnent.

En contrepartie, dès les premières secondes d’interruption de ce comportement, parce qu’il s’arrête de lui-même, parce qu’il a été distrait, ou une pour une autre raison, il faut lui accorder l’attention qu’il recherche ! Sans pour autant augmenter trop son degré d’excitation mais instaurez un contact visuel, physique, parlez-lui, caressez-le, jouez même, par l’intermédiaire d’une peluche, d’une grosse corde ou d’une balle à faire rouler doucement sur le sol.

En revanche, si le chien ne s’arrête pas de lui-même, isolez-le jusqu’à l’obtention de quelques secondes de calme, ou appliquez les astuces décrites dans le paragraphe concernant les aboiements ci-après.

Pour combler le besoin de mordiller de votre chien, offrez-lui des jouets adaptés comme un nylabone (os en nylon aromatisé dont la dureté, l’arôme et la taille peuvent être choisis), des bois de cerf, des grosses cordes. Tous ces jouets doivent être utilisés sous surveillance. Si la corde s’effiloche, elle doit être immédiatement remplacée.

Je déconseille les os de manière générale, même les fémurs de bœuf, car ils représentent encore aujourd’hui le premier motif de chirurgies digestives sur corps étrangers.

Les aboiements

Pour travailler les aboiements, il s’agit tout d’abord de comprendre pourquoi votre chien aboie ?

Est-ce par excitation au moment où vous attrapez la laisse pour le sortir, au moment où vous préparez sa gamelle, ou lorsque vous rentrez après une longue absence ?

Est-ce par peur lorsque des inconnus voudraient s’approcher de lui pour le caresser, ou lorsque vous le laissez seul à la maison ? Je vous renvoie pour cela au paragraphe sur l’apprentissage de la solitude ainsi que celui sur la désensibilisation.

Est-ce lorsqu’il aperçoit un autre chien au loin ? Auquel cas il peut s’agir soit d’agressivité liée un défaut de sociabilisation, de frustration car il n’a pas accès à son congénère pour aller jouer, ou de peur également liée à un défaut de sociabilisation. Je vous renvoie pour cela au paragraphe sur la sociabilisation.

Enfin, aboie-t-il en courant le long du portail toute la journée ? Dans ce cas, votre chien manque probablement d’activité physique et mentale. Il s’ennuie. Je vous renvoie pour cela au paragraphe s’intitulant couvrir les besoins de son chien.

Chaque situation va donc nécessiter un apprentissage un peu différent. Dans le cas d’un chiot, il s’agit souvent d’excitation ou de jeu. Il convient alors de leur apprendre que pour obtenir notre attention, ils doivent être calmes. L’apprentissage peut être très rapide si vous êtes précis et que vous tenez bon sur les premiers jours. Tout d’abord, restez parfaitement indifférent à ses vocalises. Ne lui accordez aucune attention, même un regard. Si les vocalises s’accompagnent d’un chien qui vous saute dessus, déplacez-vous lentement sans le repousser avec les mains (cela constitue un appel au jeu pour le chien).

 Si le chien s’arrête parce qu’il voit que cela n’a pas d’emprise sur vous, parce qu’il s’est fatigué ou parce que quelque chose d’autre l’a distrait, récompensez immédiatement avec une friandise et accordez lui l’attention tant recherchée une petite minute, puis repartez. Vous pouvez également associer un mot au fait qu’il arrête d’aboyer disant d’une voix guillerette « oui c’est bien silence + nom du chien ». Recommencez dès que la situation se représente. Il va s’arrêter de plus en plus rapidement.

Si le chien ne se calme pas de lui-même alors que vous l’avez ignoré quelques minutes, vous pouvez l’isoler dans une petite pièce peu stimulante (couloir, wc) dans laquelle il ne peut pas vous voir et attendre qu’il se calme (les premières fois, cela va prendre un moment, et il est probable que les premières minutes, il fasse encore plus de bruit !). Restez à proximité, ouvrez-lui, récompensez-le et accordez-lui de l’attention dès quelques secondes de calme dans un premier temps. Ne soyez pas trop exigeants au départ, c’est la répétition de la séquence « tu ne calmes pas – tu n’as plus mon attention / tu es isolé versus tu es calme – je m’occupe de toi » qui va lui permettre de comprendre ce que vous attendez de lui.

