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Accueil d'un chiot/chien à la maison
Cet article aborde les soins médicaux à prévoir à l'arrivée d'un chien ou d'un chiot dans votre foyer, ainsi que les grands thèmes essentiels sur lesquels vous pouvez vous interroger : Comment et avec quoi le nourrir ? Comment respecter ses besoins fondamentaux, et comment réaliser les soins du quotidien. Bonne lecture!
GÉNÉRAL
DV Perrine Hébert
1/20/202332 min read
Les renseignements à prendre avant adoption
Avant d’envisager l’adoption d’un chien, demandez-vous si votre mode de vie est adapté au bien-être de votre futur animal:
Les bonnes questions à se poser?
La gestion du quotidien
Combien d’heures allez-vous le laisser seul à la maison par jour? Avez-vous la possibilité de l’emmener avec vous au travail, de travailler depuis votre domicile, de rentrer déjeuner le midi pour lui offrir une pause? Si ce n’est pas possible, avez-vous l’opportunité de vous organiser avec des amis, voisins ou membres de la famille pour qu’il soit promené dans la journée? Ou avez-vous prévu le budget nécessaire pour lui permettre d’aller dans une garderie ou de faire appel à un pet-sitter?
Malheureusement, trop de chiens sont livrés à eux-mêmes 8 à 10h par jour. Si la conséquence la plus grave est celle qui concerne le bien-être de l’animal en premier lieu, il est également possible que cela engendre des conséquences désagréables pour le propriétaire lui-même : destructions au domicile, fugues et risques d’accidents, plaintes des voisins pour vocalises, troubles comportementaux divers, ainsi qu’une inévitable dégradation de la relation avec votre animal.
Le chien est un être sociable, qui a besoin de présence et d’interactions au quotidien. La compagnie d’un autre animal dans le domicile n’est pas suffisante.
La gestion des vacances
Pourrez-vous l’emmener avec vous ou envisager de modifier vos habitudes si ce n’est pas le cas? Ou bien pourrez-vous trouver une solution de garde qui respectera ses besoins sociaux (interactions avec l’humain, mais aussi avec ses congénères, sorties et activités) ?
Quelle race choisir ?
Il existe bien sûr des traits de caractère inhérents à certaines races, comme un gros besoin d’activités physique et intellectuelle chez les chiens de berger par exemple, ou encore le besoin de pister, renifler ou reproduire des séquences de prédation chez certaines races sélectionnées pour la chasse. Il peut donc être intéressant de se renseigner sur les traits généraux de caractère liés à une race, en gardant toutefois à l’esprit que chaque individu est différent, y compris au sein d’une même race, afin de vous interroger sur les compatibilités avec votre personnalité d’une part, et votre mode de vie d’autre part. Cela peut sembler évident, malheureusement nous l’observons encore trop régulièrement dans notre quotidien professionnel: Adopter un malinois, par exemple, taillé pour le travail au côté de l’humain, qui a besoin d’une grosse dépense intellectuelle et physique, et le laisser enfermer dans une cour ou un jardin sans aucune stimulation, risque de générer rapidement des troubles de son comportement par ennui. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres choix de race parfois totalement inappropriés pour le mode de vie auquel nous les destinons.
En revanche, gardez à l’esprit que si certaines races sont moins exigeantes concernant le besoin d’activité au quotidien, il n’en reste pas moins essentiel de respecter les besoins fondamentaux communs à toute l’espèce canine, détaillés dans un paragraphe ci-après. La race de chien de canapé par excellence n’existe pas! Il s’agit juste d’individus plus résilients que d’autres, dont l’ennui et le mal-être ne sont peut-être pas décelés correctement, ou ignorés par le propriétaire.
NON!!!!! Cette situation n'est acceptable pour aucun chien!
Par ailleurs, il y a énormément de chiens issus de croisement, et n’appartenant pas à une race précise, qui ont aussi leur personnalité propre et qui n’attendent qu’une chouette famille pour les adopter pour la vie, ou leur offrir une seconde chance s’ils sont en refuge.
Ne pas rechercher « des critères »
Si je n’avais qu’un conseil à vous donner concernant l’adoption d’un chien, ce serait de ne pas chercher à répondre à une liste de critères, mais plutôt d’y aller au feeling. Comme pour les interactions entre humains, il y a des relations qui coulent de source dès les premières secondes avec un animal. En vous arrêtant sur le choix d’une femelle de telle race, de telle robe et de tel gabarit, ou en réservant un chiot d’une portée à l’avance, vous vous fermez certainement la porte à une belle rencontre qui parfois nous correspond mieux.
Les chiens de 1ère et 2ème catégorie
Il y a cependant une particularité concernant les chiens de première et deuxième catégorie car leur adoption est encadrée par une règlementation bien précise.
Les chiens de première catégorie regroupent les chiens de type American Staffordshire Terrier, c’est à dire ayant l’apparence et les critères physiques de la race, sans être inscrits au Livre des Origines Françaises (LOF), les chiens de type Mastiff et les chiens de type Tosa.
Les chiens de deuxième catégorie quant à eux, regroupent les American Stafforshire Terrier et les Tosa qui sont inscrits au LOF, et les Rottweillers LOF ou non.
L’adoption de ces races n’est possible que pour une personne majeure ayant un casier judiciaire vierge, et titulaire d’un permis de détention et d’un certificat d’aptitude correspondant à une formation de 7h. Le chien doit obligatoirement être identifié et vacciné contre la rage, être soumis à une évaluation comportementale par un vétérinaire agréé entre l’âge de 8 mois et d’un an, être déclaré en mairie sur la commune d’habitation du détenteur, et auprès de l’assurance de responsabilité civile du propriétaire.
Outre les contraintes administratives, il existe aussi un certain nombre de contraintes pour le chien en lui-même, tout au long de sa vie, comme l’accès interdit à certains lieux publics, le port obligatoire de la muselière. Les chiens de première catégorie doivent quant à eux être obligatoirement stérilisés.
Le non-respect des lois encadrant la détention des chiens de catégorie est susceptible d’aboutir à une peine d’emprisonnement, une amende, et la saisie de l’animal.
Retrouvez l’ensemble des informations sur cette page du site agriculture.gouv.
A quel âge et où adopter un chien?
Afin que le chiot acquière les bons auto-contrôles au contact de sa mère et du reste de la portée, nous vous déconseillons les adoptions avant l’âge de 8 semaines, idéalement même 9 semaines.
Pour privilégier les bonnes conditions de développement dans les deux premiers mois de sa vie, nous vous conseillons de rencontrer les parents du chiot, et de vous renseigner sur le lieux et les conditions dans lesquelles ils ont grandi pour déceler d’éventuelles situations qui pourraient poser problème: Les parents sont-ils anxieux ou détendus vis à vis des étrangers et de l’humain en général? Les chiots ont-ils été manipulés et mis en contact avec différentes personnes, ou au contraire isolés dans un lieu à l’écart des activités humaines? Le chiot est-il venu vers vous spontanément? Est-il actif, anormalement calme, ou au contraire anormalement excité?
Pour éviter les affres de la jeunesse, les pipis intempestifs à essuyer et autres débordements, il peut parfois être intéressant d’adopter un chien adulte. Les personnes travaillant dans les refuges ou les associations sont souvent à même de vous renseigner sur la personnalité des différents chiens à adopter, afin de vous conseiller au mieux par rapport à votre mode de vie. Ensuite, laissez la magie du premier contact opérer et observez, écoutez-vous, et faites-vous confiance. J’ai fait personnellement ce choix et je ne le regrette pas : je peux vous assurer que les chiens adultes ont énormément d’amour à donner, et une éternelle reconnaissance de leur offrir une belle vie. Après un temps d’adaptation, exactement comme lors de l’arrivée d’un chiot à la maison, ils sont tout à fait autant capables d’apprendre qu’un jeune chien: l’apprentissage est possible à tout âge quand il est bien mené!
Je vous conseille également de vérifier que la puce d’identification du chiot que vous souhaitez adopter commence bien par le numéro 250 (puce française) afin de ne pas encourager les élevages intensifs et dans des conditions exécrables dans certains pays (une filière particulièrement connue est celle des chiots provenant des pays de l’est et qui finissent sur le marché français par le biais de certains élevages, salons du chiots ou animaleries par exemple, dont l’âge est souvent faux et la santé souvent plus fragile étant donné les conditions dans lesquelles ils ont été élevés).
Enfin, si vous souhaitez adopter dans un pays étranger, renseignez-vous bien sur les conditions d’importation sur le territoire français. Souvent les formalités sont lourdes et nécessitent à minima un vaccin rage en cours de validité, c’est-à-dire sur un animal âgé d’au moins 3 mois + 21 jours (date de validité du vaccin rage), correctement identifié et muni d’un passeport.
Vous pouvez vous renseigner auprès des services vétérinaires de votre département ou par le biais du site AnivetVoyage qui n’est pas un site officiel mais qui liste les formalités par pays.
Attention, si les formalités d’importation ne sont pas respectées, les conséquences sont très lourdes pénalement pour le détenteur, et très lourdes pour l’animal, cela conduira au mieux à une mise sous surveillance sanitaire de l’animal, au pire à une saisie avec euthanasie obligatoire s’il y a suspicion de rage.
Les obligations légales avant adoption
L’identification des chats est une obligation légale après l’âge de 7 mois (loi de 2012 – article L212-10). L’absence d’identification est désormais passible d’une amende pouvant s’élever à 750€ depuis décembre 2020 (décret 2020-1625).
L’identification consiste à la mise en place d’un insert électronique sous la peau, dans le cou de votre animal. La puce électronique ne se voit pas, et se lit à l’aide d’un appareil spécial. Sa lecture donne accès à numéro unique qui est attribué à votre animal et enregistré sur l’ICAD (site national qui permet d’enregistrer et de centraliser les informations liées au numéro de puce de votre animal, telles que votre adresse, votre numéro de téléphone, sa description physique, son nom, etc.) Elle peut se faire dès la première consultation pédiatrique sans anesthésie, ou au moment de la stérilisation, sous anesthésie pour plus de confort si votre animal n’a pas accès à l’extérieur d’ici là.
Comme l’insert électronique n’est pas visible sur votre animal, nous proposons également de tatouer la lettre « P » comme « Puce » dans son oreille droite lors de l’anesthésie pour sa stérilisation si vous le désirez.
Rappelons toutefois que tout animal doit normalement être cédé déjà identifié, qu’on vous le donne ou que vous l’achetiez, avec un certificat de cession, un certificat vétérinaire de santé et une identification valide.
Certificat d’engagement et de connaissance
La loi visant à lutter contre la maltraitance animale promulguée en novembre 2021 rend obligatoire depuis le 1er octobre 2022, la signature d’un certificat d’engagement et de connaissance pour tout acquéreur d’un animal de compagnie (chien, chat, furet, lapin) 7 jours avant l’adoption. Ce certificat a pour but de sensibiliser le futur propriétaire aux besoins physiologiques, comportementaux et médicaux de l’animal qu’il s’apprête à adopter, l’obligation de son identification, et les implications financière et logistique que la détention d’un animal entraîne.