Attention toutefois aux renforçateurs indirects comme le fait de lui dire  » chuuuuuuut », de lui attraper le museau pour lui fermer la bouche, ou de le toucher de manière générale, car l’attention que vous accordez à votre animal dans ces moments là est un puissant encouragement à recommencer à aboyer pour vous faire vous baisser à sa hauteur, le toucher ou lui parler quand les aboiements surviennent pour attirer votre attention.

Le secret de la réussite est de réagir toujours de la même façon, au bon moment, et de répéter la séquence complète.

les chiens qui sautent sur les jambes

Les sauts constituent une manifestation de joie et d’excitation au même titre que les aboiements et les mordillements.

Il convient donc d’y réagir de la même façon que ce qui a été décrit dans les deux paragraphes précédents.

Lorsque vous arrivez à la maison le soir, votre chien peut manifester sa joie, si son excitation n’est pas trop débordante. C’est-à-dire s’il remue la queue et vient se frotter à vos jambes sans sauter, vous pouvez lui faire un gros câlin. Si au contraire, il vous fait mal et n’arrive pas à se contrôler, restez immobile et impassible jusqu’à ce qu’il propose de lui-même de s’asseoir ou de se coucher. Vous pouvez lui demander calmement de s’asseoir ou de se calmer, et ne répondre à sa demande d’attention que s’il obtempère. Mais ne lui demandez pas de se tenir immobile trop longtemps, n’oubliez pas que ses heures d’attente en votre absence ont été particulièrement longues.

Une fois ces apprentissages maîtrisés avec les adultes de la famille, procédez de même avec vos enfants en leur expliquant comment faire. Il est souvent plus difficile de canaliser l’énergie de votre chien avec les enfants, car ils crient, courent ou font de grands gestes, ce qui est une formidable invitation au jeu pour votre chien.

la socialisation et la sociabilisation

La socialisation, c’est exposer son chien aux différents stimuli qu’il va rencontrer dans sa vie et lui faire découvrir le monde (les bruits de la ville, de la campagne, de la maison comme l’aspirateur, le sèche-cheveux par exemple). La socialisation concerne également les autres espèces : chats, poules, rongeurs, etc. Ainsi que l’espèce humaine (jeunes enfants si vous n’en avez pas à la maison, personnes âgées avec une canne, bref, tout ce qui peut sembler inhabituel pour le chien). La période de socialisation est très courte et court jusqu’à l’âge de 16 semaines (soit 4 mois). Au-delà, il sera plus compliqué que votre chien n’ait pas peur des nouveaux stimuli. Une fois la socialisation faite, elle est acquise pour la vie.

La sociabilisation en revanche, c’est le fait de rendre votre chien sociable, c’est-à-dire qu’il acquière la capacité de vivre en groupe, qu’il s’agisse d’autres chiens, ou d’humains (s’adapter à la vie de famille). Elle se travaille tout au long de la vie du chien, car la désociabilisation vis-à-vis de ses congénères est malheureusement tout à fait possible : Si vous prenez l’habitude de vous crisper et de tirer sur la laisse chaque fois qu’un chien arrive en face, que vous empêchez votre chien d’aller voir son congénère, ou que vous vous fâchez, votre chien va associer la présence d’autres chiens au stress, à la peur, et à un panel de choses négatives (voire la punition comme le coup de collier dans les cervicales par exemple). Il va alors développer un comportement de méfiance puis d’agressivité vis-à-vis de ses congénères.

SI vous ne pouvez aborder le contact avec un autre chien dans le calme, en liberté ou avec une laisse détendue pour ne pas biaiser le langage corporel de votre propre chien, je vous conseille de vous faire encadrer par un professionnel pour désamorcer la désociabilisation de votre chien qui est en bonne voie et pouvoir rétablir des bases de communication saines.

La sociabilisation est essentielle dès le plus jeune âge du chien. D’abord, concernant sa propre espèce : communication avec les congénères, acquisition des autos-contrôles et des codes propres à l’espèce canine. Cette sociabilisation est à maintenir tout au long de la vie du chien si vous voulez avoir un chien détendu qui ne vous arrache pas le bras à chaque fois qu’il voit un chien sur le trottoir d’en face, ou éviter les bagarres, attaques et accidents.

Comme expliqué précédemment, elle peut se réaliser grâce aux écoles du chiot, ou par le biais de promenades collectives canines encadrées par un professionnel, ou avec des propriétaires avertis, aux chiens équilibrés. L’autre avantage de croiser d’autres chiens régulièrement, c’est que cet évènement sera moins extraordinaire pour lui s’il est devenu une habitude. Il sera donc beaucoup plus facile de le faire revenir si son besoin social est régulièrement couvert.

Attention, cependant, il y a une petite subtilité : Sociabiliser ne signifie pas forcer le contact !

chien timide

Notamment pour les chiens peureux. Il est essentiel de respecter le rythme du chien et enseigner à ses enfants ou aux personnes que l’on croise dans la rue et qui veulent caresser votre chiot trop mignon, que le chien n’a pas forcément envie de contact. Pour interpréter les signaux de votre chien je vous renvoie au paragraphe comprendre le langage de votre chien.

Chien qui appréhende le contact: posture d’évitement, se lèche les babines. Voici le parfait exemple du chien pour qui la caresse n’est vraiment PAS une récompense!

La sociabilisation est un succès lorsque votre chien parvient à se sentir à l’aise en présence d’autres chiens, d’humains étrangers à la famille, et agir comme à son habitude. Il ne doit être ni inhibé par la peur, ni au contraire ingérable par un trop grand degré d’excitation.

Petit point sur l’école du chiot: ATTENTION, ATTENTION! Toutes les écoles du chiot ne se valent pas. Si la séance consiste à lâcher des chiots tous ensemble sans gérer leurs interactions, c’est alors une très mauvaise idée! Les chiots ne savent pas gérer leurs émotions. Laisser les chiots excités ou harceleurs aller embêter non-stop les chiots timides, peureux ou tout simplement plus calmes, c’est un raccourci direct vers les problèmes de réactivité entre congénères plus tard. Si en revanche la séance consiste à apprendre le calme en présence d’autres chiens, alors c’est super, foncez. Gardez donc un esprit critique envers l’activité que l’on vous propose et surveillez attentivement l’état émotionnel de votre chien lors des séances. Si elles génèrent des émotions trop intenses (surexcitation, stress, peur, frustration, etc.), arrêtez tout immédiatement!

Une séance de mise en contact avec un adulte équilibré, qui communique clairement et calmement vaut cent fois mieux qu’une mauvaise école du chiot qui peut traumatiser votre chien à vie, ou au contraire lui apprendre à être surexcité dès qu’il voit un autre chien.

la désensibilisation et la gestion des peurs

La désensibilisation consiste à augmenter la tolérance de votre chien à un stimulus ou une situation qu’il juge inconfortable ou qui lui fait peur, mais également à le rendre indifférent dans des situations qui génèrent excitation ou frustration. Pour ce faire, il convient de décomposer la situation problématique en petites séquences à travailler au fur et à mesure jusqu’à ce que votre chien soit parfaitement à l’aise.

Exemple : si votre chien craint le bruit et la foule, ne commencez pas par l’emmener au marché. Vous obtiendrez l’effet inverse de celui escompté !

Commencez par travailler dans un endroit rassurant pour votre chien comme la maison, avec des stimuli progressifs comme de la musique de plus en plus forte au fur et à mesure des séances, des bruits désagréables comme taper sur des casseroles, d’abord dans la pièce à côté puis de plus en plus proche. Également avec le bruit de la brosse à dent électrique, le sèche-cheveux ou l’aspirateur. Si votre chien reste calme et immobile, arrêter le bruit et récompensez à la voix et avec une friandise. Au contraire, s’il est déjà paniqué, rajoutez une étape au processus : trouvez un stimulus moins fort, augmentez la distance par rapport à votre chien et réessayez jusqu’à ce que votre chien ne réagisse pas. Vous pouvez également lui proposer une occupation agréable pendant l’exercice comme un Kong® fourré avec de la pâte de viande ou du kiri, un tapis de léchage avec de la pâtée, pour l’inviter à se détendre plus facilement et ne pas focaliser son attention sur l’objet de ses peurs. Une fois ces différentes étapes parfaitement maitrisées, essayez les rassemblements de personnes tout en restant d’abord à bonne distance (marché, proximité d’école au même moment que les récréations, parc fréquenté, etc.). Placez-vous suffisamment loin pour que votre chien soit à l’aise, récompensez et essayez de réduire la distance au fur et à mesure.