Ce certificat est obligatoire, même pour les dons entre particuliers. Un décret à venir fixera bientôt les sanctions prévues si ces conditions préalables à l’adoption ne sont pas respectées, ou si le certificat n’est pas conforme.
Le certificat peut être remis par le cédant qui doit s’assurer que la signature a bien eu lieu au moins 7 jours avant l’adoption par l’acquéreur, mais également par un éleveur, un vétérinaire, un membre d’une association de protection animale ou refuge.
Voici un modèle de certificat. Vous pourrez trouver des informations complémentaires mises à jour sur ce site gouvernemental.
Identification, certificat de cession, et certificat de santé
Tout animal, qu’il soit acheté ou donné, doit être cédé à son nouveau propriétaire en étant identifié par une puce électronique, avec un certificat de cession de la part du précédent propriétaire (particulier, éleveurs et autres professionnels, ou refuges et associations), ainsi qu’un certificat vétérinaire mentionnant l’identification de l’animal, et faisant état de son état de santé au moment de la visite. Le certificat vétérinaire est une obligation légale pour le cédant, et permet à l’acquéreur d’être averti d’un potentiel problème de santé tel qu’une pathologie cardiaque, une hernie ombilicale ou une autre pathologie décelable lors de l’examen clinique par un professionnel. Son absence est passible d’une amende pour le cédant, pouvant s’élever d’un montant de 135 à 750€.
Vous pouvez retrouver toutes les informations, formalités obligatoires et documents à fournir sur cette page du site Icad.
Et pourquoi pas un deuxième chien?
Si vous êtes déjà l’heureux propriétaire d’au moins un autre chien, et que vous vous posez la question d’en adopter un autre, gardez à l’esprit que ce nouvel arrivant ne sera pas seulement une bouche de plus à nourrir: chaque chien aura besoin de moments réguliers consacrés à lui-seul (séance d’apprentissages, de travail, promenades ou autres activités), pour forger votre relation et pour son bon épanouissement. Il est conseillé de plutôt choisir un individu dans la même tranche d’âge que votre chien, et ayant le même niveau d’activité afin que leur entente soit optimale, et qu’il n’y en ait pas un qui harcèle tout le temps l’autre. En outre, je vous conseille bien évidemment, de prévoir plusieurs mises en contact avant de prendre votre décision afin de vérifier leur compatibilité de caractère.
Petite mise en garde: s’il est certain que cette adoption comblera le besoin social de vos animaux, ne considérez pas pour autant qu’elle vous exemptera de les sortir sous prétexte qu’ils s’occuperont à deux. C’est une grossière erreur qui pourrait vous mener à l’apparition de comportements désagréables (destructions, vocalises, etc.), ou encore de bagarres par manque d’activité et frustration.
Et s’ils nous comblent de bonheur au quotidien, c’est une autre paire de manches quand il s’agit des faire garder plusieurs chiens à la fois.
En résumé, l’adoption d’un deuxième chien peut vraiment améliorer le quotidien des animaux déjà présents à la maison, mais nécessite une mûre réflexion et un peu de préparation!
Quels sont les frais de santé à prévoir pour mon chien?
L’identification
Si votre chiot doit vous être cédé ou vendu déjà identifié (cf. obligations légales avant adoption), il arrive encore parfois que certains ne soient pas en règle lors de la première consultation pédiatrique avec leur nouveau propriétaire, ou que des chiens trouvés errant sur la voie publique ne soient toujours pas identifiés. L’identification des chiens est une obligation légale après l’âge de 4 mois (loi de 2012 – article L212-10). L’absence d’identification est une vraie perte de chance pour retrouver les propriétaires de l’animal et est désormais passible d’une amende pouvant s’élever à 750€ depuis décembre 2020 (décret 2020-1625).
L’identification consiste à la mise en place d’un insert électronique sous la peau, dans le cou de votre animal. La puce électronique ne se voit pas, et se lit à l’aide d’un appareil spécial. Sa lecture donne accès à numéro unique qui est attribué à votre animal et enregistré sur l’ICAD (site national qui permet d’enregistrer et de centraliser les informations liées au numéro de puce de votre animal, telles que votre adresse, votre numéro de téléphone, sa description physique, son nom, etc.). Une fois l’identification réalisée, vous recevez la carte d’identité de votre animal, avec la possibilité de tenir à jour vos coordonnées et informations directement sur le site de l’ICAD, en cas de déménagement, perte ou vol de l’animal, et même déplacement temporaire.
Les plans de santé et les assurances
Il est possible de budgétiser les frais à prévoir sur la première année de vie de votre chien et d’établir un plan de santé qui permet d’échelonner les paiements. Par la suite, il peut être intéressant de se renseigner sur les assurances de santé qui vous permettent, selon les forfaits, de rembourser une proportion plus ou moins importante des soins sur votre animal. Il en existe de nombreuses sur le marché actuellement dont certaines bénéficient même de la télétransmission ( Santévet, Bulle Bleue, Jim&Joe), ou de l’avancée des frais via le système PAYVET par exemple.
A l’heure où la médecine et les capacités de soins progressent à vitesse grand V, ainsi que l’espérance de vie de nos animaux de compagnie, cela permet une meilleure prise en charge de l’animal pour les soins très onéreux, comme les chirurgies orthopédiques (fracture ou rupture des ligaments croisés) et autres accidents ponctuels, mais aussi la prise en charge de maladies chroniques sur le long cours (maladies endocriniennes, dermatologiques, cancéreuses, etc.).