L’apprentissage de la solitude et de l’autonomie

La plupart des propriétaires aime que leur chien soit très attaché à eux, et qu’il les suive partout (parfois même jusqu’aux toilettes ou dans la salle de bain), qu’il soit « pot-de-colle ». Mais l’envers du décor de ces situations du quotidien, c’est que lorsqu’il est seul, le chien manifeste beaucoup de détresse et d’anxiété, soit en vocalisant, soit en détruisant, et parfois jusqu’à l’automutilation tant son mal-être est important. Lui apprendre à être plus autonome, c’est lui permettre de vivre plus heureux et plus serein en toutes circonstances.

Savez-vous réellement ce que votre chien fait en votre absence ? Aujourd’hui, on peut facilement trouver des caméras sur secteur qui fonctionnent avec le wifi et sont consultables à distance sur votre smartphone pour avoir une idée de ce que votre chien fait quand il est seul.

Comment apprendre à son chien à être autonome? Comme toujours, il existe différentes méthodes :

  • Vous pouvez renforcer le fait qu’il s’isole spontanément dans une autre pièce ou qu’il trouve une occupation tout seul. Laissez-lui également un peu d’autonomie en promenade en liberté, quand il prend un peu (pas des kilomètres !) d’avance pour aller renifler à droite, à gauche (trouvez un juste milieu qui vous convienne).
  • Vous pouvez lui apprendre à rester sur son tapis (ou n’importe quel lieu facilement déplaçable et identifiable. Personnellement, j’utilise un tapis de bain) : d’abord, en lui demandant de s’asseoir dessus une seconde, puis récompensez. Puis, en reculant de quelques pas, face au chien, en associant un mot comme « reste » par exemple ou « pas bouger », et en lui demandant de tenir la position quelques secondes avant de donner un ordre d’interruption qui signe la fin de l’exercice, comme « c’est fini ». Augmentez la distance entre vous au fur et à mesure, n’oubliez jamais d’interrompre vous-même l’exercice et de récompensez généreusement. Au fur et à mesure de l’apprentissage, votre chien proposera spontanément d’aller se placer sur son tapis. Renforcez, et interrompez.
  • Vous pouvez lui proposer une occupation agréable sur son tapis (Kong® fourré, tapis de fouille, tapis de léchage, etc.) dans une autre pièce, ou si c’est trop difficile, en augmentant au fur et à mesure la distance avec vous.
  • Vous pouvez repenser totalement le mode de distribution de la nourriture en utilisant des jouets distributeurs comme le Kong Wobbler® (existe en grand et en petit modèle) ou le Pipolino, pour ne citer que ceux-là. Cela aura pour avantage d’améliorer la satiété de votre chien au quotidien en augmentant significativement la durée des repas et donc de mieux gérer son poids. Mais cela va aussi permettre de lutter contre l’ennui. Habituez-le progressivement à ce type de distribution en intégrant une partie de sa ration, d’abord en votre présence, pour que cette action ne soit pas systématiquement associée à votre départ, puis en votre absence. Il m’arrive régulièrement de donner l’intégralité de la ration répartie dans différents jouets pour recréer le comportement naturel lié à la recherche de la nourriture une partie de journée.

ATTENTION!