Les vaccins
Maladie de Carré, Hépatite de Rubarth, Parvovirose et Leptospirose
Les vaccins dit « classiques » du chiot protègent contre des maladies virales ou bactériennes : La maladie de Carré (virus), l’hépatite de Rubarth (virus), la parvovirose (virus) et la leptospirose (bactérie). Comme chez l’Homme, la vaccination a permis d’éradiquer certaines maladies en France et reste donc fortement recommandée mais pas obligatoire. Les premiers vaccins se font à partir de l’âge de 8 semaines chez le chiot, en 2 ou 3 injections à 1 mois d’intervalle selon l’âge auquel le protocole a été commencé. En effet, 3 injections sont recommandées si le protocole est commencé dès l’âge de 8 semaines, d’après les consensus internationaux édités par la WSAVA (World Small Animal Veterinary Association), car les anticorps maternels interfèrent encore avec la construction de l’immunité du chiot. En revanche, deux injections à un mois d’intervalle suffisent à partir de l’âge de 12 semaines, tant que la dernière injection du protocole de primovaccination a lieu après 16 semaines d'âge.
Les premiers rappels ont lieu à la date anniversaire de un an de l'animal pour l’ensemble des valences, ensuite, la partie CHP s’effectue tous les 3 ans et la leptospirose reste annuelle.
Nous avons choisi un vaccin L4 pour la leptospirose. Il s’agit d’une maladie essentiellement transmise par les rongeurs ou par le biais des eaux stagnantes. Nous sommes donc particulièrement concernés par cette maladie dans le secteur avec le canal de Jonage. Il existe de nombreuses souches de leptospires. Les vaccins L classiques protègent seulement contre 2 souches, le « L multi » contre 3 et les L4 contre 4 sérovars différents (le plus complet actuellement pour la France). C’est donc tout naturellement cette dernière option que nous retenu compte tenu du risque épidémiologique de la région.
Rage
Ce vaccin n’est obligatoire que pour passer les frontières mais il reste toutefois conseillé. La France est indemne de rage vulpine depuis 2001, mais il y a régulièrement des cas à cause d’animaux importés illégalement depuis des pays non indemnes de rage.
La première injection se fait à partir de l’âge de 12 semaines et doit être renouvelée au bout d’un an, puis tous les 3 ans, avant la date anniversaire.
En cas de voyage à l’étranger, n’hésitez pas à vous renseigner avant votre départ, car certaines destinations impliqueront un titrage d’anticorps antirabiques avant de revenir sur le territoire français.
Voici quelques sites d’informations officielles :
Ministère de l’agriculture : rage, informations publiques et voyageurs
Page du ministère des solidarités et de la santé concernant la rage
Pour les voyages, vous pouvez vous renseigner sur AnivetVoyage.
Piroplasmose et Maladie de Lyme
De toutes les pathologies transmises par les tiques, la piroplasmose et la maladie de Lyme sont les seules contre lesquelles il existe un vaccin. Comme pour les autres maladies parasitaires, la première injection se fait à partir de l’âge de 6 mois, quand l’immunité du chiot est dite « mature », et sur un animal correctement vermifugé, avec un rappel 3 à 4 semaines plus tard la première année, Ensuite, la vaccination est renouvelée une fois par an, à la date anniversaire. Attention ce vaccin ne se substitue pas à une protection antiparasitaire externe qui reste la prévention la plus importante ! Si vous souhaitez en apprendre plus sur la piroplasmose, je vous invite à visionner notre vidéo à ce sujet.
Leishmaniose
Il s’agit d’une maladie parasitaire également, mais transmise par les phlébotomes qui sont de petits insectes piqueurs présents dans le sud de la France et sur tout le pourtour méditerranéen. Cependant, avec les changements climatiques, le phlébotome remonte de plus en plus vers le nord, et on commence à voir émerger des cas autochtones dans le rhône. Cette maladie est transmissible à l’homme par l’intermédiaire de la piqûre de l’insecte et le chien constitue un réservoir pour le parasite responsable de la leishmaniose. Cette maladie est incurable. La prévention passe par l’application d’un anti-parasitaire adapté, et par la vaccination qui s’effectue en une injection unique dès l’âge de 6 mois, avec un rappel annuel par la suite. Comme pour la piroplasmose ci-dessus, le vaccin ne se substitue pas à une protection antiparasitaire externe ! Vous pouvez également retrouver une vidéo bien plus complète à ce sujet ici.
Vermifuges
Pourquoi est-ce important de vermifuger son animal? Outre l’inconfort digestif, les selles molles, la toux et parfois des symptômes plus graves pour l’animal atteint, tous les parasites de nos animaux domestiques sont transmissibles à l’humain. Le risque de contagion est particulièrement élevé pour les jeunes enfants qui portent tout à la bouche, ainsi que pour les personnes immunodéficientes.
Il est conseillé de vermifuger un chiot contre les parasites internes tous les mois jusqu’à l’âge de 6 mois. Ensuite, à l’âge adulte, le vermifuge est espacé à tous les 3 mois. Les vermifuges ne persistent pas dans l’organisme et agissent dans les heures ou jours suivant la prise du comprimé. Voilà pourquoi le rythme de vermifugation est à adapter en fonction du mode de vie de l’animal. Dans les collectivités (élevage, refuges), ou lorsque le chien est au contact d’autres animaux (chats, chevaux, vaches, poules, etc.), le vermifuge peut être donné plus régulièrement.
Les vers traités par les vermifuges classiques ne sont souvent pas visibles dans les selles de l’animal, car ils sont fixés à la paroi du tube digestif. Seuls les oeufs, microscopiques, sont excrétés dans les déjections, parfois sans aucun symptôme, parfois accompagnés de selles molles, diarrhées, démangeaisons anales se traduisant souvent par le signe du « traineau » chez le chien.
En cas de doute sur une infestation, il est possible de réaliser une analyse de selles ou coproscopie pour vérifier si une vermifugation est nécessaire.
Attention, certaines familles de parasites, comme les giardias, ne sont pas tuées par les vermifuges classiques. Lorsqu’ils sont détectés dans une coproscopie, un traitement spécifique est prescrit.
Anti-parasitaires externes
Les parasites externes regroupent les puces, les tiques, certains acariens, les poux, les cheylétielles, mais aussi les phlébotomes, moustiques, mouches et autres insectes volants qui peuvent parfois être à l’origine de certaines maladies. La protection contre ces parasites doit être efficaces toute l’année, car il y a de moins en moins d’interruption dans les cycles de vie des différents parasites du fait de l’habitat mixte de nos animaux (chat qui sort à l’extérieur et rentre dormir sur le canapé par exemple) et des changements climatiques. Par exemple, il n’est pas rare d’avoir des cas de piroplasmose en janvier, quand les propriétaires pensent qu’il n’y a pas de tiques en hiver.
Il existe divers moyen de protéger votre animal contre ces parasites, qui vont dépendre du mode de vie de l’animal (baignades, accès aux chambres, etc.), ainsi que des zones où il va voyager et de son entourage. Les antiparasitaires externes se déclinent sous forme de pipettes, de comprimés ou de colliers.
Notre équipe est disponible pour vous renseigner au mieux sur le traitement le plus adapté pour votre animal.
Puberté et stérilisation
La puberté du chien correspond à la première imprégnation par les hormones sexuelles et s’accompagne souvent d’un changement de comportement, comme le fait de lever la patte pour uriner chez le mâle. Les apprentissages que les propriétaires avaient mis en place auparavant peuvent alors être remis en question par l’animal. Un vrai ado en somme!
Selon les individus, cette période peut survenir entre l’âge de 6 mois et environ 1 an.
A la question « A quel âge dois-je stériliser mon chien ou ma chienne? », il n’existe pas une réponse claire et unique. Il faut déjà distinguer le cas du chien mâle et de la femelle. Les recommandations peuvent aussi varier selon la race, le gabarit du chien, et selon des caractères propres à l’individu (absence de descente d’un testicule chez le mâle par exemple, ou conformation de la vulve chez la chienne).
Chez la femelle, la stérilisation consiste à retirer les ovaires (ovariectomie) ou les ovaires et l’utérus dans certains cas (ovariohystérectomie). Cette intervention prévient entre autres l’apparition de tumeurs mammaires si elle est réalisée tôt, ainsi que les infections de l’utérus (pyomètre) quel que soit l’âge de l’animal.
Age lors de la stérilisation : Diminution du risque de développer des tumeurs mammaires
Avant les 1ères chaleurs : 99.5%
Avant les 2èmes chaleurs : 92%
Avant les 3èmes chaleurs : 74%
Après 2.5 ans : 0
risque de développer une tumeur mammaire en fonction du nombre de cycles sexuels (Vetreproduction)
En l’absence de stérilisation, une chienne sur 2 développera une tumeur mammaire au cours de sa vie, ce qui est 3 fois plus élevé que chez la femme. Attention, le chien mâle peut aussi développer des tumeurs mammaires (1% des cas rapportés de tumeurs).
Malgré ce bénéfice indéniable, il existe aussi des inconvénients à la stérilisation de la femelle, comme la prise de poids, parfois une incontinence urinaire hormonale post-stérilisation, ou autres pathologies dont la fréquence varie en fonction des races. Voilà pourquoi les recommandations de stérilisation chez la femelle sont personnalisées lors des consultations pédiatriques, en fonction de la race de votre chiot, de son gabarit, de son mode de vie (présence d’autres chiens à la maison par exemple) et de ses caractéristiques anatomiques.
Ce qui est certain en revanche, c’est que l’idée de faire faire une portée à sa chienne pour son bien-être est complètement fausse, et pourtant elle a la vie dure! De plus, les formalités administratives se sont considérablement alourdies depuis quelques années pour lutter contre la maltraitance animale et les abandons: Faire naître des chiots, même pour un particulier et pour une seule portée, nécessite d’obtenir un numéro de SIRET auprès de la chambre des commerces, ainsi qu’une déclaration de portée. De plus, nous vous rappelons que les chiots doivent être placés ou vendus en étant identifiés, avec un certificat de bonne santé et un certificat de cession au minimum.
Chez le mâle, la castration pré-pubertaire est rarement recommandée. Elle est préconisée en cas de troubles comportementaux liés aux hormones sexuelles, comme le marquage urinaire intempestif à la maison, les chevauchements trop fréquents (peluches, coussins, jambes ou autres animaux), l’agressivité exacerbée envers les chiens mâles entiers, les perturbations émotionnelles comme les anorexies prolongées lorsqu’il y a une femelle en chaleur dans les parages, ou les fugues pour recherche de partenaires. Elle doit alors survenir relativement tôt après l’apparition de ces comportements indésirables pour espérer les meilleurs résultats possibles.
La castration permet aussi de prévenir l’apparition de prostatite ou d’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) qui touche 50% des chiens entiers après 5 ans, et 90% des chiens de plus de 9 ans. On peut donc envisager de stériliser les mâles bien plus tard que les femelles!