Apprendre à son chien à être plus autonome ne signifie pas que vous pouvez le laisser seul 8 heures par jour toute la semaine, puis rentrer vous coucher. Votre chien a besoin de contact social. Je vous renvoie pour cela au paragraphe s’intitulant couvrir les besoins de votre chien.
jeu avec congénères

Grâce au développement du télétravail, il est aujourd’hui plus facile de ne pas laisser son chien seul trop longtemps. Et si vous ne faites pas partie de ceux qui télétravaillent, il existe diverses solutions : étudiants ou pet-sitters professionnels qui se déplacent à domicile pour venir sortir votre chien, un membre de la famille ou un ami qui habite près de chez vous, un de vos enfants s’ils sont au moins au collège pour pouvoir le sortir en rentrant, et si vous avez sympathisé avec un propriétaire lors de balades collectives, vous pouvez établir un roulement pour vous rendre des services mutuels en fonction de vos emplois du temps respectifs.

Enfin, il existe aussi des garderies de jour pour les chiens qui, bien que représentant un certain budget, permettent à la fois de lutter contre l’ennui, dépenser votre chien, et travailler sa sociabilisation !

faire lâcher un objet

Votre chien vous a encore piqué une chaussure et vous n’arrivez pas à l’attraper pour lui retirer ? Quel magnifique renforcement positif vous lui donnez là, en lui courant après et en criant, lui qui n’arrivait pas à capter votre attention pour pouvoir jouer avec vous ! Alors à moins d’avoir un budget chaussure illimité car si vous continuez de réagir ainsi, cela va devenir une habitude pour lui, je vous invite plutôt à lui proposer une activité ou un autre objet de substitution pour qu’il lâche votre chaussure facilement et sans dégât. Mais si vous voulez que cette astuce fonctionne, cela implique lui accorder quelque chose qui a plus de valeur que ce qu’il est déjà en train de faire : soit un vrai moment de jeu avec vous, soit un jouet vraiment très attirant pour compenser (une balle à friandises, un nylabone, un Kong® fourré, etc.). Dès que votre chien a lâché, dites-lui « c’est bien, lâche, + nom du chien » et récompensez en jouant ou avec une friandise.

Quand il s’agit de faire lâcher la balle à votre chien pour la relancer, le principe est simple : S’il ne lâche pas, le jeu s’arrête ! Ne lui courez pas après car on en revient à une forme de jeu, qui certes ne vous convient pas à vous, mais lui convient peut-être à lui. Faites un troc entre la balle et une friandise en disant le mot « lâche » et relancez immédiatement quand vous avez obtenu le lâcher. Attention à ne pas sortir la friandise trop tôt, car il est probable que votre chien pose la balle loin de vous pour venir chercher la friandise. Ne récompensez que la séquence complète « je vais chercher la balle ; je la rapporte ; je la lâche ».

désamorcer la protection de ressources

La protection de ressource se définit par la défense quoi qu’il en coûte (grognement, claquement de dents, morsures, attaques) d’une chose que votre chien veut garder pour lui. Cela peut concerner un objet, de la nourriture, un os que vous lui avez donné, un jouet qu’il aime beaucoup, l’accès à un lieu (le portail, la porte de la maison), ou bien une personne (son maître, un enfant de la famille dans laquelle il vit). Elle fait partie du répertoire comportemental inné du chien, mais peut devenir dramatique si elle est mal gérée car la simple menace de départ peut vite se transformer en morsure d’un humain ou bagarres entre congénères.

Cette possessivité s’aggrave en cas d’antécédents traumatiques chez le chien, de malnutrition, mais aussi en cas de frustrations répétées lors d’une mauvaise gestion du lâcher d’objets comme expliqué dans le paragraphe précédent, ou encore par manque d’activité. En effet si votre chien s’ennuie, il va probablement plus défendre ses seules ressources d’occupation. C’est pourquoi, il est primordial que l’intervention de l’humain pour détourner l’attention d’un objet accaparé par votre chien soit positive. Le chien doit comprendre que l’approche de l’humain signifie « obtenir quelque chose de mieux » et non pas « on me retire mon jouet sans contrepartie ».

Si vous souhaitez travailler cet aspect avec votre chien, vous pouvez commencer avec un objet qui n’a pas beaucoup de valeur à ses yeux. Donnez-le-lui. Puis demandez-lui de le lâcher en échange d’une friandise. Et enfin rendez-lui l’objet. Répétez sur de courtes séquences, mais régulières. Par la suite, augmentez la valeur de l’objet.