Il existe également une castration chimique pour les mâles, donc réversible, grâce à un implant placé sous la peau, qui a une durée d’action de 6 à 12 mois après un délai de mise en place d’environ 1 mois. Cette méthode peut s’avérer intéressante si vous vous interrogez sur l’influence des hormones sexuelles de votre chien sur son comportement, avant d’envisager une castration définitive par exemple, ou encore en cas de contre-indication majeure à une anesthésie générale rendant impossible toute opération.
Respecter les besoins fondamentaux du chien
Outre les besoins alimentaires et hygiéniques qui coulent de source, il est primordial de répondre aux différents besoins de votre chien pour favoriser un bien-être optimal et éviter l’apparition de troubles comportementaux. Si le propriétaire pense souvent au besoin d’activité physique, le chien a également un besoin social vis à vis de l’humain, mais aussi de ses congénères, et un besoin de dépense mentale qui peut être en partie couvert par l’exploration (utilisation du flair) et les interactions avec vous (apprentissages, jeux d’intelligence, etc.).
N’oubliez pas que le chien passe de longues heures seul, à attendre que vous rentriez à la maison, il n’est absolument pas suffisant qu’il ait accès uniquement à votre jardin, même si c’est à volonté. Il a besoin de sortir pour diversifier ses journées, explorer de nouveaux endroits avec son nez, faire de nouvelles rencontres pour être à l’aise dans un maximum de situations. Plus votre chien sera isolé, plus les sorties obligatoires, par exemple pour aller chez le vétérinaire, seront compliquées (excitation, aboiements, peur ou parfois même agressivité) car il sera incapable de maîtriser ses émotions dans des situations trop inhabituelles.
A l’inverse, il n’est pas nécessaire de vous forcer à faire des promenades de plusieurs kilomètres par jour avec votre chien. L’activité et la stimulation de votre chien, dont une partie va passer par la dépense physique plusieurs fois par semaine, c’est vrai, peuvent aussi se composer de petits jeux pour rechercher la nourriture (c’est l’activité qui occupe le plus temps dans la journée d’un chien libre dans la nature), comme disperser des croquettes dans un espace donné (en intérieur comme en extérieur), favoriser la mastication avec des jouets adaptés pour entretenir sans abîmer ses dents, ou passer quelques minutes plusieurs fois par jour à le solliciter pour lui apprendre de nouvelles choses, en réviser d’autres, ce qui stimulera son éveil et ses capacités intellectuelles.
L’alimentation
La nutrition est une discipline complexe, et l’offre sur le marché est très importante en regard de la place de nos animaux de compagnie dans nos famille aujourd’hui. Il est important de choisir des croquettes adaptées à l’âge et au gabarit de votre chiot, mais vous pouvez rapidement être perdu entre les choses parfois complètement erronées que vous pouvez lire sur internet, les conseils de vendeurs d’animalerie ou de professionnels comme certains éducateurs qui véhiculent à leur tour des idées reçues par manque de formation, et ce que l’on vous explique en consultation. Si vous voulez vous faire votre propre idée, n’hésitez pas à lire nos différents articles de nutrition qui pourront vous donner les bases de lecture d’une étiquette, répondre à certaines questions que vous vous posez ou réfuter certaines idées reçues qui subsistent malgré tout. Vous y trouverez également des références fiables vers des sites extérieurs ou des comptes à suivre sur les réseaux sociaux. Mais surtout, rappelez vous que tous les chiots sont différents et ont des besoins spécifiques: En fonction de leur gabarit, de leurs particularités de races comme par exemple une prédisposition au surpoids ou des tendances à la maldigestion, la rapidité de leur croissance, mais aussi leur mode de vie avec vous, leur degré d’activité, d’éventuelles pathologies qui peuvent amener à changer leurs besoins nutritionnels,etc.
Plus que n’importe quels autres des professionnels dans le milieu canin, nous sommes à même de procéder à une analyse nutritionnelle des croquettes que vous avez choisies et vous conseiller au mieux pour adapter l’alimentation à votre chien.
La croissance est une étape clé de la vie du chien : mal gérée avec un aliment ou un degré d’activité inadaptés, elle peut entraîner des fragilités tout au long de sa vie (système immunitaire, articulations,…).
Pour un chiot et jusqu’à l’âge de 5 ou 6 mois, nous vous recommandons de fractionner les quantités journalières d’aliment en 3 repas. La nourriture est un merveilleux outils pour vous aider à occuper votre chien dans la journée, que vous soyez présent à la maison, ou absent, mais également comme récompenses pour renforcer les apprentissages. Et oui! Vous n’êtes pas obligés de donner des friandises, parfois caloriques et déséquilibrées nutritionnellement parlant pour tous les apprentissages, vous pouvez utiliser une partie de la ration habituelle de votre chien, pour éviter tout désordre digestif, toute carence ou excès, et surtout une prise de poids trop importante.
Pour les chiens adultes, nous recommandons de conserver plutôt deux repas par jour pour éviter de trop surcharger l’estomac, mais certains individus se calent d’eux-mêmes sur un repas unique quand cela leur convient mieux.
En revanche, pour des raisons pratiques, mais aussi médicales, nous vous invitons à donner des repas fixes. Si votre chiot ne finit pas ses gamelles dans la demi-heure, n’hésitez pas à la mettre de côté et à la reproposer au prochain repas, complétée avec la ration suivante. Votre chien prendra l’habitude de manger son repas en une fois, ce qui vous rendra service pour les traitements à donner au moment du repas, mais aussi lorsque vous devez prévoir une activité physique avec votre chien, ou que vous partez en déplacement. Cela limitera aussi la prise de poids, puisque vous maitriserez parfaitement la quantité donnée par jour, et vous permettra de remarquer plus facilement des modifications de l’appétit (diminution ou augmentation de l’appétit) qui constituent des signes d’appels de potentielles maladies. Enfin dans le cas des propriétaires multi-possesseurs, cela limitera le risque de bagarres entre animaux, d’échange de nourriture pour les régimes alimentaires spécifiques, ou d’apparition de protection de ressources qui est un comportement naturel du chien mais non souhaitable.
Entretien général: dents, griffes, pelage, yeux et oreilles
Les différents paragraphes qui suivent constituent la base du Medical Training, c’est-à-dire la réalisation de soins, parfois poussés, avec le consentement de l’animal. Plus vous habituerez votre chiens à ces diverses manipulations, plus vous serez à même de faire différents soins à la maison, y compris la réalisation de pansements, l’administration de médicaments, etc. Gardez en mémoire que la notion de plaisir est importante pour obtenir la coopération de l’animal. Les récompenses doivent être nombreuses, les exercices courts et décomposés en étapes intermédiaires faciles, conduisant au succès.
Les dents
Comme chez l’humain, la plaque dentaire constituée de milliers de bactéries va rapidement s’accumuler sur les dents de votre chien, et être responsable de l’apparition de tartre (la coloration des dents) et de maladie parodontale (maladie touchant les structures de soutien de la dent, responsable d’infections, de douleurs très importantes et de la mauvaise haleine). Le moyen le plus efficace pour réguler la formation de plaque et éviter l’apparition de maladie parodontale est le brossage des dents quotidien de votre chien, ainsi que la mastication d’objets adaptés pour favoriser la salivation, et avoir une action mécanique de frottement (essentiellement sur les prémolaires et les molaires, très peu sur les incisives et les canines pour l’activité masticatoire) sans pour autant abîmer les dents.
L’apprentissage du brossage se fait dès le plus jeune âge pour augmenter la tolérance de votre animal, mais est possible à tout âge. Le brossage est réalisé avec un gel buccal adapté aux chiens absolument et une brosse à dents souple, en nylon.
Retrouvez le tutoriel pas à pas pour l’apprendre à votre chien.
Les griffes
Si la coupe des griffes n’est pas obligatoire sur un chien très actif, nous vous recommandons de vérifier chaque doigt très régulièrement pour contrôler que l’usure de la griffe est bonne et qu’il n’y a pas de défaut de l’ongle (dédoublement, fragilité, coloration inhabituelle, etc.) Parfois un petit défaut d’aplomb du membre, ou d’un doigt, peut conduire à une absence d’usure de la griffe qui pousse en continu, et augmente alors le risque de blessure, d’accrochage, ou de glissements de votre animal.
Si votre chien fait peu d’activité, ou se déplace essentiellement sur des terrains meubles et non abrasifs, il est probable que vous ayez besoin de raccourcir les griffes de votre animal.
Les griffes qui peuvent particulièrement poser problème, sont celles des pouces des antérieurs de votre chien, car elles ne touchent pas le sol. Certaines races, comme le Beauceron par exemple, ont souvent des ergots sur les postérieurs également.
Si la griffe est claire, vous pouvez distinguer la matrice de l’ongle, partie rose, sensible et vascularisée, par transparence. Les griffes se coupent à quelques millimètres de cette partie à laquelle il ne faut pas toucher, avec une pince spéciale. L’exercice est plus complexe si les griffes sont foncées, il faut alors épointer précautionneusement, petit à petit, en raccourcissant encore si la griffe reste trop longue.
Le fait de toucher la matrice de l’ongle est douloureux, mais ne met pas en danger la vie de votre chien. Un saignement important peut parfois être observé, il faut alors bien désinfecter et faire un pansement compressif quelques minutes, et demander un avis vétérinaire si nécessaire.
Comme pour le brossage de dents, décomposez bien l’exercice, et commencez dès le plus jeune âge, à grand renfort de récompenses à chaque petit progrès vers la bonne voie.
Le pelage
Un brossage régulier n’est jamais inutile, il permet d’enlever le poil mort et de faire respirer la peau, pour éviter les petites pellicules. De plus, cela vous permet de repérer la présence de petites lésions de peau (boutons, rougeurs) ou de parasites (puces, tiques) avant l’apparition de symptômes plus importants comme des démangeaisons, pouvant être eux-mêmes à l’origine de lésions plus graves et difficiles à soigner.
Vous pouvez tout à fait laver votre chiot à son arrivée à la maison, avec un shampooing adapté aux chiens, et bien le sécher car ils régulent moins bien leur température que les adultes, en insistant sur les zones de plis pour éviter les macérations (aisselle, aine, espaces interdigités). Evitez en revanche de mouiller les oreilles pour ne pas favoriser les otites.
Evitez également les savons qui peuvent être trop détergents et agressifs pour la peau, ou avoir un pH inadapté à la peau du chien.
Chez l’adulte, nous recommandons un shampooing par mois maximum, sauf dans le cas d’un shampooing traitant une pathologie de peau en particulier, s’il a été prescrit par un vétérinaire.
Si votre chien s’est sali, un simple rinçage à l’eau claire suivi d’un séchage est parfois suffisant.
La plupart des toiletteurs n’acceptent les chiots qu’à partir de l’âge de 6 mois.
Les yeux et les oreilles
Les soins des yeux et des oreilles ne sont pas obligatoires pour tous les individus, mais il est conseillé d’habituer votre chien à toute sorte de manipulations quand il est jeune, pour faciliter la réalisation d’éventuels soins par la suite. Dites-vous que si vous êtes amené à toucher les oreilles de votre chien pour la première fois alors qu’il a une otite, il y a peu de chances qu’il se laisse faire car cela sera forcément douloureux en plus d’être nouveau.