Si vous souhaitez travailler autour de la nourriture, proposez d’abord à votre chien d’interrompre son repas pour une surprise dans une gamelle que vous allez placer un peu à distance de sa gamelle actuelle. Au fur et à mesure de sa progression, vous pourrez rapprocher sa gamelle, et, à terme, l’interrompre pour poser la surprise directement dans sa gamelle. Ensuite, laissez-le finir son repas sans le déranger.

Si votre chien montre des signes de stress ou de menace, ne vous fâchez surtout pas. Vous ne feriez qu’aggraver ce phénomène et lui donner raison de se méfier de l’approche de l’humain. Recommencez l’exercice avec une autre ressource de moindre valeur à ses yeux, et une récompense qui lui fait vraiment plaisir.

Et si malgré différents essais, vous trouvez que votre chien ne progresse pas dans le bon sens, ne tardez pas à vous faire encadrer par un professionnel compétent pour éviter les accidents.

les bases du medical training

Contrairement à ce vous croyez peut-être, le medical training ne va pas uniquement rendre service à votre vétérinaire. Il va également vous permettre d’effectuer les premiers soins à la maison, en cas de blessure (évaluer l’urgence, désinfecter, faire un pansement), mais aussi la bonne réalisation des soins du quotidien (nettoyer les oreilles, couper les griffes) et l’administration des traitements (donner des comprimés, mettre des gouttes dans les yeux ou dans les oreilles).

Le medical training s’appuie sur la désensibilisation progressive aux manipulations de toutes les parties du corps (la bouche, les yeux, les oreilles, les pattes) de votre chien à grand renfort de récompenses en cas de coopération de sa part.

Dans un premier temps, travaillez le contact des mains avec une zone en particulier. Insistez sans forcer jusqu’à obtenir quelques secondes d’immobilité, puis récompensez. Répétez. Une fois cette étape maîtrisée, travaillez le contact et l’ébauche d’une manipulation (approchez un flacon fermé et remuez-le, touchez la patte avec le coupe-griffe, etc.). Soyez patient, répétez. Ne soyez pas trop gourmand pendant une séance pour ne pas agacer votre chien. Il vaut mieux y revenir plus tard.

Vous pouvez même entraîner votre chien à se laisser brosser les dents pour les races qui ont facilement du tartre, ou encore l’habituer à la tondeuse pour soigner ou toiletter.

Le medical training passe aussi par confiance. Nous recommandons régulièrement aux propriétaires de nouveaux chiens de passer à l’occasion d’une balade avec leur compagnon, à l’accueil de la clinique pour recevoir un bonbon, une caresse et ainsi s’habituer à venir pour des choses plus positives et agréables qu’une piqûre. Tous ceux qui ont joué le jeu sont extrêmement surpris des résultats et soulagés de voir que leur animal vient avec plaisir chez le vétérinaire.

Bien que cela prenne du temps, le jeu en vaut la chandelle!

quand l’éducation ne suffit plus

Cet article s’efforce de vous prodiguer des conseils généraux qui s’appliquent pour des chiens qui manquent simplement d’éducation sans toutefois souffrir de vrais troubles comportementaux. Seulement, si vous avez beau être patients et appliqués et que rien n’y fait ; Si votre chien dort peu, détruit, n’arrive pas à apprendre ou à surmonter certaines peurs, il est possible qu’il souffre d’une pathologie comportementale comme un déficit de l’attention, une hyperactivité, une sociopathie, des phobies, etc.

Or, bon nombre de pathologies comportementales bloquent totalement les capacités d’apprentissage.

Un diagnostic doit alors être établi par un vétérinaire spécialisé en comportement, afin de déterminer si un traitement médical est nécessaire. Certains traitements sont temporaires et facilitent le réapprentissage dans de bonnes conditions, quand d’autres troubles du comportement nécessiteront des traitements à vie, au contraire. L’important est que vous réagissiez avant de ne plus être en mesure de supporter votre chien, ou d’avoir un accident. N’hésitez pas à nous solliciter pour vous diriger vers les bons professionnels.

pour éviter les accidents: éduquez aussi les enfants!