Touchez régulièrement ces zones lors des séances de câlins avec votre animal, rendez ce geste agréable et habituel. Récompensez l’immobilité et la bonne volonté de votre chien.
Comme toujours décomposez l’exercice en de multiples petites étapes pour favoriser le succès et donner confiance à votre animal.
Lorsque votre chien sera à l’aise avec le contact des ces zones du visage, vous pourrez commencer à introduire un coton humidifié avec un peu de sérum physiologique par exemple.
Les nettoyants pour les yeux ont diverses spécificités selon les propriétés recherchées. Ils sont disponibles sans ordonnance, sur simple demande à l’accueil. Du sérum physiologique en unidoses stériles peut tout à fait convenir en dépannage.
Les nettoyants auriculaires sont des produits spécifiques et huileux, pour bien décoller le cérumen (substance marron et grasse produite par les glandes de l’oreille) et ne pas agresser le conduit auditif. Ils peuvent également être délivrés sans ordonnance, aussi, n’hésitez pas à demander conseil à nos assistants à l’accueil.
Education et apprentissages
Ecole du chiot et éducateurs
L’aide d’éducateurs est précieuse pour vous aider à mieux comprendre les réactions de votre chien et évoluer dans le bon sens, que vous ayez déjà eu des chiens auparavant ou pas. Les dernières décennies ont été riches d’évolutions sur le plan comportemental. Choisissez un éducateur avec des méthodes positives et actuelles, respectueuses de l’animal, mais adapté au schéma comportemental de l’espèce. Exit les colliers étrangleurs, les discours sur la dominance ou la soumission qui sont des notions totalement obsolètes.
Je tiens également à faire une petite mise en garde au sujet de l’école du chiot, qui consiste à faire des classes d’éducation réservées aux chiots. Souvent l’école du chiot est utilisée pour la sociabilisation de votre chien à ses congénères et l’apprentissage des ordres de base. Elles sont très bénéfiques quand elles sont bien menées et encadrées par un professionnel compétent, mais si vous vous retrouvez dans un endroit où elle consiste à lâcher tous les chiots d’âges et de gabarits différents en même temps, fuyez!
C’est le meilleur moyen pour rendre un chiot un peu timide complètement réactif à ses congénères, ou un chiot un peu trop sûr de lui, harceleur vis à vis des autres chiens. Les interactions entre chiens doivent être surveillées et encadrées avec vigilance pour éviter toute mauvaise expérience qui conditionnera le comportement de votre chien par la suite.
La mauvaise expérience ne se traduit pas uniquement par une bagarre, mais aussi par un contact forcé avec un chien qui essaie de fuir, une excitation trop importante et non gérée, un environnement trop bruyant et oppressant pour certains chiens qui préfèrent être en retrait. Il vaut parfois mieux travailler la sociabilisation avec un chien adulte bien équilibré, amical ou indifférent, même si les gabarits sont différents, plutôt qu’avec un autre chiot coûte que coûte qui maîtrises moins ses émotions et peut engendrer des traumatismes.
Un bon éducateur saura vous conseiller sur un autre chien dont le caractère est adapté à la sociabilisation de votre chien, et saura également comment diriger la séance et contrôler les interactions afin de faire progresser votre chien.
Apprentissages
Concernant les apprentissages de base, c’est-à dire la propreté, le rappel, l’autonomie, mais aussi la marche en laisse, la régulation des aboiements et des mordillements, je vous invite vivement à vous reporter à notre article très complet sur l’éducation.
Gardez à l’esprit que la récompense alimentaire vous fera gagner un temps considérable, en augmentant la motivation de votre chien à bien faire!
Le principe s’appliquant quasiment à tous les apprentissages est de décomposer l’exercice en de multiples petites étapes faciles pour aller progressivement vers l’objectif final. Récompensez chaque effort, et une fois l’étape maîtrisée (c’est à dire un succès au moins 3 ou 5 fois de suite), vous pouvez passez à l’étape suivante.
Si votre chien se trompe plusieurs fois d’affilée, s’énerve, se frustre, ou se déconcentre, c’est que l’exercice n’est pas assez bien décomposé, que vous êtes passé trop rapidement à l’étape suivante, ou que votre séance est trop longue par rapport à ses capacités de concentration.
Il vaut alors mieux s’interrompre et repartir plus tard sur une base plus simple, avec de courtes séances répétées plutôt qu’une seule grosse séance.
Le travail quotidien a beaucoup d’avantages et entraîne une progression rapide. Cela ne fera que renforcer votre relation avec votre chien!
Conclusion
Les consultations pédiatriques sont des consultations plus longues que d’habitude, afin d’aborder un certain nombre de sujets avec vous. Selon les cas, elles sont au nombre de deux ou trois, ainsi qu’une consultation pubertaire pour faire le point lorsque commence l’adolescence. Elles sont une occasion rêvée d’un vrai échange entre propriétaire et vétérinaire afin de se concentrer un maximum sur les particularités de votre chiot et de sa situation à la maison. Si nous ne proposons pas encore à l’heure actuelle d’ateliers en éducation pour vous aider à domicile, nous pouvons tout à fait répondre à vos interrogations lors de ces consultations spécifiques. Aussi, n’hésitez pas à préparer une liste de questions que nous pourrons aborder en plus des thèmes habituels.
Article documenté et rédigé par le Dr Perrine Hébert
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