Ne reprochez pas à un chien d’être un chien !

Il peut être parfaitement sociabilisé et adapté à la vie de famille, vous lui en demandez peut-être simplement trop. Il est essentiel d’apprendre à vos enfants à respecter le chien pour leur sécurité et le bien de votre chien.

Il est interdit de déranger un chien pendant qu’il dort tranquillement dans son panier, ou pendant qu’il mange. Surveillez les signaux de communication qu’il envoie (voir le paragraphe sur le langage du chien), s’il montre des signes d’inconfort, demandez aux enfants de ne pas l’importuner. Idem si le chien s’est déplacé plusieurs fois gentiment pour se mettre à l’écart, demandez aux enfants de ne plus aller le déranger. Cela implique évidemment que le chien ne soit jamais seul sans surveillance avec les enfants, aussi gentil soit-il !

Enfin, une fois que les enfants sont en âge d’y parvenir et que votre chien maîtrise à la perfection avec vous, apprenez à vos enfants à faire ces mêmes exercices avec le chien. Pour renforcer leur relation de confiance. Pour mieux communiquer. Pour une bonne harmonie familiale.

L’aggravation par les réseaux sociaux

Beaucoup de vidéos montrant des scènes soit disant « mignonnes » d’un enfant avec un chien sont partagées et repartagées sur les réseaux sociaux : Le bébé qui s’approche en rampant d’un chien qui fait 3 fois sa taille et s’agrippe à ses poils pour se mettre debout; Le petit de 3 ans qui fait du poney sur le dos du chien; Les enfants qui veulent être pris en photo dans le panier du chien; etc. Essayez maintenant de regarder ces vidéos d’un oeil neuf, à la lueur de votre nouvelle compétence pour lire les signaux du chien? Combien ne montre aucun signe d’inconfort pendant ces séquences? … Quasiment aucun!

gérer les friandises et le poids de votre chien

Depuis le début de cet article, vous lisez « récompensez, récompensez, et récompensez encore » et vous vous dites « Mais mon chien va devenir obèse ! ».

J’entends souvent cette remarque un peu inquiète en consultation.

Généralement, la période d’éducation intense est corrélée à la croissance du chiot, donc à un métabolisme élevé qui brûle facilement les calories. Il est d’ailleurs rare de voir un chiot en surpoids.

En outre, il y a récompenses et récompenses. Voici une liste des densités énergétiques de différents types de récompenses.

FriandisesCalories
1 friandise Royal Canin Educ3 Kcal/ bonbon
100 g de Biscroks® de Pedigree365 Kcal
100 g de Knackis®274 Kcal
100 g de jambon blanc134 Kcal
100 g d’emmental380 Kcal
100 g de friandises canard séché Calibra Joy® 234 Kcal
100 g de bâtonnet de saumon Calibra Joy® 286 Kcal

Si votre chien a des problèmes de surpoids, l’apport calorique généré par une quantité connue de récompenses peut être intégré dans son calcul de ration et déduite de sa ration de croquettes, les jours d’entraînement.

Pour l’éducation, j’affectionne les bâtonnets de saumon, d’agneau ou de boeuf Calibra Joy® car ils peuvent se découper en tout petits morceaux, ou, pour varier, j’utilise des quarts de rondelles de Knackis®. L’apport calorique est donc tout à fait raisonnable.

Enfin, rappelons qu’une fois l’apprentissage parfaitement acquis, la récompense peut devenir aléatoire. Elle peut aussi être représentée par l’interruption de l’exercice et une session de jeu si votre chien a une activité favorite.

Conclusion

La liste des apprentissages présentés dans cet article est bien entendu non exhaustive. Vous voici maintenant paré pour apprendre de chouettes tours à votre compagnon et retrouver avec lui le goût de la liberté en toute sérénité. N’hésitez pas à nous faire part de vos difficultés en consultation, nous prenons toujours le temps pour vous faire une démonstration ou essayer de trouver une solution!

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Article rédigé et documenté par le DV Hébert